(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Nigeria, la Nigerian Ports Authority (NPA) a dévoilé, comme l’indiquent plusieurs reports de la presse locale, les statistiques d’activités des ports du pays pour le troisième trimestre de l’année, révélant des données impressionnantes qui soulignent l’évolution dynamique du secteur portuaire du pays.
Ainsi, ces chiffres montrent une hausse significative de 16,2 % du trafic global, atteignant un volume total de 33,52 millions de tonnes manutentionnées, en comparaison avec le volume de 28,84 millions de tonnes qui avait été enregistré au cours du même trimestre de l’année 2024. En ce qui concerne le trafic total de conteneurs, une augmentation tout aussi notable de 18,9 % a été observée, portant le chiffre à 546 931 unités équivalent vingt pieds (EVP), contre les 460 038 EVP notés au troisième trimestre de l’année précédente, 2024.
Ce total robuste se compose essentiellement de fret conteneurisé à l’importation, dont les flux ont considérablement augmenté pour atteindre 268 713 EVP, comparativement à 201 839 EVP enregistrés un an plus tôt, ce qui témoigne d’une demande croissante pour des biens importés dans le pays.
En outre, le volume du fret conteneurisé à l’exportation a également montré des signes de dynamisme, atteignant 69 039 EVP, en hausse par rapport aux 5812 EVP transferts effectifs en 2024, ce qui renforce l’idée d’une amélioration des capacités d’exportation du Nigeria. Parmi toutes ces transactions, le vrac liquide a représenté la plus forte part du trafic global, avec un impressionnant 53,8 %, suivi par le fret conteneurisé, qui a contribué à 26,6 % du total.
Aussi, les autres types de marchandises, notamment le vrac sec et les marchandises générales, ont respectivement contribué à 11,3 % et 8,2 %, illustrant ainsi la diversité des activités portuaires et la variété des produits échangés à travers les portes importantes du Nigeria.
Les appels de navires ont également enregistré une augmentation significative de 8,4 %, atteignant ainsi un total impressionnant de 1074 navires, en comparaison avec les 991 navires qui avaient été comptabilisés au cours du troisième trimestre de l’année 2024.
Cette performance remarquable, qui témoigne d’un dynamisme accru dans le secteur maritime, est principalement attribuée par l’autorité portuaire à un ensemble de réformes économiques mises en œuvre par le gouvernement, lesquelles visent activement à promouvoir les exportations et à stimuler le commerce international.
Par ailleurs, cette dynamique est également renforcée par la modernisation continue des infrastructures portuaires, ainsi que par une transformation numérique des procédures opérationnelles, illustrée par l’introduction d’une plateforme électronique destinée à faciliter l’appel de camions, rendant ainsi le processus plus efficace et transparent.
Une analyse plus détaillée du trafic de marchandises, réparti par port, révèle que le port de Lekki a en effet enregistré la meilleure croissance, s’accaparant une part remarquable de 46,8 % du total des cargaisons manutentionnées dans la région, ce qui souligne son rôle crucial dans le réseau logistique du pays.
De son côté, le complexe de Onne Port a contribué à hauteur de 17 %, se positionnant comme un acteur important dans le transit des biens, tandis que le port d’Apapa a pris en charge 15,1 % des volumes traités, témoignant de son importance historique.
Notons quele port de Tin Can Island a représenté environ 10 % des opérations, soulignant également son rôle dans l’économie maritime, tandis que le port de Calabar a enregistré le volume le plus marginal, ce qui pourrait indiquer un besoin de stratégies supplémentaires pour dynamiser ses capacités.
Korotoumou Sylla

