Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne ( CSDM) :
Je décide de sortir de mon silence et j’interpelle. En tant que Président du CSDM, Mohamed Chérif Haidara, je décide de briser le silence, face aux harcèlements médiatique et judiciaire dont je fais l’objet ces derniers temps. Je vous fais part de mes relations avec la transition actuelle et ma discorde avec le ministre en charge des Maliens établis à l’étranger, Mossa Ag Attaher.
D’entrée de jeu, je vous fais remarquer que depuis un bon moment, le Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM) et ma modeste personne faisons l’objet d’attaques tous azimuts de la part d’une certaine presse. À la base de ce bicéphalisme, le Haut Conseil des Maliens de l’extérieur ( HCME) et son allié Baïdy Dramé, ex-mandataire du CSDM national qui souhaitaient mettre en place et diriger un bureau en France en 2016; cela depuis la création en septembre 2015 de notre organisation. Leur dessein était de faire du CSDM une association membre du HCME après l’obtention de son récépissé numéro 177/MATD-DGAT du 04/09/2015
Après avoir beaucoup encaissé, je me dois d’informer mes compatriotes de ce que je subis tous les jours, mais aussi ce qui se passe avec le ministre actuel en charge des Maliens établis à l’extérieur. Je m’exprime donc à cœur ouvert.
1- Chers compatriotes, notre organisation, le Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne ( CSDM) se porte bien. Et beaucoup s’interrogent sur mes rapports avec les autorités actuelles du Mali ? Il est bon de savoir qu’aujourd’hui, le CSDM est devenu un enjeu national et international. C’est parce que nous n’avons jamais demandé une aide ni à l’État ni à une quelconque organisation depuis une décennie.
Cependant, le fait d’avoir demandé de prélever 2 milliards de FCFA dans les fonds de bons de trésor de la Diaspora pour recenser les Maliens établis à extérieur, à caractère d’état civil, a été utilisé contre moi, car cela à l’évidence a empêché le ministre actuel d’institutionnaliser les bons de trésor de la diaspora Malienne. On m’a ainsi reproché à tort de vouloir augmenter le nombre d’électeurs des Maliens établis à l’extérieur à plus de 2 millions dans le fichier électoral qui, depuis 2004, n’avait pas dépassé les 555 000 électeurs. Pour mes détracteurs, cela constitue une entrave à la victoire programmée de leur candidat à l’élection présidentielle qui était prévue depuis le 24 Mars 2024. Je suis donc devenu l’homme à abattre.
En outre, notre force, c’est que nous n’avons jamais eu peur de critiquer, de proposer, de féliciter ou de réclamer nos droits. Nous avons combattu tous les mauvais dirigeants. Au niveau de notre département, nous avons participé activement au mouvement M5-RFP et celui de l’Europe a été créé dans les bureaux du CSDM à Paris. Nous nous sommes opposés à la CEDEAO et à ses sanctions contre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Je suis le premier à avoir dit sur les plateaux de télévision que si elle ne levait pas les sanctions contre le Niger au sommet de la CEDEAO le 10 décembre 2023, les 3 pays allaient quitter la communauté. Et aujourd’hui encore, nous continuons à défendre l’AES et nous avons également constamment soutenu le CNSP.
2-Nous avons toujours estimé que sans le M5-RFP, la transition serait vouée à l’échec jusqu’à qu’à sa rectification le 25 mars 2021. Toute chose ayant évité l’effondrement du Mali. Nos critiques, nos objections, n’ont pas commencé aujourd’hui. Le CSDM avait vigoureusement protesté contre l’omission du droit des Maliens établis à l’extérieur qui ont aussi le droit d’avoir des députés et des sénateurs à l’Assemblée et au Sénat. Quand nous avons constaté ce fait, nous avons rencontré 14 partis politiques et coalitions, et nous avons multiplié des points de presse et publications
d’articles dans les médias.
3-Nous avons été entendus et dame Mairame Salikené Coulibaly du CSDM France nous a représentés dans la commission de rédaction de notre nouvelle constitution dans laquelle les Maliens établis à l’extérieur ont les mêmes droits de vote et de représentation dans toutes nos institutions.
Rappelez-vous mes fortes recommandations aux 5 chefs d’État de la CEDEAO, venus à Bamako en 2020 pour trouver une solution à la crise entre le M5-RFP et IBK. Je leur ai recommandé de nous éviter un tripatouillage constitutionnel ou un arrangement institutionnel, et que s’ils ne le faisaient pas, il y’aurait un coup d’Etat.
