(CROISSANCE AFRIQUE)–Dans son rapport sur la politique monétaire dans l’umoa, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest publié en septembre 2023 a indiqué que les dépenses totales et prêts nets ont enregistré une progression de 17,7% pour s’établir à 13.460,7 milliards au terme des six premiers mois de l’année 2023, contre 11.431,9 milliards un an plus tôt.
« Cette évolution est imputable à la hausse simultanée des dépenses en capital (+16,2%) et des charges courantes (+15,4%). En particulier, la progression des charges courantes provient de celle des dépenses de personnel (+19,5%) , des charges financières sur la dette (+21,7%), des transferts et subventions (+10,0%) et des autres dépenses courantes (+9,8%) », rapporte la banque centrale.
Par ailleurs, l’augmentation de la masse salariale dit-elle reflète, entre autres, l’effet des mesures prises par les Gouvernements pour préserver le pouvoir d’achat des populations, à travers notamment les revalorisations de salaires et indemnités dans certains Etats membres.
Au terme du premier semestre de l’année 2023, le déficit budgétaire, base engagements, dons compris de l’UEMOA s’est creusé, pour ressortir à 2.796,8 milliards, contre 2.285,2 milliards un an plus tôt, soit une augmentation de 22,4%. En pourcentage du PIB, ce déficit s’établit à 4,6%, contre 4,3% en juin 2022. Pour la couverture de ce déficit, les Etats membres ont eu recours, pour l’essentiel, au marché financier régional et aux concours financiers mobilisés auprès des bailleurs externes.
Notons que les ressources levées par les Etats membres de l’UEMOA sur le marché régional de la dette publique, au premier semestre de l’année 2023, se sont établies à 5.117,2 milliards, en hausse de 1.240,0 milliards ou 32,0% par rapport aux six premiers mois de l’année 2022. Cette évolution s’explique par l’augmentation simultanée des émissions d’obligations (+2,6%) et de bons du Trésor etc.
Daouda Bakary KONE