(CROISSANCE AFRIQUE)-A Bamako, le ministre malien de l’industrie et du Commerce a procédé, lundi 5 aout 2024, à une rencontre d’échange avec les représentants du secteur privé en vue de réfléchir aux actions concrètes à entreprendre pour opérationnaliser les engagements pris par les dirigeants de la Confédération des États Membres de l’Alliance du Sahel.
<< Discuter des enjeux et défis de la création de l’AES. Réfléchir aux actions concrètes à entreprendre pour opérationnaliser les engagements pris par les dirigeants. Renforcer la coopération entre le secteur privé et le gouvernement pour le développement économique de l’espace AES >>. C’étaient les principaux objectifs de la Rencontre du ministère en charge du commerce avec les représentants du secteur privé.
D’entrée de jeu, le chef du département en question, Moussa Alassane Diallo a fait un bref rappel sur les grandes dates qui ont marqué la création de l’Alliance.
<< Le 28 janvier 2024, les Chefs d’État du Mali, du Burkina Faso, et du Niger ont annoncé leur retrait de la CEDEAO pour créer l’Alliance des États du Sahel (AES), Le 06 juillet 2024, ils ont signe le Traité instituant la Confédération des États du Sahel, visant à mutualiser leurs moyens pour un développement durable basé sur leurs ressources propres >>, a-t-il introduit.
Face aux acteurs du secteur privé, ll a fait le développement des grandes lignes sur les actions entreprises par m
le gouvernement malien, notamment le développement endogène, la protection des unités industrielles, la loi sur le contenu local, la digitalisation des services de l’administration.
<< Réunion de concertation >>
Le ministre a également mis l’accent sur les réformes en cours. Parmi ces réformes, il a cité la relecture du code des investissements, le développement des échanges commerciaux entre le Mali, le Burkina-Faso et le Niger, la valorisation des entreprises maliennes dans l’espace sous-régional entre autres.
En ce qui concerne les défis, le ministre de l’Industrie et du Commerce a mentionné entre autres, la réalisation des infrastructures de base, l’amélioration du climat des affaires, la transition écologique et climatique, la compatibilité dans un environnement concurrentiel, la résilience dans un contexte géopolitique et géostratégique, la digitalisation et numérique le financement et la collecte de l’épargne nationale, la synergie entre l’industrie et le Commerce…
Il a conclu par encourager la participation active du secteur privé dans les échanges afin d’atteindre les objectifs communs de développement économique.
Par ailleurs, le président de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) et le représentant du Conseil National du Patron du Mali (CNPM) ont bien apprécié cette initiative du gouvernement à travers le département en charge de l’industrie et du Commerce.
Quelques participants ont également fait des propositions sur la question. En guise de réponse, le ministre a fait une mise au point avec insistance : << Nous ne sommes pas dans des débats d’idées ; nous sommes dans le pratico-pratique. Ce n’est pas une question de venir tenir de discours politique, de dire des choses qu’on ne fera jamais. Nous nous engageons sur des choses auxquelles nous allons faire >>.
Poursuivant son intervention, Moussa Alassane a ajouté << On a créé l’AES, il y a les aspects sécuritaires, militaires et diplomatiques, et nous nous sommes en charge de l’aspect économique >>.
Dans la clairvoyance de promouvoir la création des fédérations des organisations patronales et professionnelles de l’AES, une réunion de concertation entre les Ministres de l’Industrie et du Commerce de l’AES et les représentants du secteur privé est en préparation
Par Drissa KEITA
