(CROISSANCE AFRIQUE)-En Côte d’Ivoire, la direction générale du trésor et de la comptabilité Publique a réussi à lever 454,2 milliards FCFA (l’équivalent de 790 millions de dollars), le 22 Avril 2015, lors d’une adjudication de titres publics sur le marché de l’UEMOA, couvrant des maturités variant de 1 à 7 ans, selon UMOA-Titres.
Cette opération, initialement visée à 430 milliards FCFA, a connu une sur souscription impressionnante de 105,63% et a été entièrement absorbée par l’État ivoirien, marquant ainsi l’intervention la plus significative du Trésor ivoirien sur ce marché. Malgré cette réussite, le montant levé reste légèrement en deçà des 457 milliards FCFA obtenus par le Niger en avril 2024.
Par ailleurs, les rendements offerts sur les titres indiquent une hausse du coût de financement pour la Côte d’Ivoire ; le bon du Trésor d’une durée d’un an a été émis à un taux de 7,19%, tandis que les obligations à deux ans ont enregistré des rendements oscillant entre 7,36% et 7,38%. En comparaison, d’autres pays de l’UEMOA, tels que le Mali et le Burkina Faso, ont proposé des taux d’intérêt plus élevés, mettant en lumière une perception du risque fluctuante sur les marchés.
Au premier trimestre 2025, la Côte d’Ivoire a déjà levé près de 51% des capitaux mobilisés par l’ensemble des huit pays de l’UEMOA, tout en intensifiant ses opérations sur les marchés et en attirant principalement des investisseurs locaux.
Cette intervention audacieuse en matière de levée de fonds s’inscrit dans un contexte économique complexe, où la Côte d’Ivoire cherche à consolider sa position en tant que leader régional.
En augmentant sa capacité à attirer des capitaux, le gouvernement ivoirien s’efforce de financer des projets d’infrastructure cruciaux, comme les routes, les écoles et les hôpitaux, destinés à stimuler le développement économique et à améliorer la qualité de vie de la population.
Cependant, cette situation soulève également des interrogations sur la viabilité de ces niveaux de rendement à long terme, alors que les marchés internationaux évoluent rapidement et que la compétitivité régionale se renforce.
Au fur et à mesure que la Côte d’Ivoire progresse dans ses efforts d’émission, il est essentiel de surveiller l’impact des fluctuations du marché sur les futurs programmes de financement, car les investisseurs deviennent de plus en plus attentifs aux signaux économiques et politiques qui pourraient influencer leurs décisions.
Notons que cette levée de fonds pourrait non seulement affirmer la solidité de la Côte d’Ivoire sur la scène régionale, mais aussi révéler des défis potentiels si les taux de rendement continuent d’augmenter, poussant le gouvernement à naviguer habilement dans un paysage financier en constante évolution.