Rédaction
Au Mali nous sommes en train de tout perdre, toutes nos valeurs sont foulées à terre. Une de nos valeurs cardinales était la protection de l’environnement, elle était ancrée dans nos mœurs, on ne détruisait pas la nature, c’était un élément sacré de la vie sur terre, un prolongement du corps de l’homme, on ne coupait pas, précisément on ne saignait pas comme on voulait les arbres.
Certains comme les karités n’étaient pas du tout coupés, nous ne devons jamais les faire toucher par le fer, sauf pour enlever quelques écorces. Beaucoup d’arbres et d’herbacés n’étaient pas aussi détruits parce que très utilisés dans la pharmacopée, des vies en dépendaient. Aujourd’hui rien n’est protégé, on coupe, on arrache, on brûle à cause de notre boulimie de construction.
Chacun veut avoir sa grosse et grande maison. Nous n’avons plus aucun regard sur les lieux sacrés, sur la destruction de la nature, sur la violation des normes, rien à faire, les autorités veulent vendre les surfaces pour leurs besoins de luxe ou pour des visées politiques. Nous ne faisons plus attention aux prévisions climatiques, les villes n’ont plus de poumons, ce sont des affaires de blancs pour beaucoup.
Dans nos maisons nous ne plantons plus.Même dans nos villages les routes et les sentiers ne sont plus bordés de grands arbres. Nous nous condamnons, nos bâtisses nous brûlent, notre environnement n’arrive plus à nous protéger, nous sommes étouffés par la chaleur.
Nous répétons en connaissance de cause, ce qui fait que les occidentaux livrent batailles aujourd’hui pour avoir de l’air pur à respirer. Nous avons intérêt à avoir de grands programmes de reboisement, surtout dans nos villes. Nos gouvernants doivent aujourd’hui commencer à sauver d’abord nos environnements, la santé et le bien être des populations y dépendent avant tout. Mali, mon pays
Une contribution de Moussa Sey DIALLO dit Macké
Ci-dessus image ancienne de la réserve de Gourma au Mali.