La ville de Sikasso par excellence a servi de cadre ce mardi 18 décembre 2018 pour la célébration de la journée Internationale des migrants. Pour rappel Sikasso est située à 375 km de la capitale Bamako. C’est pourquoi, cette année, le gouvernement du Mali à travers le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration Africaine a mis un accent particulier sur ses initiatives développées pour une meilleure gestion du phénomène. Elle est célébrée sous le thème: « Migration avec dignité ». Après l’étape de sikasso ville, cap sur la ville de Zégoua située à 100 km de Kénédougou, à la frontière Ivoirienne.
Depuis sa nomination à nos jours, le ministre Yaya Sangaré ne cesse d’intervenir dans le secteur de la diaspora en vue de mettre fin à la migration irrégulière. La preuve Yaya Sangaré a mené beaucoup de voyage de prospection au près de la diaspora afin de sensibiliser les maliens de l’extérieur pour le bonheur de la République, à savoir la situation des migrants malien en Angola et de l’Algerie. A cela s’ajoute à la signature du pacte mondiale à maraketh.
La célébration des festivités de la Journée Internationale des Migrants, édition 2018, une Journée célébrée chaque année dans notre pays. C’est pourquoi, le gouvernement du Mali a décidé de procéder à l’installation de l’Unité régionale du Projet «de sensibilisation sur les risques et dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO» et procédera à l’inauguration de l’Antenne d’assistance, d’information et d’orientation de la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur à Zegoua, à la frontière ivoirienne. Elle sera faite par M.Yaya Sangaré ministre des maliens de l’extérieur et de l’integration Africaine.
Les activités ci-dessus indiquées rentrent dans le cadre des actions du département des maliens de l’exterieur pour la mise en oeuvre des outils stratégiques et politiques conçus et relatifs aux domaines de compétences qui relèvent de son ressort. Il s’agit notamment de la mise en oeuvre de la Politique Nationale de Migration, de la Politique Nationale de l’Intégration Africaine et du décret de 2015, portant création des Antennes de la Délégation Générale des Maliens de l’Extérieur.
Selon Ministre Sangaré « cette journée a été adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies à travers la résolution A/RES/55/93 du 18 décembre 1990, relative à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, ratifiée par le Mali le 05 juin 2003 », a laissé entendre.
Il dira par la suite que « les débats actuels sur les questions migratoires sont assez riches et très souvent contradictoires, parce qu’il y’a une tentative de remise en cause dun des plus vieux phénomènes du monde, quest la libre circulation des hommes, phénomène qui a pourtant contribué à la formation de la civilisation universelle dune part et d’autre part, la mondialisation qui se veut un processus d’intégration mondiale », a-t-il, précisé, le ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine Yaya Sangaré.
La preuve, les expulsions et les rapatriements des Maliens en situation de détresse de 2011 à 2018 ont concerné plus de 20 000 personnes. Et le ministre de préciser « qu’à titre illustratif, de janvier 2018 à ce mois de décembre, plus de 7 000 de nos compatriotes ont été rapatriés principalement de la Libye et de l’Algérie », ajoute-t-il.
Selon lui, » en 2014, 146 jeunes maliens sont morts noyés dans la Méditerranée et 376 en 2015. Ces statistiques ne sont pas exhaustives car, il y a lieu de constater de nombreux cas de disparus dont personne ne dispose d’information sur leur sort », a-t-il conclu.
Pour sa part,le chef de la Mission de l’OIM, Bakabry Doumbia, a indiqué que le Mali a déjà reçu, depuis 3 ans, près de 13 000 migrants dont 12 000 Maliens. En réalité « Le Mali est une place tournante de la migration irrégulière. Des migrants du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée et du Liberia transitent par le pays ».
Le réprésentant de l’OIM a mis l’accent la partie sombre de la migration irrégulière qui fait beaucoup de victimes contrairement à la migration régulière qui est un facteur de développement économique. C’est pourquoi,pour soulager les milliers de Maliens vivant à l’étranger, le pays a initié de nombreux projets pour accompagner les migrants en détresse et ceux retourner au pays. Il s’agit surtout de la Politique nationale de migration (Ponam), adoptée depuis septembre 2014 et la Politique nationale de l’intégration africaine (PNIAM), adoptée le trois novembre 2018.
Daouda Bakary KONE envoye spécial àSikasso
Source: croissanceafrique.com
