Alors que les sanctions de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) contre le Mali ont été mises en application, Bamako a sorti un communiqué appelant l’organisation à lever les sanctions pour éviter aux populations maliennes et sous régionales d’en souffrir. Le porte-parole du gouvernement malien explique que « la Commission de l’UEMOA n’a, jusqu’à ce jour, adressé aucune notification officielle aux Autorités maliennes, et ce malgré les démarches entreprises dans ce sens ».
Bamako explique que ces démarches ont été effectuées suivant les notes verbales N°CO8/2022/AMO/BF du 14 janvier 2022 et N°012/2022/AMO/BF du 24 janvier 2022, auxquelles s’ajoute la visite du Chargé d’Affaires, ad intérim du Mali à Ouagadougou accrédité auprès à la Commission de l’UEMOA où l’accès aux responsables lui a été refusé malgré son statut de diplomate en poste.
« Le Gouvernement de la République du Mali rappelle que la non notification desdites décisions de sanctions constitue une violation flagrante des textes et procédures qui régissent le fonctionnement de l’UEMOA. Une décision de cette nature, au-delà de son caractère illégal, ne saurait être opposable à un Etat membre qu’après sa notification officielle », peut-on lire dans le document signé par le colonel Abdoulaye Maiga ministre porte-parole du gouvernement Malien.
Toutefois, les autorités Maliennes rappellent que la situation politique actuelle au Mali est, entre autres, la résultante de la crise sécuritaire dans le Sahel face à laquelle les Forces armées maliennes sont fortement et pleinement engagées, avec à leurs côtés les partenaires, pour apporter une solution durable.
Aussi, le Gouvernement de la République du Mali invite instamment l’UEMOA à se conformer aux règles communautaires et par conséquent à lever, dans un esprit de justice, d’équité et de solidarité ces sanctions inopportunes dont les conséquences socioéconomiques affecteront inéluctablement et durement les populations du Mali et celles de la sous-région ouest-africaine.
Notons que le Gouvernement de la République du Mali, affirme qu’il renouvelle sa disponibilité pour le dialogue et la concertation, réaffirme son attachement aux idéaux de l’intégration africaine et dénonce l’instrumentalisation de notre organisation par des acteurs extérieurs à des fins inavouées.
Hamadoun Alphagalo