(CROISSANCE AFRIQUE)-Le sommet conjoint de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC) s’est tenu le samedi 8 février 2025 à Dar-Es-Salam, en Tanzanie. Cette réunion a rassemblé plusieurs chefs d’État africains, mobilisés pour discuter de la crise sécuritaire persistante en République démocratique du Congo (RDC).
La situation en RDC a connu une détérioration alarmante, principalement en raison de l’invasion de Goma par des forces rwandaises, une agression qui a accru les tensions dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. L’objectif de cette rencontre était de dégager des solutions durables au conflit, qui menace de déstabiliser non seulement la RDC elle-même, mais l’ensemble de la région.
Le président congolais, Félix Tshisekedi, a assisté à la réunion par visioconférence depuis Kinshasa, étant représenté par la Première ministre, Judith Suminwa. À l’opposé, le président rwandais, qui avait été absent lors de la précédente réunion à Luanda, était présent en personne à Dar-Es-Salam. Cette dynamique souligne l’importance cruciale de la participation des dirigeants régionaux dans la recherche d’une issue pacifique.
La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a inauguré le sommet en appelant à une approche collective pour adresser la crise sécuritaire en RDC. Elle a souligné que l’inaction pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l’avenir de la région. Son appel en faveur d’une réaction unifiée met en exergue l’urgence d’une solidarité africaine face aux défis contemporains.
William Ruto, président du Kenya et de l’EAC, a plaidé pour une solution diplomatique plutôt qu’une intervention militaire, en tenant compte de la profondeur historique et économique du conflit. Il a urgé à instaurer un cessez-le-feu et à engager un dialogue constructif entre toutes les parties, affirmant que « la force ne résoudra pas les problèmes profonds qui affectent la région ».
Emmerson Mnangagwa, président de la SADC, a également mis l’accent sur la nécessité de l’unité africaine. Il a rappelé la responsabilité collective des leaders face à cette crise, en avertissant que l’instabilité en RDC pourrait avoir des répercussions au-delà de ses frontières. Ce sommet constitue une étape essentielle pour réévaluer les stratégies face aux défis sécuritaires et promouvoir une paix durable en Afrique centrale.
Mariam KONE