FINTECHS EN ZONE UEMOA: ATTENTION À NE PAS BRISER UN MOTEUR D’INCLUSION FINANCIÈRE

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Par Magaye GAYE

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a récemment durci le ton à l’égard des fintechs. Lors d’une conférence de presse à Dakar, le Directeur national a justifié le blocage de plusieurs dossiers par leur qualité jugée insuffisante. Certes, la rigueur réglementaire est nécessaire, mais à condition qu’elle ne freine pas une dynamique qui contribue activement à l’inclusion financière et à la modernisation de nos économies.

  1. Un écosystème déjà interconnecté : pourquoi réinventer la roue ?

Les fintechs ne sont pas en marge du système financier. Dans de nombreux cas, elles opèrent en partenariat étroit avec les banques et agissent comme lev…[09:13, 15/05/2025] Magaye Gaye Économiste Et Professeur: LE MYSTÉRIEUX CYCLE 7-7-1 : UNE CLE INSOLITE POUR COMPRENDRE LES GRANDES CRISES ÉCONOMIQUES MONDIALES

Par Magaye GAYE, Économiste international

Depuis la crise financière de 2008, les économistes s’accordent sur une chose : les instruments classiques d’analyse économique ne suffisent plus.
Les chocs successifs — pandémie, guerres régionales, inflation mondiale, dette publique explosive — semblent avoir brisé le cycle de croissance stable que promettaient les modèles néolibéraux.

Et pourtant, en observant rigoureusement les évolutions économiques depuis 2012, un schéma cyclique clair émerge, ignoré par les courants dominants :
un cycle organique en trois phases :

-7 années de croissance (2012–2019)

-7 années de disette économique (2020–2026)

-1 année charnière (2027)

avant un nouveau cycle de prospérité potentielle (2027–2033).

Ce modèle, que nous nommons le “Code 77/17” ou le cycle “22”, propose une nouvelle lecture macroéconomique mondiale, plus enracinée dans l’observation des rythmes historiques, des tensions structurelles, et des signaux faibles.

I. 2012–2019 : LES 7 ANNÉES D’ABONDANCE MAL EXPLOITÉES

À première vue, ces années furent prospères :

-PIB mondial en hausse de 74 000 à 87 000 milliards USD

-Taux directeurs proches de zéro

-Boom technologique, explosion des GAFAM

Des taux de croissances moyennes annuelles significatifs dans plusieurs pays du monde.

Mais les leçons fondamentales de gestion de cycle ont été ignorées :

-Pas de constitution de réserves stratégiques : peu de stockage de nourriture, de ressources médicales, ou de capacités énergétiques

-Spéculation excessive sur les marchés boursiers et cryptos

-Inefficience des dépenses publiques : projets mal orientés, corruption, endettement sans impact

Les États se sont comportés en consommateurs, non en planificateurs.

II. 2020–2026 : LES 7 ANNÉES DE DISETTE ET D’AJUSTEMENT DOULOUREUX

La rupture est nette dès 2020 :

-COVID-19 : une pandémie mondiale étouffe les économies, effondrement du tourisme, chute du commerce mondial

-2022 : guerre Russie–Ukraine, flambée du blé, du gaz, de l’inflation (jusqu’à 10 % dans l’UE, 15 % en Afrique de l’Ouest)

-2023–2025 : conflits au Proche-Orient, aggravation du désordre mondial

-Crise de la dette : plus de 300 000 milliards USD de dette mondiale

Et pourtant, très peu d’États ont appliqué les stratégies de survie :

-Relocalisation industrielle ? Faible.

-Sécurité alimentaire ? Marginale.

-Dédollarisation ou réforme monétaire ? Hésitante.

1 Que faire en 2025-2026 ?

-Consolider les réserves stratégiques (alimentaires, énergétiques, médicales) pour mieux résister aux crises.

-Optimiser la consommation : privilégier l’essentiel, éviter le gaspillage, et investir dans des secteurs durables.

-Encourager l’épargne pour préparer la reprise future.

-Renforcer la résilience sociale : protéger les plus vulnérables et développer les compétences adaptées aux nouveaux défis.

-Préparer activement la transition écologique et digitale pour un développement durable.

2 Ce qu’il faut éviter en 2025-2026

-Ne pas tomber dans la surconsommation malgré les réserves faibles du précédent septennat d’opulence : chaque ressource compte.

-Ne pas s’endetter sans plan solide qui assure une sortie durable de crise.

&Ne pas différer les réformes économiques et sociales nécessaires.

-Ne pas ignorer les enjeux climatiques et technologiques sous peine d’aggraver les crises futures.

III. 2027 : L’ANNÉE INTERCALAIRE, LE GRAND TEST

Dans les cycles naturels, une année centrale permet le basculement :

-Soit la continuité de la crise,

-Soit l’entrée dans une phase de renaissance intelligente.

2027 est cette année pivot

2027 marquera une année de sortie, mais pas encore de prospérité complète. Elle est un moment de transition, d’inflexion, où le monde commence à stabiliser ses fondamentaux.

Les marchés peuvent recommencer à croître, mais sans euphorie.

Les banques centrales pourraient alléger les taux, relançant la confiance.

Les IDE (Investissements Directs Étrangers) redémarrent dans des zones stratégiques

Les prix des matières premières se stabilisent.

2027 est une année de « nettoyage », un moment où :

Les pays rééchelonnent leur dette (Club de Paris, G20, FMI).

On assiste à une reprise du dialogue international, moins belliqueux, plus tourné vers la coopération économique.

Les innovations structurelles reprennent leur place : énergie verte, numérique, nouvelles formes de travail.

IV. 2027–2033 : POSSIBLE RENAISSANCE STRUCTURELLE

À condition que 2027 soit bien orientée, un nouveau cycle peut naître :

Transition énergétique réaliste (non idéologique, mais territorialisée)

Réforme des institutions financières mondiales vers plus de justice

Investissements dans le capital humain et la souveraineté productive

Mais attention : cette phase ne se déclenchera que si les choix de 2027–2028 sont alignés sur la résilience, la frugalité, et l’innovation utile.

V. CONCLUSION : LE CODE 77/17, UN NOUVEL OUTIL POUR UNE NOUVELLE ÈRE

Les économistes du XXIe siècle doivent changer d’angle.

Le modèle linéaire keynésien ou monétariste ne suffit plus.
Le réel est cyclique, complexe, multi-échelle.

Le Code 77/17 propose une grille :

-Comprendre les erreurs du passé (2012–2019)

-Interpréter les chocs actuels (2020–2026)

-Agir stratégiquement dès 2027 pour éviter une rechute avant 2033. Ce n’est pas une prophétie mais bien une lecture systémique des dynamiques économiques, politiques et spirituelles d’un monde en mutation. La croissance durable ne sera plus linéaire. Elle sera cyclique ou ne sera pas.

croissanceafrik
croissanceafrikhttp://croissanceafrique.com
Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne dont un mensuel disponible dans les kiosques à journaux) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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