(CROISSANCE AFRIQUE)- Dans la zone CEMAC, la structure des titres sur le marché des titres publics (Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Beac) a révélé en fin août 2022, qu’une forte prédominance des obligations du Trésor assimilables (OTA) qui représentent 81,2% de l’encours du marché , soit une valeur de 4 096 milliards de FCFA. Les OTA sont des titres dont la maturité oscille entre plus d’un an et 10 ans.
Le volume des OTA sur le marché monétaire à fin août 2022 est en hausse de près de 30% par rapport à celui du 2e trimestre 2020 (53,6%), période dans laquelle l’encours des OTA a pour la première fois pris le dessus sur celui des bons du Trésor assimilables (BTA), qui sont des titres de créance de court terme, jadis très prisés par les États de la Cemac actifs sur le marché.
« L’on peut observer que la prépondérance des emprunts de longs termes (OTA) sur le marché de la Beac survient au lendemain de l’apparition des premiers cas de Coronavirus dans la zone Cemac en début d’année 2020, avec pour corollaire l’accroissement des besoins financiers pour les États, obligés de financer d’onéreux plans de riposte contre la pandémie. Ce besoin semble se poursuivre depuis 2021, avec cette fois-ci la nécessité de financer les plans de relance des économies après les ravages du Covid-19 », rapporte le site d’information Investiraucameroun.com
Notons que les deux autres principaux acteurs du marché des titres de la BEAC, que sont le Gabon et le Congo, se sont recentrés sur le marché des titres publics pour leurs emprunts de longs termes, depuis 2019. Il s’agit d’une opération rendue possible au détriment du marché financier sous-régional (Bvmac), dont les coûts sont jugés élevés et les opérations moins flexibles que sur le marché monétaire.
Zangouna KONE
