Le Nigeria annonce un investissement de 60 milliards de dollars destinés au projet de train à grand vitesse

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigéria, le gouvernement, conscient de l’impact majeur que cette initiative pourrait avoir sur le pays, s’apprête à franchir une étape historique dans le développement de ses infrastructures avec le lancement imminent de son tout premier réseau ferroviaire à grande vitesse. 

Ce projet ambitieux, qui vise à révolutionner les transports et à stimuler l’économie, est le résultat de années de planification minutieuse et d’efforts concertés entre experts nationaux et internationaux. Le réseau, conçu pour répondre aux aspirations de modernité du Nigéria, s’intégrera dans une stratégie plus large visant à améliorer la connectivité régionale et à faciliter les échanges commerciaux.

Samuel Uko, l’enthousiaste et visionnaire PDG du consortium De-Sadel, se montre remarquablement optimiste quant aux résultats et aux bénéfices futurs du projet : « Nous travaillons sur ce projet ambitieux et transformateur depuis plus de dix ans. Avec 9 % des autorisations cruciales déjà obtenues et la preuve tangible, claire et convaincante de financement présentée avec assurance au gouvernement, le Nigéria est donc prêt à entrer bientôt dans l’ère du transport ferroviaire à grande vitesse, ouvrant ainsi une nouvelle page prometteuse dans son développement économique national. »

 L’annonce a été faite le 12 août dernier à Abuja, la capitale administrative, à l’issue d’une réunion de haut niveau réunissant les parties prenantes. Ce projet a pour objectif non seulement de réduire les temps de trajet à travers le territoire nigérian, mais aussi de stimuler le développement économique en favorisant le commerce et le tourisme. Évalué à 60 milliards de dollars, soit 33 687 milliards FCFA, ce projet colossal de Train à grande vitesse (TGV) sera financé par la société chinoise China Liancai Petroleum Investment Holdings et appuyé par la Banque asiatique de développement et d’investissement (BAII). 

Ce financement international et l’implication d’acteurs économiques mondiaux soulignent l’impact géopolitique et économique de cette infrastructure, qui marque un tournant stratégique pour le pays le plus peuplé d’Afrique. Ce projet promet de transformer les déplacements quotidiens pour des millions de Nigérians, tout en renforçant l’importante position du pays sur la scène africaine et internationale.

Fruit d’une décennie de gestation patiente et minutieuse sous la houlette du consortium nigérian De-Sadel, ce projet titanesque de construction d’une ligne ferroviaire, s’étendant sur près de 4 000 kilomètres, incarne une vision audacieuse pour le Nigeria, unissant à terme les grandes métropoles nationales que sont Lagos, Abuja, Kano et Port Harcourt—ces véritables bastions du développement économique du pays. 

Aussi, la concrétisation de la première phase, dont le coût est estimé à 55 milliards de dollars, recouvrira environ 1 600 kilomètres du tracé total, et promet de transformer radicalement le quotidien des voyageurs en réduisant le temps de trajet entre les deux grandes villes de Lagos et Abuja, qui passerait ainsi de plusieurs heures à moins de deux heures. Cette ligne de chemin de fer à grande vitesse, avec des pointes pouvant atteindre 300 km/h, positionnera le Nigéria parmi les rares pays du continent africain à se doter d’une infrastructure ferroviaire contemporaine, comparable aux standards internationaux, semblable à celle du Maroc avec sa fameuse ligne reliant Tanger à Casablanca. 

Cet effort monumental symbolise non seulement une avancée technologique majeure, mais également une opportunité économique significative pour améliorer les connexions régionales et dynamiser le commerce local et international. Au-delà de l’aspect technique, le projet est conçu comme un levier majeur de développement économique.

 Il est prévu qu’il génère non seulement des milliers d’emplois directs et indirects, mais il est également anticipé qu’il stimulera considérablement le commerce intérieur au sein du pays. De plus, le projet vise à renforcer l’intégration régionale en favorisant des échanges harmonieux entre les différentes zones géographiques, tout en œuvrant pour attirer de nouveaux flux d’investissements étrangers, qui pourraient revitaliser divers secteurs de l’économie locale. Selon les déclarations du ministre d’État aux Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, rapportées par des sources locales, l’alimentation énergétique du réseau se basera sur les vastes réserves nationales de gaz, qui sont impressionnantes par leur ampleur, estimées à plus de 210 000 milliards de pieds cubes. Ces réserves offrent une base solide pour une croissance durable, promettant de transformer le paysage énergétique national et d’assurer une sécurité énergétique renforcée pour les années à venir.

En se dotant d’un réseau ferroviaire sophistiqué et technologiquement avancé, le Nigéria ne se contente pas seulement de moderniser et d’améliorer son système de transport existant ; au-delà de cette modernisation essentielle, le pays nourrit également des ambitions claires et stratégiquement importantes de devenir un hub logistique et économique de premier plan, de premier ordre et absolument incontournable en Afrique de l’Ouest. Cet effort de transformation complexe et multi-dimensionnel a le potentiel d’induire un impact significatif et extrêmement positif aussi bien sur le secteur du tourisme dynamique, sur le monde des affaires en constante évolution, et sur le commerce transfrontalier florissant, repositionnant ainsi le pays de façon durable et avant-gardiste sur l’échiquier économique continental, déjà très compétitif. 

En ce qui concerne les aspects pratiques et logistiques, la construction totale de ce projet ambitieux est prévue pour s’étendre sur une durée de 36 mois pour sa première phase. Toutefois, et dans un souci de maximisation des bénéfices pour la population et de réduction des retards, le déploiement sera progressif et bien orchestré. 

Notons que des sections partielles et fonctionnelles du réseau ferroviaire pourraient bien entrer en service plus tôt que prévu, avant la finalisation complète du chantier, ce qui permettrait ainsi aux populations locales et aux usagers de profiter rapidement et pleinement des nouvelles liaisons modernes et efficaces.

Abdoulaye KONÉ 

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