(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque africaine de développement (BAD), à travers le Fonds africain de développement (FAD), son guichet de prêts concessionnels, a approuvé un don de 11,25 millions de dollars, soit 7 milliards FCFA, en faveur de la Commission de l’UEMOA pour faciliter l’accès des services financiers aux populations les plus vulnérables des pays de l’Union.
« En matière de promotion de la résilience, le projet permettra d’améliorer les revenus des ménages de 10% sur les cinq prochaines années. Il est attendu l’ouverture d’au moins un million de comptes de transactions par les populations vulnérables dont au moins 40 % tenus par les jeunes, 30 % par les femmes et 2 % par les personnes déplacées internes. En outre, le projet permettra l’intégration sur la plateforme ‘’Connect-UEMOA » de 15 000 nouvelles MPME », souligne.la note de Banque Africaine de développement
Cet appui institutionnel vise à permettre d’améliorer l’inclusion financière des populations vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les populations rurales. Il devrait en outre renforcer l’intégration sous-régionale dans les 8 pays de l’UEMOA, indique un communiqué de la BAD publié ce 21 novembre.
Ainsi, le don va en réalité permettre le financement partiel des coûts du Projet d’appui à l’amélioration de l’accès aux services financiers des couches vulnérables dans la zone UEMOA (PAASF-UEMOA), d’une durée de 5 ans. La mise en œuvre du projet contribuera à améliorer l’accès de plus d’un million de personnes vulnérables à des services financiers de base adaptés à leurs besoins et à renforcer leur résilience socio-économique.
‘’L’objectif final est de promouvoir des mécanismes alternatifs adaptés aux populations traditionnellement exclues du système bancaire classique pour une plus grande inclusion financière et sociale des populations de la région », a déclaré Lamin Barrow, directeur général du groupe de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest.
Au-delà de ce don du FAD qui représente 85 % du coût total du projet estimé à 13,10 millions de dollars, la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (ADFI) fournira 0,5 million de dollars pour une assistance technique équivalant à 5 % du coût total du financement. La Commission de l’UEMOA fournira 1,19 million de dollars, soit 10 % du coût total du projet.
Notons que le projet a trois composantes, à savoir la promotion d’un environnement propice à la stabilité du secteur de la microfinance, ensuite l’amélioration de l’offre et la demande de produits et services financiers innovants en faveur des couches vulnérables. Et enfin, l’apport d’un appui institutionnel ainsi qu’un renforcement des capacités aux parties prenantes du projet.
Pour rappel, il s’aligne sur trois des cinq priorités opérationnelles de la Banque, les » High 5 » notamment, les priorités, à savoir ‘’améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », ‘’intégrer l’Afrique » et ‘’industrialiser l’Afrique ». Il est également aligné sur les documents de stratégie pays des 8 pays membres, les plans nationaux de développement, et le document de Stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique de l’Ouest (2020-2025).
Daouda Bakary KONE
