(CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’Ivoire, une importante avancée dans l’industrie du cacao a été marquée par l’inauguration, ce samedi 2 août 2025, d’une nouvelle unité de transformation.
Cette usine, située à Divo dans la région de Lôh-Djiboua, au centre-ouest du pays, affiche une capacité impressionnante de traitement annuelle de 36 000 tonnes de cacao. Baptisée Cacao SA, cette installation moderne vise à renforcer significativement la capacité de broyage du premier pays producteur mondial de l’or brun, contribuant ainsi à solidifier la position dominante de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale du cacao.
Ainsi, l’usine Cacao SA est le fruit de l’initiative des frères Alahassane et Fousseni Diakité, plus connus sous leur pseudonyme de « Jumeaux Suprêmes ». Ces entrepreneurs dynamiques ont orchestré un investissement colossal de 32 milliards de francs CFA, soulignant leur engagement envers le développement économique du pays.
Ce projet ambitieux est par ailleurs prévu pour générer plus de 1 000 emplois, aussi bien directs qu’indirects, grâce à la production variée de produits dérivés du cacao, notamment le beurre de cacao, la pâte, la poudre, ainsi que les tourteaux, la masse de cacao et, naturellement, le chocolat.
Le pays, qui produit environ 2,2 millions de tonnes de fèves par an, dispose d’une capacité installée de broyage de plus de 950 000 tonnes. À ce jour, une quinzaine d’usines de transformation sont opérationnelles sur le territoire national, portées aussi bien par des groupes internationaux (Barry Callebaut, Cargill, Olam, GCB Cocoa…) que par des capitaux nationaux. Toutefois, le gouvernement ambitionne de transformer au moins 50 % de sa production d’ici à 2030, un cap désormais à portée grâce à la multiplication d’initiatives de ce type dans les zones de production.
Notons que l’usine se distingue par son engagement envers la durabilité environnementale. Elle est équipée de panneaux solaires et d’une chaudière à biomasse, utilisant astucieusement les coques de cacao pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Cette technologie innovante témoigne de la volonté de réduire l’empreinte carbone dans l’industrie du cacao.
Mariam KONÉ