Invité de l’émission Sans la langue de bois, diffusée le dimanche 4 mai 2025 sur Chérifla Télévision, Mamadou Dia, Secrétaire général du mouvement A Ka Tana Yé, s’est distingué par une intervention remarquable dans un débat consacré au thème : « Conclusion des concertations nationales : quelle leçon démocratique retenir ? ».
Fidèle à la ligne de son mouvement, dont le nom signifie « la transition peut continuer », Mamadou Dia a exprimé un soutien clair à la dynamique actuelle de transition au Mali. Il a salué ce qu’il qualifie de lucidité stratégique du gouvernement, notamment dans la mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales de la refondation.
Selon lui, la décision de réduire le nombre de partis politiques s’inscrit dans une volonté clairement exprimée par les citoyens maliens, et le gouvernement ne ferait qu’en exécuter les attentes. À ce sujet, il a émis des réserves sur la démarche de certains partis politiques, dont les signataires du mémorandum initié par Me Mountaga Tall, regrettant qu’ils aient agi avant même que le gouvernement ne présente officiellement un projet de loi.
Sur le plan institutionnel, Mamadou Dia a tenu à clarifier les rôles : « La loi, qu’elle soit organique ou ordinaire, relève du gouvernement lorsqu’il s’agit d’un projet. Le débat autour d’une prétendue violation est sans fondement juridique », a-t-il expliqué, soulignant que la démarche actuelle respecte les prérogatives définies par la Constitution.
Enfin, Mamadou Dia a lancé un appel au dialogue entre les forces politiques et les autorités de la transition, insistant sur le rôle du ministère de l’Administration territoriale dans la régulation de la vie politique : « Le gouvernement n’est pas l’adversaire des partis. Il travaille selon une volonté populaire issue des assises », a-t-il affirmé.
Par cette prise de parole, Mamadou Dia rappelle l’importance d’une transition apaisée, bâtie sur le consensus, la légitimité populaire et la stabilité institutionnelle du pays.
Boubacar S Sanogo