(CRPISSANCE AFRIQUE)- Le fonds monétaire international (FMI), estime que l’inflation globale mondiale devrait chuter de 8,7 % en 2022 à 7 % en 2023. Cette réduction inflationniste se fera sous l’effet de la baisse des prix des produits de base. Toutefois, l’inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) diminue plus lentement. Ainsi, la prévision est du Fonds monétaire international (Fmi) dans un rapport sur les perspectives économiques mondiales.
«Une fois que les taux d’inflation seront de nouveau conformes à leurs cibles, les taux d’intérêt devraient se réorienter vers leurs niveaux d’avant la pandémie sous l’effet de facteurs structurels plus profonds. Les risques de dégradation des perspectives restent très élevés et la probabilité d’assister à un atterrissage brutal a fortement augmenté. Les tensions du secteur financier pourraient s’amplifier et créer un phénomène de contagion, ce qui affaiblirait l’économie réelle à cause d’une forte détérioration des conditions de financement et obligerait les banques centrales à revoir leurs orientations », souligne l’institution financière multilatérale.
Par ailleurs, les situations de surendettement de certains États pourraient se propager jusqu’à prendre une dimension plus systémique . Il faut signaler que la guerre en Ukraine pourrait s’intensifier et entraîner de nouvelles poussées des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, avec pour conséquence une hausse de l’inflation.
Notons que l’inflation hors alimentation et énergie pourrait se révéler plus persistante que prévu, ce qui nécessiterait un resserrement encore plus rigoureux de la politique monétaire pour la maîtriser. La fragmentation du monde en blocs géopolitiques a le potentiel d’engendrer des pertes de production considérables, en influant notamment sur l’investissement direct étranger.
Pour rappel, les décideurs doivent selon l’institution, se livrer à des exercices d’équilibriste pour améliorer les perspectives tout en atténuant les risques. «Les banques centrales doivent rester fidèles à leur politique plus restrictive destinée à contrer l’inflation, tout en se tenant prêtes, si les circonstances l’exigent, à s’adapter et à utiliser toute la panoplie de leurs instruments, notamment pour répondre aux préoccupations autour de la stabilité financière ».
Il faut signaler que les autorités budgétaires doivent quant à elles épauler les mesures déployées par les autorités monétaires et financières pour ramener l’inflation à son niveau cible tout en préservant la stabilité financière.
Daouda Bakary KONE