(CROISSANCE AFRIQUE)-Lors du Connected Africa Summit 2024, un événement majeur qui a rassemblé experts et décideurs à Nairobi, Kenya, du 21 au 25 avril, une annonce capitale a été faite par Isabel Neto, responsable des pratiques de développement numérique pour l’Afrique orientale et australe à la Banque mondiale.
Cette dernière a révélé que le secteur privé devrait jouer un rôle principal dans le financement de la connectivité Internet en Afrique, fournissant 80 % des 86 milliards de dollars nécessaires. Ainsi, ce chiffre met en lumière la dépendance de l’Afrique à l’égard des investissements privés pour atteindre ses objectifs de connectivité.
La révélation d’Isabel Neto a souligné l’urgence et l’importance d’un effort collaboratif entre les secteurs privés et publics pour éliminer les disparités numériques sur le continent. En plaçant la barre haute, cette initiative ambitionne de transformer radicalement le paysage numérique africain, faisant de l’accès universel à Internet une réalité tangible d’ici 2030.
Contribuant à hauteur de 80 % du financement nécessaire, le secteur privé est appelé à être le moteur de ce changement monumental. Cette forte implication illustre la confiance dans la capacité du secteur privé à innover et à fournir les ressources financières cruciales pour surmonter les obstacles à la connectivité sur tout le continent.
Par ailleurs, les États ne sont pas en reste. Complétant les efforts du secteur privé, leur contribution est essentielle pour couvrir le reste des besoins de financement. Cette synergie entre secteurs public et privé est présentée comme un modèle optimal pour accélérer le déploiement d’une infrastructure numérique robuste en Afrique.
Isabel Neto a souligné que cette approche collaborative entre le secteur public et le secteur privé est la clé pour mobiliser à la fois les ressources financières et l’expertise nécessaire. C’est par cette coopération que l’accès à Internet pourra se développer à un rythme accéléré à travers le continent.
Avec l’objectif de fournir un accès universel au haut débit d’ici 2030, la Banque mondiale a mis en place des indicateurs et programmes stratégiques. Ces efforts visent à assurer que tous les individus, entreprises et gouvernements d’Afrique puissent tirer pleinement parti des avantages du numérique, contribuant ainsi à l’économie digitale du continent.
Malgré ces ambitions, l’Afrique fait face à des disparités régionales significatives. En 2022, seulement 34 % de la population en Afrique occidentale et centrale avait accès à la connectivité à haut débit, un chiffre inférieur à celui de l’Afrique du Nord. Cette réalité met en évidence l’importance de cibler les efforts pour réduire ces écarts et garantir un accès équitable à Internet sur tout le continent.
Notons que l’annonce d’Isabel Neto au Connected Africa Summit 2024 a clairement positionné la couverture Internet en Afrique comme un impératif urgent, nécessitant une collaboration étroite entre le secteur privé et les États. Avec un investissement conséquent et une vision claire pour 2030, l’Afrique est sur la bonne voie pour réaliser sa transformation numérique, malgré les défis de disparités régionales.
Pour rappel, cette démarche collaborative promet non seulement de connecter les non-connectés mais aussi de catalyser le développement économique à travers le continent.
Korotoumou Sylla