5-Restez assurés que je connais le fonctionnement d’un Etat, la solidarité gouvernementale et les conséquences qui peuvent en découler. Pour avoir été conseillé spécial pendant le pouvoir de feu Général Ibrahim Barré Mainassara du Niger et d’autres chefs d’État dont certains sont toujours en fonction, et avoir négocié des relations diplomatiques entre des Etats et empêché d’autres coups d’Etat…
6-N’oublions pas que nous sommes (CSDM) une société civile de veille pour les droits et la Défense de la Diaspora ; sur laquelle repose la continuité et la réussite. Nous constituons le deuxième plier de la Transition. Pour moi, les deux piliers sont : les FAMA et la diaspora malienne.
7-Maintenant que la charte a octroyé au Général Assimi Goïta un mandat de 5 ans renouvelable jusqu’à la pacification de l’ensemble du territoire, je crois ne plus représenter un risque politique supposé en tant que Président du CSDM, comme le pensent mes détracteurs et ceux qui me combattent dans l’ombre et d’autres à visage découvert. Je n’ai jamais été membre d’un parti politique, ni appelé à voter pour un candidat, c’est ce qui m’a permis de négocier la main tendue du président feu IBK à feu Soumaila Cissé après les élections présidentielles de 2018 en tant que président du CSDM. Qu’Allah leur accorde sa miséricorde.
8-Moi, je ne suis qu’un président sortant qui assume pleinement ses responsabilités, qui sont en conformité avec le décret qui définit le statut des Maliens établis à l’extérieur. Mais jusqu’à la fin de mon mandat, je me battrai toujours pour l’intérêt du Mali, de la diaspora et de la transition en cours.
9- Chers compatriotes, vous vous interrogez également sur le feuilleton judiciaire, qui nous oppose à un certain Baïdy Dramé.
Il faudrait rappeler qu’une première procédure pénale initiée contre moi par M. Baïdy Dramé près le Tribunal de première instance de la commune 6, du District de Bamako, a été déboutée pour défaut de qualité. C’est alors qu’il aurait par l’entremise des Maliens de l’intérieur déposé une plainte contre
moi, pour annuler le récépissé modificatif en mon nom; ledit récépissé signé par le même directeur, feu Amadou Billy Sissoko. Je tiens à souligner que celui qui a signé le premier récépissé et qui a déposé la demande au ministère de l’administration territoriale, c’était le conseillé juridique du CSDM, qui a assisté à ma première élection au siège du CSDM. Vidéo disponible sur YouTube en 2016 après la démission du premier président ; il s’agit d’un professeur en criminologie, Kissima Gakou. Ce dernier n’a jamais été auditionné. On ne lui a pas demandé des explications non plus. Un Pr de droit de sont état peut il commettre une telle erreur ? Le fond du dossier du registre de l’émargement n’a jamais été vérifié pour se rendre-compte que la secrétaire a fait peut être une erreur de nomination sur le récépissé. C’est la seule chose sur laquelle se base le représentant du contentieux de l’Etat. La première fois que j’ai entendu un membre du HCME parler de ça, j’ai adressé une lettre au MATD sans réponse.
10- Sur quoi se prévalent nos adversaires pour estimer que je ne suis plus Président du CSDM ?
Chers Maliens, tout a commencé par la radiation de M. Baïdy Dramé du CSDM-France, membre du PARENA qui avait voulu utiliser le CSDM F à des fins politiques en tant que président désigné par les membres du bureau et la vice-présidente, Dame Mareyatou Diallo. Naturellement ces derniers ont catégoriquement refusé.
Suite au feuilleton judiciaire ci-dessus évoqué, en mai dernier, la Cour suprême du Mali a rendu un arrêt de rejet du recours de tierce opposition.
Le sieur Dramé , bien qu’il soit qualifié par le tribunal de la CVI, non membre du CSDM National ni du CSDM-France, non reconnu par aucun membre des deux bureaux, a déposé une plainte demandant que l’on m’interdise de parler au nom du CSDM suite à ses mascarades politiques. Cependant cette plainte a été aussi déboutée pour défaut de qualité. Cela veut dire simplement qu’il n’est même pas membre du CSDM pour intenter un procès au nom de l’organisation, à fortiori prétendre au titre de Président.
