(CROISSANCE AFRIQUE)- Au cours des mois qui ont suivi la mise en place de la taskforce, le Trésor public du Gabon a réussi à récupérer plus de 100 milliards de FCFA. Cette somme conséquente témoigne de l’efficacité des mesures prises.
Aussi, elle reflète aussi une volonté politique forte de redresser la situation et de mettre fin à impunité des acteurs corrompus. Ces ressources financières permettront de financer des projets d’infrastructure et des services publics essentiels pour le peuple gabonais.
Depuis sa mise en place par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), la lutte contre la corruption au Gabon a pris un tournant significatif. Suite au coup d’État militaire du 30 août 2023, le gouvernement a voulu s’attaquer de front à la corruption enracinée, en particulier concernant la dette intérieure.
Ainsi, ce phénomène a longtemps miné la confiance des citoyens envers les institutions financières publiques. La nouvelle initiative vise à restaurer cette confiance tout en renforçant les mécanismes de contrôle et de transparence.
La corruption au Gabon est un problème historique qui a des conséquences profondes sur le développement du pays. Elle a souvent été associée à des pratiques de mauvaise gestion des fonds publics et à un manque de responsabilité. Cela a conduit à un déficit de services publics et à un climat d’inégalité. Le pays a perdu une part importante de ses ressources à cause de la mauvaise allocation et de la détournement des fonds, nuisant ainsi à son potentiel économique.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a été créé pour mettre en lumière les problèmes structurels au sein de l’administration gabonaise. Avec une volonté de réforme, le CTRI a pour objectif de rétablir l’État de droit et d’instaurer un système de gouvernance plus transparent. En mettant l’accent sur la responsabilité, ce comité joue un rôle clé dans la lutte contre la corruption en rélevant les enjeux et en demandant des comptes à ceux qui gèrent les fonds publics.
Pour soutenir ces efforts, une taskforce anti-corruption a été instaurée, spécifiquement chargée de cibler les abus liés à la dette intérieure. Cette équipe a mis en place des mécanismes de vérification destinés à retracer les flows financiers. Grâce à ses actions, elle vise à rétablir la confiance parmi les citoyens et à garantir que les ressources de l’État soient utilisées correctement. La création de cette taskforce est perçue comme un tournant crucial dans la dynamique de lutte contre la corruption au Gabon.
Pour garantir une plus grande transparence, des mesures renforcées ont été instaurées, notamment des audits réguliers et la publication des rapports financiers. Ces efforts visent à permettre au public de suivre l’utilisation des fonds publics et à encourager un comportement éthique dans la gestion administrative. En impliquant des instances indépendantes dans les processus de vérification, le gouvernement essaie de restaurer la légitimité de ses actions.
Notins que les actions entreprises par le CTRI et la taskforce ont commencé à avoir un impact positif sur l’économie gabonaise. En récupérant des fonds et en renforçant la transparence, la confiance du public envers le gouvernement s’améliore progressivement. Cela pourrait également stimuler l’investissement local et étranger, essentiel pour le développement économique du Gabon. À long terme, ces efforts devraient contribuer à une gouvernance plus responsable et à un avenir plus stable pour le pays.
Daouda Bakary Koné