Corruption au Mali :  A la tête des filiales du Groupe BOA en Afrique Centrale, Mamadou Igor Diarra et trois autres visés par un Mandat d’arrêt…

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Ce nouveau feuilleton judiciaire vise les anciens dignitaires du régime d’Ibrahim Boubacar Keita. La justice Malienne vise quatre responsables qui ont été les joueurs clés du régime dirigé par un  clan proche d’Ibrahim Boubacar Keita, président de la République d’alors.  Aujourd’hui,  un mandat d’arrêt international daté du 25 Juillet 2022 a été lancé respectivement contre quatre (4) hauts cadres maliens dont Mamadou Igor Diarra. S’agit-elle d’une manipulation d’opinion ?

Il s’agit de Boubou Cissé, ex premier ministre et ex ministre de l’Economie et des Finances ; Tiéman Hubert Coulibaly, ex ministre de la Défense nationale ; Mamadou Diarra dit Igor, ex ministre de l’Economie et des Finances ; Babaly BAH, ex patron de la BMS – SA. Suite à l’ouverture par la Chambre d’instruction de la Cour suprême du Mali d’une information judiciaire sur les faits qualifiés de crime de faux et d’usage de faux, d’atteinte aux biens publics et de complicités de ces infractions, faits liés à l’affaire du marché public dit PARAMOUNT, lequel marché public s’inscrit dans la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire ainsi que de la Loi de programmation pour la sécurité intérieure, a informé le procureur de la Cour suprême.

Parmi eux, Mamadou Igor Diarra, un banquier très expérimenté et connu de tout le continent africain, le nouveau locataire des filiales du groupe BOA pour l’Afrique Centrale s’appelle désormais Mamadou Igor Diarra. Depuis quelques jours, les rumeurs circulaient un peu partout. Pourtant, la nouvelle est au-delà des rumeurs car, c’est bien sûr une heureuse réalité pour un compatriote malien de se hisser à un tel niveau de responsabilité dans l’univers bancaire. Cette nouvelle consécration ne surprend guère les vrais connaisseurs de l’homme. Mamadou Igor n’est pas un inconnu surtout dans les sphères financières où il a effectué un parcours honorable. Deux moi après, il vient d’être citer dans une affaire de corruption. Telle une malédiction, ne faut-il pas dire que le cadre malien est corruption jusqu’à la dent ? Il s’agit d’une humiliation puisque le Banquier Igor ne pourra plus lever sa tête auprès de ses semblables à l’internationale.

Une manipulation des colonels au pouvoir pour épingler ses adversaires politique ?

Dans la même affaire, plusieurs hauts cadres civils et militaires du régime Ibrahim Boubacar Keita ont été déjà poursuivis notamment Mme Bouaré Fily Sissoko, ex ministre de l’économie et des finances, général M’Bemba Moussa Keita, ancien chef d’état-major général des armées. L’ancien premier ministre feu Soumeylou Boubeye Maïga était aussi poursuivi dans le même dossier. Dans un dossier similaire, l’ancien chef de cabinet de la présidence et ancien ministre, Mamadou Camara est toujours détenu par la justice. Il s’agit de l’affaire achat avion présidentiel.

Doute sur la sincérité de la justice Malienne

Les poursuites judiciaires à l’encontre de certains responsables de l’ancien régime pendant cette transition sont vues par beaucoup de citoyens maliens comme la fin de l’impunité au Mali. Ce qui explique la montée en puissance de la justice malienne comme l’armée nationale sur le théâtre des opérations pendant cette transition. Sinon chaque année les maliens attendent la justice dans plusieurs dossiers de corruption ou d’irrégularités financières dans plusieurs structures de l’Etat. Notamment dans les rapports du vérificateur général et de l’OCLEI (office central de lutte contre l’enrichissement illicite. Mais les résultats produits par la justice sont jugés insuffisants par ces mêmes citoyens qui veulent une justice plus efficace. Une justice qui traque les auteurs des détournements du dernier public. Une justice au service du peuple et non au service d’un clan proche du pouvoir en place. Avec ces différentes poursuites de ces responsables de la gestion de l’Etat, les citoyens maliens peuvent rêver au Malikoura (Mali nouveau) dont le chantier est en cours.

Tous absents du pays, les quatre cadres hommes sont introuvables

Au moment ou nous mettions sous presse,  les quatre (4) personnes poursuivies étant hors du pays, comment la justice pourrait-elle les faire venir au Mali afin qu’ils puissent être jugés ? Etant donné qu’en cette période de transition, les relations sont tendues entre le Mali et beaucoup de pays où la plupart des personnes poursuivies résident actuellement.

Notons que le cas de Karim Keita, fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita et ex président de la commission de l’Assemblée nationale en est un exemple. Ce dernier est aussi dans le collimateur de la justice malienne dans l’affaire Birama Touré, journaliste disparu au temps du régime IBK. Il (Karim Keita) est visé par un mandat d’arrêt international. Alors qu’il serait dans un pays voisin où il vit depuis la chute du pouvoir de son défunt papa en 2020.

Pour rappel, au terme des 18 mois de la Transition comme l’avait indiqué l’ancienne charte, Ainéa Ibrahim Camara, un homme politique malien s’était déclaré comme le nouveau président du Mali étant sur le territoire du même pays voisin sans être inquiété par la justice du même pays.

Notons que Mamadou Igor Diarra est un  homme d’expériences a représenté la BDM-SA à Paris en 1991, avant de devenir directeur général de la Banco Da Uniao (BDU-SA) en Guinée Bissau. De Bissau, il a été appelé pour prendre les rênes de la BIM-SA quand celle-ci était proposée à la privatisation. Il est aussi l’acteur principal des négociations jusqu’à l’acquisition des actions majoritaires par le groupe bancaire marocain, Attijari Wafa Bank en 2008. Avec un tel parcours, d’aucuns pensaient que cette nouvelle consécration ne surprendrait guère les Maliens et même de nombreux Africains qui le connaissent. Mais, l’histoire vient de lui surprendre à travers la sulfureuse d’équipement militaire axées sur la loi d’orientation militaire. Qui a bouffé nos sous ?

Ibrehima KONE

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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