11-Quant à moi, Mohamed Chérif Haïdara, j’ai été réélu, le 21 janvier 2021, en présence des autorités compétentes, dont 13 représentants des ambassades UE, OIM , USA et 5 associations culturelles et le RECOTRADE pour un deuxième mandat de 5 ans. Vidéo disponible sur YouTube. Ce feuilleton judiciaire nous a conduits à la Cour suprême du Mali. Mes avocats ont alors fait un recours de révision d’arrêt. Cela a fait les choux-gras des médias ces derniers temps : Ce qu’il faut comprendre sur cette affaire politico -judiciaire, c’est que la Cour suprême du Mali n’avait pas définitivement mis fin à la procédure judiciaire entre Dramé et moi. Mes avocats ont initié un recours en révision d’arrêt, contre l’arrêt de la Cour suprême. Cette nouvelle procédure de révision d’arrêt est suspensive, elle rend donc non-exécutoire l’arrêt de la Cour suprême. Avant que cette nouvelle procédure ne soit vidée, je rejette ce que disent les partisans de Dramé.
Sachez que moi, Mohamed Cherif Haïdara, demeure toujours le président du CSDM.
12-Chers Maliens de l’intérieur et établis à l’extérieur,
comprenez bien que ce Baidy Dramé, avait fait les mêmes annonces, se faisant passer pour le Président de notre organisation. Il avait fait introduire une première plainte contre moi qui a été déboutée et la plainte au pénal pour usurpation de titre a été classée sans suite, pour son défaut de qualité de membre du CSDM. Sans faire appel, ni rien, Baïdy continue la procédure pour annulation du récépissé à la Cour suprême. Je me demande comment l’annulation seule du récépissé qui porte mon nom, peut faire de Baïdy le président du CSDM, qui compte 52 pays actifs y compris la France d’où il a été radié du CSDM F présidé par Dame Mareyatou Diallo reconnue par le bureau National ? Je vous rappelle que j’ai été porté à la tête du CSDM par congrès en janvier 2021 à l’unanimité des délégués. Ce sont nos membres qui ont participé au DNI, à la rédaction de la charte de la transition et la nouvelle constitution. S’y ajoutent les ANR, le DIM. Le récépissé original est toujours valable. La mascarade de congrès assisté et organisé par le HCME, sans la présence d’aucun officiel, ne peut faire de Baïdy Dramé le président National du CSDM.
13-La cour suprême, dans un premier temps, a annulé notre récépissé, que l’on a appris à travers une page Facebook. Nous n’avons jamais reçu aucune assignation. Cependant le siège du CSDM est connu de tous. L’objectif étant, que je ne sois associé à la procédure, avant la décision des pratiques connues de Baidy. Il a fait la même chose à Paris, quand il a été chassé par son propre bureau. Il est allé enregistré discrètement le logo du CSDM à l’INPI. Nous avons découvert sa forfaiture lors du forum de la Diaspora africaine organisé avec nos partenaires et le gouvernement français, pour la première fois dans l’histoire de la Diaspora Africaine en 2018. Cette rencontre avait eu lieu au palais de congrès de Paris et l’événement avait été couvert par l’ORTM, Renouveau TV , la radio Djekafô.
N’ayant participé à la procédure, nous avons alors introduit un recours en tierce opposition et cette fois-ci, c’est un recours en révision d’arrêt qui a été introduit. La procédure suspensive continue de nouveau et tant qu’elle n’est pas finie, je demeure le President du CSDM. Je compte surtout sur la justice de mon pays pour que le droit soit dit, sans considération aucune.
14- Par rapport à mon absence lors du Forum international de la diaspora, récemment tenu au Mali. Il a été organisé le Forum International de la Diaspora (FID) à Bamako, où j’ai grandement brillé par mon absence. Je ne vais pas à un forum où je ne suis pas invité. « J’ai vu sur les réseaux, la photo d’une chaise, où c’était écrit ‘’Président du CSDM’’, mais je n’ai personnellement pas reçu de lettre d’invitation ». Je vous rappelle que ce fut le cas avec les états généraux sur l’immigration. J’ai été invité sur instruction du PM, à respecter la loi. Il a appelé le ministre de la justice, qui a appelé Moussa Ag Attaher pour lui signifier que l’arrêt dont ils se prévalent pour ne pas m’inviter n’est pas exécutoire, qu’il est suspensif. C’est ainsi que j’ai reçu un appel du Ségal du département, qui m’a envoyé une lettre d’invitation à la veille du Forum, vers 19 h30. Cela est vraiment regrettable, dans un pays où, je pense avoir fait beaucoup pour la nation. Je n’ai pas reçu d’invitation, cette fois-ci, cependant, les membres du CSDM, à travers le secrétaire général adjoint et d’autres membres, dont les vice-présidents, ont pris part à toute l’organisation et à la mobilisation. Et les membres du CSDM, à travers le monde ont participé au forum ».
