(CROISSANCE AFRIQUE)-Le déficit budgétaire global des pays de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA) représentait, en 2022, 6,1% du PIB contre 5,5% en 2021. L’UEMOA dans sa note de cadrage macroéconomique 2022-2026 estime que « les efforts de consolidation dans les Etats membres se poursuivraient, permettant au solde budgétaire global ressortir à 3,0% du PIB en 2025 ».
« Les mesures prises par les différentes autorités des Etats membres (subventions, augmentation des salaires, etc.) pour soutenir les populations et acteurs économiques, dans le contexte actuel marqué par d’importantes tensions inflationnistes, ont contribué à dévier les déficits budgétaires de leur trajectoire de consolidation en 2022 », renseigne la note de l’UEMOA.
Ainsi, le déficit budgétaire global, dons compris, de l’Union devrait ainsi s’établir à 3,0% du PIB qu’à partir de 2025, sous l’hypothèse d’une bonne mobilisation des ressources intérieures et d’une maîtrise des dépenses courantes, dans un contexte de reprise relativement molle de l’activité économique et de forte incertitude.
Concernant le taux d’endettement public, la note stipule que de l’Union maintiendrait sa tendance haussière, se situant à 57,0% en 2022, après 54,6% en 2021. Bien que ce taux se situe en dessous du seuil de 70% retenu dans le cadre du PCSCS suspendu, son évolution rapide observée depuis 2015 doit interpeller les autorités en vue d’assurer la viabilité et la soutenabilité de la dette publique.
Notons que cette soutenabilité se fera à travers une gestion prudente et, surtout, une utilisation efficace des ressources mobilisées dans les secteurs porteurs de croissance et le renforcement du capital humain. Sur la période 2023- 2026, le taux d’endettement serait en moyenne de 59,7%.
Zangouna KONE