(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Bénin, l’Etat du Mali annoncé à travers des responsables du ministère des Finances la mobilisation prochaine d’une forte bagatelle de 1443 milliards FCFA (2,4 milliards USD) sur le marché des capitaux de l’Union monétaire ouest-africaine, avec un total de 29 émissions de titres publics. Cette information a été donnée le mardi 23 janvier 2024 Den marge des Rencontres du marché des titres publics à Cotonou.
« En adoptant des réformes significatives, nous renforçons notre cadre budgétaire et notre environnement macroéconomique. Notre appel est simple : engagez-vous à nos côtés pour le développement de notre pays », a déclaré un haut fonctionnaire du ministère à l’attention de nombreux dirigeants d’entreprises d’investissement (SGI) présents dans la salle.
Ainsi, l’agenda financier pour 2024 est clair : rembourser 646 milliards FCFA de dette arrivant à échéance, avec une première sollicitation des investisseurs à hauteur de 295 milliards FCFA dès le premier trimestre de l’année, suivie d’une demande additionnelle de près de 455 milliards FCFA entre avril et juin.
Les responsables maliens ont réaffirmé leur détermination à maintenir un budget équilibré. L’amélioration prévue de la mobilisation des ressources fiscales, grâce notamment à la digitalisation du paiement des impôts, devrait entraîner une croissance annuelle moyenne des recettes fiscales de 5,1% à l’horizon 2026, et une gestion plus stricte des dépenses publiques est prévue.
Par ailleurs, le Mali devra continuer de convaincre les investisseurs. Les taux d’intérêt exigés par ceux-ci sur les titres du pays ont atteint une moyenne de 8,06%. C’est le deuxième plus élevé de l’Union, juste derrière la Guinée Bissau. Il faut signaler qu’une notation de risque modéré (BBB) avait été attribuée l’Etat du Mali par l’agence Bloomfield et des perspectives stables sur un profil d’émetteur international jugé spéculatif par Moody’s.
Toutefois, la maturité moyenne des titres a récemment diminué à 2,54 ans. Les autorités prévoient de l’étendre à une moyenne de 5 ans, d’ici 2026. Mais il en faudra plus pour convaincre les investisseurs. La position de premier producteur d’or de l’UEMOA est défiée notamment par le Sénégal, où de nouvelles découvertes ont été annoncées.
Pour rappel, malgré le rôle clé du coton dans l’économie, la production a chuté en 2023, positionnant le Bénin en tête des producteurs de cette ressource cruciale. Enfin, l’insécurité demeure une préoccupation majeure, nécessitant une adaptation constante de la part des dirigeants.
Nouons que les Rencontres du Marché des titres publics organisées par UMOA-Titres ont permis aux autorités maliennes de présenter leurs perspectives aux investisseurs et les inviter à faire des placements sur les titres qui seront émis en 2024.
ZANGOUNA KONE