Par Croissanceafrique
Kenya Commercial Bank (KCB), une des plus importantes banques commerciales en Afrique de l’Est, menace de saisir des actifs de la Société nationale kényane en charge de la distribution des produits pétroliers (NOCK) au sujet d’un crédit de 3,8 milliards de shillings (35 millions $) non remboursé par celle-ci.
La NOCK fait savoir qu’au mois d’avril 2020, KCB a refusé un plan de restructuration de la dette qui lui est due et une demande de moratoire sur le principal et les intérêts jusqu’en février 2021.
« Cette information a été rendue publique parce que la société kényane de trading de produits pétroliers souhaite obtenir un renflouement de près de 6 milliards de shillings pour rembourser principalement ses plus gros créanciers bancaires. Il s’agit de KCB et Stanbic Bank (filiale du sud-africain Standard Bank) ainsi qu’un groupe de petites et moyennes entreprises qui sont ses fournisseurs« , précise Idriss LINGE, l’un des journaliste de l’Agenceecofin.
La même source affirme que « Les marges de manœuvre sont étroites pour les groupes bancaires kényans. Au total, les 10 banques cotées de la Bourse de Nairobi ont restructuré pour 298 milliards de shillings (2,8 milliards $) de crédits accordés à leurs clients, au cours du premier semestre« , a-t-il affirmé.
Notons que ces restructurations se sont traduites par une hausse des provisions pour créances douteuses ; ce qui a réduit les marges nettes. L’autre conséquence de ces initiatives c’est que cela a détruit la qualité des actifs des banques kényanes.
Amadoun Alphagalo