(CROISSANCE AFRIQUE)-La Société Industrielle de gestion et de commerce (Sigec) a lancé le 8 août un projet ambitieux intitulé « Mali Mangoro Yiriwa », visant à stimuler la filière mangue dans les régions de Sikasso et Bougouni.
Ce projet d’une durée de trois ans est destiné à transformer le paysage agricole local en améliorant la sécurité alimentaire et en luttant contre la pauvreté. Avec un coût total de 2,8 millions de dollars, il est cofinancé par l’Usaid dans le cadre de l’initiative Feed The Future. Grâce à ces efforts, plus de 12 000 petits exploitants agricoles devraient bénéficier directement de cette initiative.
Le projet « Mali Mangoro Yiriwa » s’inscrit dans un cadre d’objectifs clairs, visant à renforcer les capacités des producteurs de mangues. L’un des principaux objectifs est d’accroître la productivité des agriculteurs en leur fournissant des formations techniques essentielles, notamment sur la lutte intégrée contre les mouches de fruits. Cela permettra aux producteurs d’investir davantage dans leurs exploitations, garantissant ainsi une meilleure qualité des produits.
En conséquence, les petits exploitants feront face à des défis réduits et seront mieux préparés pour le marché. Le projet est soutenu par un financement significatif de 2,8 millions de dollars, dont la majeure partie provient de l’Usaid.
Cette aide financière s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer les conditions de vie des populations rurales au Mali. L’implication de l’Usaid dans l’initiative Feed The Future montre un engagement envers le développement durable et la réduction de la pauvreté. Par conséquent, les ressources investies dans ce projet sont cruciales pour son succès à long terme.
Les interventions du projet incluent une variété de formations adaptées aux besoins des agriculteurs locaux. Ces formations porteront sur des techniques avancées de culture et de lutte contre les maladies, renforçant ainsi le savoir-faire des producteurs. L’éducation des agriculteurs est essentielle pour augmenter la production et par conséquent, les revenus. En apprenant à gérer efficacement leurs cultures, ils seront mieux équipés pour faire face aux défis futurs.
Un des avantages majeurs du projet est l’installation d’une unité de transformation à Sikasso, dédiée à la production de divers produits à base de mangue. Ces produits incluront des jus de fruits, des confitures et des mangues séchées, qui viseront à approvisionner le marché local tout en permettant des exportations.
Cette initiative créera 50 emplois directs et jusqu’à 300 emplois indirects, stimulant ainsi l’économie locale. Cela représente une opportunité importante pour les jeunes et les femmes dans la région.
Selon Diango Cissé, responsable de la Sigec, le projet aura un impact significatif sur les revenus des producteurs de mangues. Il est prévu que les mangues de premier et de second choix soient toutes valorisées, ce qui devrait augmenter les revenus des producteurs de 20 à 30 %. Une telle augmentation transformera non seulement les conditions de vie des agriculteurs, mais aussi la dynamique économique de la région. Avec cette valorisation, les producteurs seront incités à adopter de meilleures pratiques agricoles.
Le Mali possède un potentiel de production de mangue évalué à plus de 575 000 tonnes par an, avec une production atteignant déjà plus de 80 000 tonnes en 2023. Cette capacité énorme en fait un acteur clé sur le marché régional et international. En maximisant cette production à travers des initiatives comme « Mali Mangoro Yiriwa », le pays pourrait devenir un leader sur le marché de la mangue. C’est une perspective prometteuse qui pourrait améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie au Mali.
Notons que le projet « Mali Mangoro Yiriwa » pourrait transformer non seulement la filière mangue, mais aussi l’avenir économique de nombreux agriculteurs maliens. En fournissant des outils et des ressources nécessaires, il permettra de renforcer la résilience des communautés face aux défis actuels. La vision à long terme pour la filière et l’engagement des partenaires comme l’Usaid sont des atouts précieux pour un développement durable au Mali.
Moussa KONE