Flambée exorbitante des produits de première nécessité au Mali: Constat auprès des consommateurs (Reportage)

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(CRISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la vie devient très chère avec la flambée exorbitante des produits de première nécessité dans les marchés. Partout, ou on passe la population malienne avec de mine serrée gagne difficilement la pitance quotidienne. Selon investigations menées par la Rédaction de Croissance Afrique, le bidon de 5 litres d’huile est passé de 3500 F CFA à 4750 F CFA voire 5000 FCFA, le paquet d’un kg de sucre est passé de 500 F à 900 F CFA et 1000 FCFA dans certains endroits et le paquet de lait de 1250 à 2250 F CFA.

Les produits comme les pâtes alimentaires et d’autres ont aussi vu leurs prix augmenter. Le carton du spaghetti passe de 5 000 F à 7 500 F. Le hic est que la quasi-totalité de ces produits ne viennent pas des pays qui mettent en application les sanctions de deux organisations sous-régionales. Mais quand on demande aux commerçants d’expliquer les raisons de cette hausse, ils brandissent la situation sécuritaire. 

En effet, au début, au Mali, les autorités avaient fait croire aux citoyens que la cherté de la vie, est due à l’embargo imposé par la CEDEAO a imposé par par la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) . Pour cela, la population malienne ayant été convaincue de cette hypothèse soutenue par ses autorités. Elle a accepté de souffrir pour la vraie indépendance du Mali face à « l’ingérence » de certains partenaires.

Une hausse des prix décriées

Cet embargo de la CEDEAO durait sept mois, soit du 9 janvier au 3 juillet 2022 lorsque la CEDEAO levait ses sanctions partiellement contre l’État du Mali. Durant tout ce temps la population malienne a résisté tout le tréfonds de la dureté imposé sur elle comme on l’avait fait croire. Au moment de la levée, un air frais qui a envahi les citoyens maliens, car ils espéraient le retour à la vie normale. Pour eux, les prix des produits allaient diminuer. Bizarrement, on a rendu compte qu’après la levée des sanctions le prix des produits n’a fait qu’augmenter de jour à jour.

Aujourd’hui, On a assiste à la montée en puissance des prix de première nécessité notamment les céréales, le sucre, le lait, l’huile alimentaire. Ensuite, on a assisté deux fois à l’augmentation de l’hydrocarbure notamment l’essence et le gas-oil. 

Dans les marchés de Bamako, les commerçants et les clients se plaignent de l’augmentation à la vitesse supérieure des produits. Une confusion dans les sens pour situer la cause de la flambée des prix. Les consommateurs décrient que ce sont les commerçants détaillants qui rendent la vie difficile. Pour les commerçants détaillants, les prix des produits chez les grossistes ont connu une hausse énorme. « Ces grossistes à leur tour si les produits sont devenus chers, c’est parce que le transport des marchandises connaît un nouveau tarif plus élevé qu’autre fois. Les transporteurs aussi affirment que l’hydrocarbure a connu une augmentation considérable », ont laissé entendre.

Pourquoi la DGCC n’est pas convaincante?

Face à tous ces phénomènes évoqués, la réalité est tout autre d’après les autorités en charge d’industrie et de commerce. La vie chère à laquelle le Mali est confronté est une crise mondiale causée par la crise Russo-Ukrainienne. Le directeur général de la Direction Générale du commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia, a fait une sortie médiatique sur la chaîne nationale le contexte. cette sortie n’a pas pu atténuer la situation que vit la population Malienne. Toutefois, Boucadary Doumbia a apporté quelques éléments de réponse aux différentes préoccupations. Pour lui, il s’agit notamment de la hausse et du contrôle des prix sur le marché, la situation du marché en termes d’approvisionnement.

Il a rappelé que la DGCC est chargée de suivre les chaines d’approvisionnement du pays et de l’évolution des produits de première nécessité et qu’elle mène des actions sur le terrain: « Nous avons, dans le cadre de cette activité, constaté effectivement une tendance à la hausse des prix des produits de première nécessité. Après la levée de l’embargo, une crise majeure qui a eu comme conséquence d’asphyxiée notre pays », a-t-il déclaré. 

Constat: des citoyens réagissent !

« Nous pensons que l’embargo était la cause de la cherté de vie au Mali. Mais nous continuons à souffrir la cherté de panier ménagère étant donné que notre pays n’est pas sous un embargo de la communauté internationale », soutient un usager dans de la circulation. Un autre usager a affirmé que « Tous les produits sont chers pourtant les revenus n’augmentent pas. Ce qui choquant, la cherté de la vie continue malgré la levée de CEDEAO. La période était des sanctions était encore mieux qu’après qu’elles soient levées. » Sur le chemin des marchés tôt le matin du vendredi, les femmes en route des marchés parlent toutes de la cherté du panier ménagère.

« Le prix des condiments est cher maintenant. Auparavant, on pouvait gérer facilement avec le peu qu’on avait, mais aujourd’hui, il est très difficile de faire la bonne sauce le peu », nous confie une ménagère qui a préféré garder l’anonymat. Une autre femme à côté de la première, dira que même les chefs qui donnent savent aujourd’hui le marché est difficile. « C’est pourquoi mon mari ne plaint plus de la qualité des recettes. Il affirme qu’on fera avec et c’est un cas général », a-t-il déclaré.

Hamadoun Alphagalo 

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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