Au Mali, la CVJR (Commission Vérité Justice et Réconciliation) organisera sa quatrième audience publique non judiciaire, le samedi 18 Septembre 2021 au CICB. Elle se tient dans le but de promouvoir la reconnaissance nationale aux victimes et leur rendre leur dignité.
Ainsi, cette quatrième portera sur les trois thèmes précédents des trois audiences passées « les atteintes au droit à la liberté », « les atteintes au droit à la vie et à l’intégrité physique », et « les disparitions forcées ». L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse animée par Ousmane Oumarou Sidibé, président de la CVJR le jeudi 16 septembre 2021 à la maison de la presse. Au total, des récits de 17 victimes sont attendus.
En effet, les audiences publiques de la CVJR ont pour objectifs: rendre aux victimes leur dignité et faciliter un début de guérison, en reconnaissant publiquement ce qui leur est arrivé, promouvoir la reconnaissance nationale des victimes et l’intégration de leurs récits à la mémoire et à l’histoire nationales, utiliser l’information reçue comme un outil d’éducation et de sensibilisation pour la population dans son ensemble, afin de promouvoir le dialogue sur le passé et la réconciliation nationale, a rappelé son président, Ousmane Oumarou Sidibé. Et d’ajouter que les audiences de la CVJR ne sont pas judiciaires.
Quel est le mandat de la CVJR ?
Aux termes de l’article 2 de l’ordonnance N°2014-003/P-RM du 15 janvier 2014, la CVJR a pour mission de « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques ».
Elle est chargée d’enquêter sur les cas de violations graves des droits de l’homme individuelles et/ou collectives commises dans le pays, et spécifiquement celles commises à l’égard des femmes et des enfants ; de mener des enquêtes sur les cas d’atteinte à la mémoire individuelle et/ou collective et au patrimoine culturel ; d’établir la vérité sur les violations graves des droits de l’homme et les atteintes aux biens culturels ci-dessus cités, en situer les responsabilités institutionnelles, et proposer des mesures de réparation ou de restauration ; de faire des recommandations dans le domaine de la prévention des conflits etc.
IB KONE