15- Les non-dits d’une cabale contre ma personne.
L’affaire CSDM a aussi d’autres aspects cachés. Une crainte sans aucun fondement. Il s’agit de mon soutien à Assimi et à la transition notre bébé commun qui ne souffre d’aucune ambiguïté. J’avais dit en mars 2021, lors des sorties inopportunes de Issa Kaou N’Djim, que si Assimi était candidat à la fin de la transition, je ferai partie de son équipe de campagne . Si à la lumière du jour, beaucoup ne voient que les dossiers judiciaires en cours, pour tenter d’affaiblir Mohamed Chérif Haïdara, il y a anguille sous roche. D’autres aspects malsains et des non-dits jonchent ce dossier. Trop de coups bas. Vous savez que j’ai échappé à un enlèvement le 25 juillet 2023. Deux semaines plus tard, précisément, le 9 Août….., deux individus ont tenté de me tuer en tirant sur mon véhicule. C’était à une semaine de l’ouverture des états généraux sur la diaspora. Sans oublier le 21 Août…… après que les membres du club MSAS de soutien à Mohamed Chérif et son président, Toka Barry soient venus au siège du CDSM pour me manifester leur soutien, le président du club Toka Barry a été assassiné le 21 Août après avoir quitté le siège à 21h45. Il avait 36 ans et a laissé une veuve avec ses 2 enfants. Jamais justice n’a été rendue, jusqu’à nos jours. C’est tout ceci que me fait penser à un complot contre ma personne, pour m’empêcher de participer au forum et poursuivre le projet des ‘’ Bons de trésor de la Diaspora Malienne’’
En plus de ces actes cités, qui relèvent pour moi d’un haut complot, il y a aussi d’autres coup-bas. Il s’agit de mes relations avec certains responsables du gouvernement de la transition malienne. Lors de l’organisation des états généraux de l’immigration, tout a été préparé pour m’humilier et même m’arrêter devant toute la diaspora réunie à l’occasion au Centre International de Conférences de Bamako. D’abord, c’est Baïdy Dramé qui avait été invité au nom du CSDM, et ensuite, on avait prévu de m’arrêter par la police devant toute la diaspora. Le ministre de tutelle et son secrétaire général attendaient dans le hall pour assister à mon arrestation. Mais Dieu l’a voulu autrement, leur vœux n’a pas été exaucé.
Le comble, sachant bien que Baïdy Dramé était sous le coup d’un mandat d’arrêt, ils ont quand même tenu à l’inviter. Profitant de sa présence au Mali, on lui enjoint d’initier une plainte contre moi : ‘’ pour usurpation de titre du président du CSDM ’’ au parquet du tribunal de la commune 3 du District de Bamako. Il faut préciser que les états généraux de l’immigration initiés par le CSDM pour le lancement des Bons de trésor de la Diaspora, qui étaient la raison d’être des états généraux afin de mobiliser la Diaspora et permettre de faire de l’épargne publique, en achetant les bons de trésor. Un montant qui a coûté 500 millions de FCFA aux contribuables maliens. Ils ont presque réussi leur coup car je n’ai pas participé aux travaux du forum. J’étais entre la brigade d’investigation, le tribunal et la gendarmerie, accompagné d’un ami et soutien de la Diaspora, M. Momadou Kanté de Paris, qui était venu pour ce forum. Quand je suis venu au CICB, c’était à 20h30 , ils attendaient dans le hall mon arrivée pour que je sois arrêté. On connait la suite ».
16- Suis-je devenu encombrant ?
Oui sûrement pour ma vigilance et pour la Défense des intérêts de mes mandants. En effet, certains m’en veulent pour avoir l’idée et les moyens de réunir les efforts et obtenu le décret 0610 qui définit le statut des Maliens établis à l’extérieur, signé le 13 septembre 2021. Ce décret stipule qu’un Malien qui revient au pays depuis plus de 24 mois n’est plus considéré comme établi à l’extérieur.
Cependant, ce sont souvent ces personnes qui ont quitté leur base qui nous représentent dans des institutions comme le CNT, le HCT, et le CES. Par exemple, M. Habib Sylla, Président du HCME depuis 19 ans, a quitté le Gabon le 20 mai 2019 ( preuve avec constat d’huissier) et n’y est pas retourné depuis, ni lors du renouvellement de son bureau, ni pendant la visite du ministre des maliens établis à extérieur à Libreville en 2024. Un Malien qui ne vie plus au Gabon depuis 7 ans est reconnue par Moussa Ag Attaher ministre des maliens établis à l’extérieur comme président des maliens, membre du HCM de Gabon quel mépris pour le Mali Kura?
