(CROISSANCE AFRIQUE)-Dans l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le transport joue un rôle vital dans le développement économique et l’intégration régionale. Cependant, le coût élevé du transport ferroviaire par rapport à celui du transport routier demeure une équation complexe et souvent irrésolue. Cette situation constitue-t-elle une équation toujours irrésolue?
Cette situation influence directement les choix de politiques publiques ainsi que les décisions d’investissement dans les infrastructures de transport. Les pays de l’UEMOA doivent naviguer entre les différents modes de transport afin de trouver des solutions durables et économiques qui favoriseront la croissance et le développement régional.
Le coût du transport est un facteur déterminant dans le choix des modes de transport par les États de l’UEMOA. Le transport ferroviaire, bien qu’il offre une capacité de charge élevée et une réduction des émissions de carbone, reste souvent plus coûteux à mettre en œuvre et à entretenir par rapport au transport routier. Cela crée un dilemme pour les gouvernements qui doivent choisir entre investir dans des infrastructures ferroviaires durables ou continuer à développer des réseaux routiers déjà en place. Ce choix peut avoir des implications significatives sur l’efficacité logistique et le coût des marchandises.
L’état actuel des infrastructures ferroviaires dans l’UEMOA montre une disparité entre les pays membres. Certaines nations ont investi dans la modernisation de leurs réseaux ferroviaires, tandis que d’autres peinent à maintenir les lignes existantes. Cette situation entraîne des défis supplémentaires pour l’interconnexion régionale et l’efficacité du transport. Une analyse approfondie des infrastructures existantes est essentielle pour déterminer les priorités d’investissement et les améliorations nécessaires pour renforcer le transport ferroviaire dans la région.
Les projets d’autoroutes, qui visent à connecter les capitales des pays de l’UEMOA, sont conçus pour améliorer la mobilité et faciliter le commerce. Cependant, le lancement et la réalisation de ces projets demeurent lents en raison de problèmes de financement et de planification. Bien que la construction d’environ 8 500 km d’autoroutes soit prévue, l’avancement de ces projets variera selon les capacités économiques et politiques des États. Un suivi constant est nécessaire pour garantir que ces infrastructures soient réalisées et fonctionnent efficacement.
La comparaison des coûts de construction et d’exploitation entre le transport ferroviaire et routier est essentielle pour la prise de décision politique. Le transport routier, bien que moins coûteux à établir à court terme, peut entraîner des coûts d’exploitation plus élevés en raison de l’entretien fréquent des routes. En revanche, le transport ferroviaire peut nécessiter des investissements initialement plus élevés mais offre des économies d’échelle sur le long terme. Une évaluation complète des avantages et des inconvénients de chaque mode de transport est nécessaire pour orienter les politiques publiques.
Les gouvernements des pays de l’UEMOA jouent un rôle crucial dans la planification et le développement des systèmes de transport. Ils doivent adopter une approche intégrée qui considère non seulement les coûts, mais aussi les impacts environnementaux et sociaux des décisions prises. La collaboration entre les États membres est indispensable pour garantir une infrastructure de transport qui serve efficacement l’ensemble de la région. Des politiques publiques éclairées et basées sur des données fiables pourront renforcer l’intégration économique et améliorer les conditions de vie des populations.
Notons que l’équation du transport dans l’UEMOA est toujours en cours de résolution. Les considérations sur les coûts, l’état des infrastructures et le rôle des gouvernements sont toutes essentielles pour forger l’avenir du transport dans cette région. La recherche d’un équilibre entre le transport ferroviaire et routier est impérative pour assurer un développement durable et efficace des réseaux de transport. Les décisions politiques doivent être guidées par une analyse approfondie et une vision à long terme pour le bénéfice de tous les États membres.
Daouda BAkary KONE, depuis Ouagadougou
