Si IBK aligne de forts improbables soutiens, son principal opposant, Soumaïla Cissé peut, lui, se targuer de présenter une plateforme d’alliance regroupant pas moins de 36 partis politiques maliens, 312 associations, 198 clubs de soutien et 48 mouvements politiques. Soit près de 600 organisations représentatives de la société malienne, qui ont joint leur signature le 5 juillet dernier, en décidant de soutenir celui que ses supporters appellent « Soumi Champion ».
« Nous allons œuvrer pour restaurer la dignité du Mali », a déclaré à cette occasion Soumaïla Cissé, se félicitant de compter à ses côtés « tant de personnalités, de partis politiques, d’associations qui sont regroupés pour restaurer l’espoir des Maliens, un espoir perdu depuis cinq ans. (…) Toutes ces personnalités (…) ont fait leurs preuves. Ils ont été députés, policiers, ministres… Ces personnalités ont réussi à gérer (le pays) dans la transparence ».
Comme pour marquer sa différence avec son adversaire et ses soutiens, Soumaïla Cissé a tenu à enfoncer le clou : « Ceux qui sont avec moi sont des gens droits, (ils) ne vont pas travailler pour eux-mêmes, (…) pour leurs enfants, (…), parce que tous les enfants du Mali sont nos enfants (…). Nous prendrons les meilleurs, nous travaillons avec les meilleurs ». « Une dynamique extraordinaire se met en place en faveur de l’alternance et du changement », a conclu le candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD).
Pour celui qui entend restaurer l’espoir, le Mali a aujourd’hui son destin en main. Bien décidé à fonder son projet sur des bases solides, Soumaïla Cissé a présenté son programme, reposant sur cinq piliers : restaurer la paix, la sécurité et l’autorité de l’État ; instaurer un dialogue sincère entre les Maliens ; mettre l’État au service des populations ; donner une meilleure place aux jeunes et aux femmes ; et, enfin, bâtir une économie performante et solidaire.
Dapuda Bakary KONE