«Restart» (signifiant redémarrer) est le nouveau credo du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le Conseil des ministres tenu dimanche a porté notamment sur un programme de relance du dispositif de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) à travers le programme «Restart Algeria», présenté par le ministre de la Micro entreprise, des Startups et de l’Economie de la connaissance.
Ce programme se veut, selon le communiqué de la Présidence repris par l’Aps, être un plan national de développement qui sera le «moteur du développement économique global» et permettra d’avoir «une lecture plus claire de la situation des projets subventionnés par le dispositif Ansej, depuis sa création jusqu’à la fin de l’année en cours». Le nombre de microentreprises créées par l’Ansej serait de 400 000 projets pour un montant de 334 milliards de dinars.
Le président de la République affirme croire fermement au rôle que peuvent jouer les nouvelles technologies dans la relance économique et l’édification, selon les termes utilisés par le communiqué, de «l’Algérie nouvelle», soulignant que le temps n’est plus à la définition des perspectives mais à la présentation des résultats. Aussi a-t-il insisté, à ce propos, sur l’impératif de «s’affranchir des méthodes bureaucratiques qui bloquent les volontés et les initiatives pour pouvoir accélérer l’identification des modalités d’accès au Fonds spécial de soutien aux startups et microentreprises».
Abdelmadjid Tebboune préconise, à cet effet, davantage de coordination entre les départements ministériels concernés par les dossiers du numérique, l’Ansej et les startups.
Dans une récente réunion du gouvernement Djerad, il a été souligné que les principaux objectifs attendus de ce programme visent à «corriger les dysfonctionnements constatés ; appuyer et encourager les microentreprises qui ont honoré leurs engagements envers le dispositif Ansej et envers les banques ; relancer les promoteurs en cessation d’activité».
Le président de la République a estimé, lors d’une récente entrevue avec la presse, que l’une des richesses de l’Algérie consiste en la créativité de sa jeunesse. «Il y a un génie algérien et je le dis sans aucune démagogie», ajoutant que «le monde entier profite de ce génie, alors que nous ne l’exploitons pas chez nous».
Cela dit, et même si ce projet semble être mené avec plus d’enthousiasme, il est utile de noter que cela fait maintenant près de cinq ans que l’Ansej s’est recentrée sur les nouvelles technologies vers l’économie numérique avec des résultats mitigés.
Par ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé à généraliser le numérique dans tous les secteurs pour en finir, a-t-il dit, «avec les statistiques approximatives qui n’aident nullement à asseoir une économie forte». La mise en place d’un système numérique par le département du Commerce afin de mieux suivre l’approvisionnement du marché en produits alimentaires et agricoles a été qualifiée, selon les termes du communiqué, de «premier pas sur la bonne voie pour la construction d’une économie nationale moderne».
Le président Tebboune a exhorté, à cet égard, à veiller à la mise à jour de ce système «afin de disposer à tout moment d’une image réelle du secteur avec des chiffres exacts» et à le «généraliser dans tous les secteurs et à travers l’ensemble du territoire national». «Le numérique et la prospective sont deux facteurs essentiels pour sortir de la sphère des statistiques approximatives qui n’aident nullement à asseoir une économie forte et moderne ni à assurer la transparence des transactions économiques», a souligné le président de la République, précisant que les statistiques approximatives constituaient plutôt un «véritable obstacle au développement économique» qui consume les efforts et les ressources.