D’après le cabinet Verisk Maplecroft, sept des dix pays les plus menacés au monde par le changement climatique se trouvent en Afrique, et plus précisément dans la région subsaharienne : la Sierra Leone, le Soudan du Sud, le Tchad, le Nigeria, la Centrafrique, l’Erythrée et l’Ethiopie. Selon le GIEC, (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), le dérèglement du climat pourrait induire une baisse du PIB du continent de l’ordre de 2 à 4 %, d’ici 2040, et entre 10 à 25 %, d’ici 2100. De plus, si les inondations et sécheresses continuent de progresser, l’Afrique ne parviendra plus à produire que 13% de ses besoins alimentaires, d’ici à 2050. Pour faire face à ces menaces, le continent doit prendre des mesures d’adaptation au changement climatique qui auront d’importantes conséquences sur ses activité économiques.
D’après la CNUCED, l’adaptation au changement climatique représente un défi particulièrement important pour les pays dont les économies dépendent principalement des exportations de matières premières.
Si les inondations et sécheresses continuent de progresser, l’Afrique ne parviendra plus à produire que 13% de ses besoins alimentaires, d’ici à 2050.
Une situation dans laquelle se trouvent de nombreux pays africains, dont le secteur des matières premières compte pour au moins 60% des exportations totales de marchandises. Or, selon les Accords de Paris, la « décarbonisation » des économies implique de profonds changements dans l’exploitation des ressources naturelles comme sources de revenus.
Les conséquences du déclin des énergies fossiles
Selon les prévisions, pour atteindre l’objectif de 2°C, un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz naturel et plus de 80% des réserves actuelles de charbon devraient être bloquées jusqu’en 2050.
Selon les prévisions, pour atteindre l’objectif de 2°C, un tiers des réserves de pétrole, la moitié des réserves de gaz naturel et plus de 80% des réserves actuelles de charbon devraient être bloquées jusqu’en 2050.
Cette initiative a poussé certaines économies, initialement très friandes en matières premières, à adopter des mesures pour réaliser progressivement leur transition vers une économie plus verte. Ce qui aura pour effet de plomber les perspectives de croissance à long terme des pays producteurs de ces matières premières, qui feront ainsi face à un amenuisement de leurs revenus.
D’après la CNUCED, les combustibles fossiles ont compté pour 38,5% des exportations totales de marchandises du continent africain en 2017.
Ainsi, la Chine, premier importateur mondial de matières premières, s’est engagée à accroître la part des combustibles non fossiles dans sa consommation d’énergie primaire. Les conséquences de la mise en œuvre de cette politique de « décarbonisation » risquent d’être dramatiques pour les pays qui exportent des produits énergétiques traditionnels vers cette destination. L’Angola, par exemple, premier exportateur africain de pétrole vers la Chine, pourrait être durement touché : ses exportations de pétrole vers l’empire du Milieu représentaient, à elles seules, 47 % des recettes totales d’exportation de marchandises en 2017 suivez ce liens en bas pour la suite …