(CROISSANCE AFRIQUE)-Le marché des matières premières a connu des fluctuations significatives en juin 2024, influencées par divers facteurs économiques et environnementaux, selon la note de la conjoncture économique publiée par l’Iemoa en juollet 2024. Ainsi, l’ndice des prix des produits de base exportés par les pays de l’UEMOA a affiché une augmentation notable de 2,8%, reflet d’une dynamique contradictoire au sein des secteurs agricole et énergétique.
Dans cet article, nous examinerons l’évolution des prix, l’impact des conditions météorologiques, ainsi que les prévisions de production et d’exportation pour mieux comprendre ces tendances. En juin 2024, l’indice des prix des produits de base exportés par les pays de l’UEMOA a connu une hausse après une baisse significative le mois précédent.
Aussi, ce revirement est notamment dû à la volatilité des prix des produits agricoles, qui représentent une part essentielle des exportations. Par exemple, les prix de la noix de cajou et du café ont connu des augmentations substantielles, en réponse à des changements dans les prévisions de production.
Les statistiques du mois de juin 2024 indiquent que l’indice des prix des principaux produits de base exportés a progressé de 2,8%. Ce chiffre marque un contraste frappant avec la baisse de 11,2% observée le mois précédent. Parmi les produits ayant le plus contribué à cette hausse, on trouve les noix de cajou, dont les prix ont augmenté de 21,3%, ainsi que le café, le cacao, et d’autres produits agricoles qui ont affiché de bonnes performances.
Les conditions météorologiques ont joué un rôle crucial dans la détermination des prix des produits agricoles. Les prévisions de production de noix de cajou, en particulier en Côte d’Ivoire, ont été revues à la baisse en raison de conditions défavorables. Cette situation a solidifié les prix, tandis que d’autres cultures, comme le coton, ont souffert de chutes de prix, soulignant l’interconnexion entre climat et marchés.
Concernant les produits énergétiques, une légère hausse de 0,5% a été observée, en grande partie grâce à la montée des prix du gaz naturel. Cependant, les prix du pétrole ont quelque peu compensé cette hausse avec une légère baisse de 0,3%. Parallèlement, les prix des métaux tels que l’uranium, le zinc et l’or ont connu des baisses, reflétant une demande fluctuante et des inquiétudes sur l’offre.
Les prix de la noix de cajou et du café sont fortement influencés par des facteurs spécifiques. La réduction des prévisions de production en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de noix brutes, a provoqué une hausse des prix. Pour le café, les craintes d’une rupture d’approvisionnement en provenance des principaux producteurs, comme le Vietnam et le Brésil, ont également soutenu les prix, augmentant l’incertitude sur les marchés.
Les prévisions de production pour 2024 montrent une tendance mixte, avec des améliorations dans certains secteurs, tandis que d’autres continuent de faire face à des défis. Les exportations de café du Vietnam ont chuté de 8,4%, soulignant les effets des conditions de marché globales. Ces facteurs collectifs annoncent un avenir incertain pour les matières premières, nécessitant une attention constante des acteurs du marché.
Notons que le marché des matières premières en juin 2024 témoigne d’une complexité exacerbée par des éléments variés, allant des fluctuations météorologiques aux tensions sur l’offre. L’analyse de ces tendances est cruciale pour les investisseurs et les producteurs, car elle détermine non seulement les perspectives économiques, mais également les implications pour la sécurité alimentaire et la durabilité des ressources.
Korotoumou Sylla