(CROISSANCE AFRIQUE)-À la fin du mois de juin 2024, les ressources globales de l’État du Sénégal, hors dons en capital, ont connu une augmentation significative de 4,5 %, atteignant 1855,6 milliards FCFA, soit environ 3,154 milliards de dollars.
Cette croissance a été rapportée par la Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE) basée à Dakar. Cette hausse est significative dans le contexte économique actuel du Sénégal, qui s’efforce de consolider ses finances publiques tout en répondant aux défis socio-économiques. Analysons les principales ressorts de cette progression ainsi que son impact sur l’économie nationale.
Le Sénégal, comme de nombreux pays en développement, fait face à une série de défis économiques, notamment l’inflation, le chômage et les inégalités de revenus. Malgré ces difficultés, le gouvernement a mis en place des réformes structurelles visant à améliorer la collecte des recettes.
L’environnement économique mondial, notamment les fluctuations des matières premières, influence également les performances financières de l’État. En 2024, le Sénégal s’engage à stabiliser son économie à travers des projets d’infrastructure et des investissements dans des secteurs clés.
La hausse des ressources globales s’explique principalement par des améliorations dans la collecte des recettes fiscales et la diversification des sources de financement. Le gouvernement a renforcé les mécanismes de collecte fiscale et élargi sa base d’imposition.
L’augmentation des activités économiques et les initiatives de formalisation de l’économie ont également contribué à cette dynamique. Ces efforts permettent de mieux répondre aux besoins de financement des initiatives de développement et des services publics.
Les recettes fiscales ont atteint 1775,7 milliards FCFA, représentant une part significative des ressources globales. Cette somme provient de divers impôts, notamment l’impôt sur le revenu, la TVA et les droits de douane.
L’efficacité accrue dans l’administration fiscale a permis de réduire l’évasion fiscale et d’augmenter les recettes. Bien que ces montants soient encourageants, des efforts soutenus sont nécessaires pour consolider cette tendance.
Les sources de revenus de l’État sénégalais sont variées et incluent principalement les impôts, les revenus des entreprises d’État et les aides internationales. Le secteur extractif, notamment l’exploitation des ressources naturelles, représente également une part croissante du budget.
De plus, l’État explore de nouvelles avenues de financement, notamment à travers les partenariats public-privé. Cette diversification contribue à une meilleure résilience face aux chocs économiques.
La hausse des ressources globales a des implications directes pour l’économie nationale. Elle permet à l’État d’investir davantage dans les infrastructures, l’éducation et la santé, des secteurs cruciaux pour le développement. Par ailleurs, une gestion judicieuse de ces ressources peut générer un effet multiplicateur sur l’économie, favorisant la croissance et la création d’emplois. Toutefois, une transparence dans l’utilisation des fonds est essentielle pour maintenir la confiance du public.
Notons que les perspectives pour l’avenir des finances publiques au Sénégal dépendent de la continuité des réformes et de l’efficacité des politiques fiscales. Si le gouvernement parvient à maintenir cette dynamique de croissance, cela pourrait inaugurer une nouvelle ère de stabilité financière.
Cependant, des défis subsistent, notamment l’optimisation de la dépense publique et la lutte contre la corruption. Une approche proactive et inclusive sera cruciale pour garantir un développement durable et équitable.
Korotoumou Sylla