(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Sénégal, le nombre d’employés salariés travaillant dans le secteur des entreprises formelles est évalué à 335 653 en 2024, en comparaison à 337 751 employés enregistrés un an plus tôt, ce qui représente une diminution notable de 0,6%.
Cette information précise a été rapportée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), qui suit attentivement l’évolution du marché du travail au Sénégal. Cette diminution du nombre total d’emplois est principalement due à une contraction significative de 7,0% des effectifs au sein du secteur industriel.
En revanche, malgré cette baisse dans l’industrie, d’autres secteurs affichent une croissance positive : les emplois dans la construction augmentent de manière marquée de 12,4%, tandis que ceux dans le commerce et les services enregistrent une progression respectivement de 2,5% et 0,4% au cours de la même période.
Selon les analyses détaillées menées par l’Ansd, la réduction des effectifs dans le secteur industriel peut être principalement attribuée à une diminution de 8,3% du nombre d’employés spécifiquement dans le sous-secteur des activités de fabrication, qui constitue un segment clé de l’économie nationale.
Une analyse approfondie de la répartition des employés dans le secteur moderne, en excluant l’administration publique, selon leur statut dans l’emploi, révèle une prépondérance notable des employés permanents en 2024. En effet, une proportion substantielle de 78,3% des employés du secteur moderne appartient à cette catégorie, soulignant une tendance vers la stabilité de l’emploi dans ce secteur.
Par ailleurs, lorsqu’on examine la répartition de l’emploi selon le type d’activités, il est observé une domination croissante de l’emploi permanent, avec des implications potentielles pour la dynamique globale de l’emploi et les perspectives économiques du pays à long terme.
Notons que ce constat soulève des questions importantes sur l’adaptabilité et la résilience du marché du travail sénégalais face aux changements économiques globaux et aux défis régionaux.
Abdoulaye KONÉ