(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigéria, la Banque mondialea annoncé avoir un décaissé 700 millions d USD supplementaire soit 431 milliards FCFA (538 milliards de nairas) visant à soutenir le programme AGILE (Adolescent Girls Initiative for Learning and Empowerment). L’objectif est d’améliorer les opportunités d’enseignement secondaire pour les filles dans les Etats ciblés.
« Réduire les inégalités entre les sexes en matière d’autonomisation économique en garantissant aux filles l’accès à l’éducation et aux compétences est essentiel au développement et à la prospérité économique du Nigeria « , a déclaré Shubham Chaudhuri, directeur pays de la Banque mondiale pour le Nigeria.
Ainsi, ce nouveau financement vise d’une part à l’extension de ce projet d’envergure à 11 Etats supplémentaires du Nigéria, et d’autre part à augmenter le nombre de bénéficiaires ciblées (filles en âge scolaire) pour inclure les filles non-scolarisées (alphabétiser les femmes mariées et handicapées).
Cet appui financier de la Banque mondiale vide initialement sept Etats clés du Nigéria (Borno, Ekiti, Kaduna, Kano, Katsina, Kebbi et Plateau) sur la période (2021 – 2025), pour un coût global de 500 millions de dollars, soit 308 milliards FCFA, le projet va s’étendre à 11 Etats supplémentaires pour cibler 8,6 millions de filles et atteindre un total d’environ 15 millions d’adolescentes, par le biais de ce financement additif de la Banque mondiale.
L’institution financière multilatérale a expliqué que la mise en œuvre du projet AGILE est pertinente en ce sens que ‘’le Nigeria compte plus de 12 à 15 millions d’enfants en âge scolaire non scolarisés. La majorité d’entre eux étant concentrés dans le nord ; de plus, les taux d’achèvement des études secondaires chez les filles sont inférieurs à ceux de la région sud du pays », indique le communiqué de la Banque mondiale publié ce 21 septembre. Outre les plus de 15 millions d’adolescentes, le projet sera également bénéficiaire aux enseignants, aux administrateurs, aux familles et aux communautés.
Au total, le projet revendique trois piliers, à savoir ‘’créer des espaces d’apprentissage sûrs et accessibles » qui prend en compte la construction, la réhabilitation et l’équipement de nouvelles salles de classe.
Toutefous, le second pilier bâti autour de ‘’favoriser un environnement favorable aux filles », vise à mener des campagnes de communication, des plaidoyers, afin de promouvoir un changement dans les normes et perceptions sociales et culturelles identifiées comme des obstacles à la scolarisation des filles.
Notons que le dernier point qui se résume à ‘’gestion de projets et renforcement du système », a pour objectif d’accompagner la capacité institutionnelle du gouvernement fédéral et des Etats, à soutenir l’éducation et l’autonomisation des filles
Pour rappel, depuis le démarrage d’AGILE en 2021 dans les 7 Etats, le nombre de filles dans les écoles secondaires est passé d’environ 900 000 à plus de 1,6 million. De plus, ce sont plus de 5 000 salles de classe qui ont été rénovées et plus de 250 000 filles éligibles ont reçu des bourses.
Zangouna KONE