Par Journal « Le Progrès »
Pendant que l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a déclenché le lundi 14 décembre dernier une grève de 5 jours (du 14 au 18 décembre 2020), les administrateurs civils et les enseignants du supérieur sont en grève illimitée. Cet arrêt de travail de la puissante centrale syndicale au Mali, a paralysé les activités de plusieurs services, notamment l’administration générale, Impôts, Douanes et Banques. À Bamako, ces structures publiques et privées sont fermées. Cette grève, décrétée par l’UNTM, intervient après un constat d’échec des négociations avec le gouvernement et après une première grève de 72 heures les 28, 29 et 30 octobre dernier. C’est dans ce contexte qu’une organisation de la société civile, à savoir CRI 2002, présidé par le Dr Abdoulaye SALL, ancien ministre, a proposé aux protagonistes, son offre de médiation, en complément à la Commission de Médiation, présidée par Mamadou Lamine DIARRA. Quelles sont les doléances de l’UNTM ? Que peut faire la médiation de CRI-2002 dans ce bras de fer où les parties ne se font pas confiance ?
Depuis le lundi 14 décembre, les services de santé, le trésor, la douane, les banques et établissements financiers restent fermés et cela jusqu’au vendredi, 18 décembre. Tous les syndicats affiliés à la centrale syndicale UNTM ont suivi ce mouvement de grève. Un tour dans la ville de Bamako suffit à faire le constat que le trafic dans la circulation est très fluide. Sur les voies publiques, les citadins vaquent librement à leurs occupations, sans être bloqués dans les embouteillages.
LES JURIDICTIONS PARALYSEES
Dans la ville, les activités tournent au ralenti. Le Syndicat National des greffiers, secrétaires de greffes et parquets ont aussi observé cette grève. Ce qui a paralysée les juridictions. Plusieurs autres services sont impactés par cet arrêt de travail. Il faut noter que cette grève du 14 au 18 décembre 2020de l’UNTMa été précédée par un autre arrêt de travail des 3 jours (les 18, 19 et 20 novembre derniers).
LES DOLEANCES DE L’UNTM
L’Union Nationale des
Travailleurs du Maliexige du gouvernement, le règlement
des droits des Compressés et des partants volontaires à la Retraite. L’UNTM demande également à
l’Etat l’harmonisation des grilles salariales des agents de l’État et la
relance du Chemin de Fer.
« Les
militants ont sérieusement suivi le mot de grève ce lundi 14 décembre 2020 sur
l’ensemble du territoire national », a martelé Abdramane Infa
TOURE, 2ème secrétaire général adjoint de l’UNTM, non moins
secrétaire général du Comité Syndical de l’ORTM. Selon lui, la centrale
syndicale qu’est l’UNTM, regroupe au moins 13 syndicats de tous les secteurs de la vie
professionnelle au Mali. Toutefois, il a affirmé que le bureau
exécutif de l’UNTM est ouvert aux négociations avec le gouvernement en vue de
parvenir à un accord. L’économie malienne, déjà en panne avec les
conséquences de la COVID-19 et l’instabilité institutionnelle suite au coup
d’état du 18 Août dernier, se trouve ainsi paralysée. Les
administrations publiques, les banques et même certains services privés sont
étouffés.
La Rédaction