Mali, Moussa Niangaly coupe court aux rumeurs : « Nous n’avons jamais dit que nous allons porter plainte contre les parents d’élèves »

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Le coordinateur général de l’AEEM, Moussa Niangaly est accusé d’avoir menacé, lors de son passage au débat de la radio Klédu, de porter plainte contre les parents d’élèves qui se seraient impliqués dans les dernières sorties des élèves à Bamako pour réclamer la reprise des cours. L’intéressé a démenti l’information, le samedi dernier, sur sa page Facebook. Sa menace, selon ses explications, ne concerne nullement les parents d’élèves, mais l’association « la voix des jeunes de la commune V » qui est à la base de ces mouvements.


Nous vous proposons de lire la version transcrite de la sortie du premier responsable de l’association estudiantine du Mali.

Camarades élèves et étudiants
Chers maliens, bonjour !
Depuis le débat de la radio Klédu , j’entends beaucoup de commentaires . On accuse l’AEEM de vouloir porter plainte contre les parents d’élèves qui soutiendraient les manifestations des écoliers. La vidéo du débat est disponible sur les réseaux sociaux et tout le monde peut y avoir accès pour vérification.
Chaque année, les enseignants observent de grève. Cela depuis quelques années. L’AEEM a toujours joué sa partition pour avoir une solution à ces grèves. Si l’année dernière n’a pas été blanche, c’est parce que l’AEEM a fait beaucoup de mouvements. Pendant plus de quarante-cinq (45) jours, nous faisions sortir les élèves des établissements privés, du jardin d’enfants à l’université. Personne n’étudiait. Notre objectif était clair : tous les élèves sont égaux ; certains ne peuvent pas étudier pendant que d’autres sont dehors.


Depuis la résolution de la crise entre les enseignants et le gouvernement, nous avons fait des propositions à la commission. Nous l’avons dit que nous voulons la fin de la grève des enseignants. Nous l’avons (la commission) demandé à anticiper les problèmes avant même la rentrée scolaire. Pour cela, ils doivent discuter de toutes les difficultés pour éviter toute grève des enseignants, car la grève n’arrange personne.
Cette année, deux semaines après le début de la grève, certains se sont levés pour aller au Lycée Massa Makan Diabaté pour faire sortir les élèves. De passage, ils ont fait sortir les autres écoles au bord de la route.


Lors du débat, chacun a donné son interprétation en nous accusant d’avoir pris ces gens pour des parents d’élèves. Nous, nous avons fait beaucoup d’investigations pendant la période ; nous avons échangé avec le secrétaire général du Lycée Massa Makan Diabaté, et l’administration. C’est après tout cela que nous avons découvert l’auteur de ce mouvement, Bagayoko, celui qui était avec nous lors du débat à la radio Klédu . Il n’est pas un parent d’élèves ; il n’a pas, non plus, fait son action au nom des parents d’élèves. Il l’a fait au nom de son association dénommée « La voix des jeunes de la commune v ». Nous avons dit que l’école est un lieu où se concrétise l’avenir. On ne peut pas se donner, au nom de l’association « La voix des jeunes de la commune V », l’autorisation de faire sortir toutes les écoles. On ne peut pas accepter cela. On pouvait comprendre ces actions venant des parents d’élèves, des enseignants ou des élèves et étudiants, bref des acteurs de l’éducation. Ce que nous n’accepterons pas , c’est le fait qu’une simple association fasse sortir les élèves pour faire des mouvements. Je le précise : nous ne permettrons pas cela à une simple association. Nous n’avons pas parlé, lors du débat, de parents d’élèves et le gars n’est pas d’ailleurs un parent d’élèves. Il prend le nom parent d’élèves comme couverture. Sinon avant de faire sortir les élèves, il est allé à l’administration de l’école (le Lycée Massa Makan) pour chercher d’autorisation au nom de l’association « la voix des jeunes de la commune V », mais il n’a pas eu d’autorisation. C’est juste après les mouvements qu’il se prend pour parent d’élèves. Chose que l’AEEM ne peut pas accepter.
Bien avant cette coordination, il n’y a jamais eu de grève d’enseignants pendant laquelle l’AEEM n’a pas joué son rôle. Nous sommes conscients de notre avenir, nous connaissons les parents d’élèves et nous savons que nous ne sommes et ne serons rien sans eux. Nous sommes arrivés jusqu’à l’université grâce à leur disponibilité, leur soutien et leur détermination, comment pouvons-nous les combattre ? Impossible !


Ce qui est à retenir : nous n’accepterons pas qu’on infiltre les écoles et qu’on fasse sortir les élèves au nom d’une simple association. Que serait l’école si une simple association d’une localité fasse sortir les élèves ? Rien ! Nous suivons les choses depuis le début de la grève. Avant même son début, nous avons rencontré les enseignants mais aussi le premier ministre. Nous avions aussi rencontré le ministre Tioulenta( paix à son âme) et son chef de cabinet pour leur demander de tout mettre en œuvre pour que l’année ne soit pas perturbée . Pour nous , avant d’arriver à la marche et à des grève, on doit entamer des démarches pour avoir une solution à ce problème de la grève des enseignants. Sans chercher des solutions pacifiques, nous ne pouvons pas nous lever pour faire sortir tous les élèves du pays. C’est quand ces démarches échouent que nous pouvons faire des mouvements comme pendant les années précédentes. Nous l’avons dit : quand nous sortons, nous faisons sortir les élèves partout à travers le pays. Nous ne sommes ni avec le gouvernement ni avec les enseignants. Tout ce que nous voulons, c’est étudier. A chaque fois que notre éducation est menacée, nous ferons tout pour la sauver . Nous n’avons jamais dit que nous allons porter plainte contre les parents d’élèves. C’est contre l’association « la voix des jeunes de la commune V » que nous avons menacé de porter plainte si elle répétait ce qu’elle a fait. C’est notre droit de le faire. Depuis notre élection, nous n’avons jamais failli à notre devoir et ce n’est pas lui (Bagayoko) de nous dire ce qu’on doit faire. S’il venait à la rencontre de l’AEEM, on pouvait ensemble avoir une solution.


Nous avons joué notre partition l’année dernière. Cette année aussi, nous ne négligeons pas le problème, nous sommes dans les démarches pour avoir une solution à cette crise. Que cela soit clair à tous et à toutes : nous n’allons jamais fuir notre responsabilité.


J’invite les gens à ne pas transformer nos propos pour vouloir créer de la mésentente entre nous et les parents d’élèves. Ce sont nos parents, nous ne pouvons ni leur manquer de respecter ni menacer de les traduire en justice, car nous sommes arrivés là où nous sommes grâce à eux.

Par la rédaction

Source: croissnceafrique.com

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Croissance Afrique (sarl) est un Média multi-support qui propose plusieurs rubriques axées sur l’actualité économique du continent. Le magazine est un journal (en ligne) qui traite spécialement les informations financières dédiées à l’Afrique. Il est également le premier média malien spécialisé dans la production d’Informations Économiques, financières, Stratégiques, et orienté vers le reste du monde. Le Magazine a été fondé en Novembre 2017 à Bamako.

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