17-L’application stricte de ce décret n’allait pas donc lui permettre de se présenter comme candidat, ainsi que d’autres membres du HCME. De plus, la création du CAMEX (Coordination des Associations des Maliens Établis à l’Extérieur) qui serait l’interface entre la diaspora et l’État, n’a pas plu à mes détracteurs, car il y’a pour eux à boire et à manger dans cette affaire des Maliens établis à l’extérieur. Pour moi, prétendre que tous les Maliens établis à l’extérieur sont dans le HCME ou dans le CSDM est une aberration, car il y a de nombreux Maliens et de nombreuses associations qui ne sont affiliés ni à l’un ni à l’autre. C’est pour cette raison que le CSDM a fait la proposition lors des Assises Nationales de la Refondation, qui a été approuvée parmi les 14 recommandations de la diaspora, à mettre en œuvre avant en mars 2024, l’application du CAMEX, l’audit du fonds Covid. Des milliards avaient été mis à disposition du ministère pour rapatrier les Maliens en 2019, où sont passés les fonds ?
18- Divorce d’avec les militaires ? Non
Je ne dirais pas divorce. La seule chose que je dirais qui n’a pas beaucoup marché entre les autorités politiques et moi, c’est le refus de l’institutionnalisation des bons de trésor de la diaspora malienne.
Pour moi, l’institutionnalisation des bons de trésor était l’un des objectifs principaux de l’organisation des états généraux sur l’immigration. La réalité c’est que l’institutionnalisation de ce bon de trésor allait permettre à la diaspora malienne de participer grandement à l’indépendance financière du Mali et au développement du pays. On allait lever des fonds entre 500 et 1000 milliards, la première année, et les 5 autres années entre 100 à 150 milliards par an au sein de la Diaspora.
Et aussi, une manière de permettre de créer la Banque d’investissement, et le fonds d’investissement de la Diaspora. Cette même diaspora, va faire des épargnes publiques garanties par la BCEAO, qui pourraient aussi faciliter leur retour au pays. Les états généraux l’ont fortement recommandé et c’est dans les recommandations du rapport, mais nous ne l’avons pas encore obtenu.
19- Mes relations d’avec les militaires au pouvoir à Bamako, se sont-elles détériorées ?
Non, jai de bons rapports avec le président de la transition, le général d’Armée Assimi Goita et ses frères d’armes. Sur les rumeurs de divorce avec les autorités de la transition, n’oubliez pas que j’ai mon oncle, le Cheikh Cherif Bouyé Haidara de Nioro qui est un soutien indéfectible aujourd’hui de la Transition et des militaires. Je l’ai présenté et et j’ai contribué à établir des liens entre eux. Je ne pourrais jamais être contre mon oncle. Je n’ai aucun problème avec nos autorités à part l’actuel ministre des maliens de l’extérieur, Moussa Ag Attaher qui discrimine le CSDM pour des raisons qui lui sont propres, mais très apparentes. Le ministre ne cesse de mettre des bâtons dans mes roues. Il partira un jour et le CSDM continuera. Je continue à aider la transition et l’appuyer de la même manière et d’ailleurs plus qu’avant. Pour moi, seul le Mali compte et je suis prêt à tout pour la bonne marche de mon pays. Qu’à cela ne tienne, je voudrais aujourd’hui que le Président de la transition ait un œil sur la gestion faite par son ministre en charge des Maliens établis à l’extérieur et sur l’application du décret qu’il a signé le 13 septembre 2021, ainsi que les recommandations des états généraux. Sans oublier l’utilisation du budget alloué pour le filet social, l’application des accords cadre entre le Mali et les autres pays voisins. S’y ajoute la discrimination des associations et du CSDM qui ont tous leur récépissé respectif aux profits du HCME. Nous avons activement participé aux FID il n’a même pas mentionné nos noms ni fait des lettres de remerciements. Cependant, nos représentants siègent aux CNT au même titre que le HCME qui vote les lois de la République . Restons unis pour un Mali indivisible et émergent.
Conakry , le 9 août 2025
Mohamed Cherif Haidara, Chevalier de l’Ordre National Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne ( CSDM) secrétaire chargé de la Diaspora et de la Migration Malienne aux sein du CNSC