(CROISSANCE AFRIQUE)-La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a indiqué dans son rapport sur la politique monétaire dans l’umoa que l’augmentation des créances intérieures des pays membres de l’Union résulte une hausse des créances des institutions de dépôt sur les Administrations Publiques Centrales (+3.896,3 milliards ou +29,6%), combinée à celle des créances sur l’économie (+3.217,8 milliards ou +13,0%) au 1er trimestre 2022.
La situation monétaire de l’Union précise-t-elle, la BCEAO est marquée par un accroissement de la masse monétaire, qui est ressortie, sur une base annuelle, à 11,9% à fin mars 2022, après 16,3% à fin décembre 2021. Par ailleurs, l’Institutions financière d’Afrique de l’Ouest explique que l’accroissement de la masse monétaire au cours de la période sous revue est le reflet de la consolidation de 7.114,2 milliards F CFA soit un taux de (+18,8%) des créances intérieures, les actifs extérieurs nets s’étant contractés de 1.876,2 milliards F CFA (-20,9%).
Toutefois, la BCEAO estime que les avoirs officiels de réserves ont atteint 13.501,9 milliards à fin mars 2022, correspondant à un taux de couverture de l’émission monétaire de 79,9% supérieur à son niveau du trimestre précédent (79,3%) du fait de la baisse des engagements monétaires à vue. Il faut signaler que « ces réserves assurent à l’Union 5,2 mois d’importations de biens et services contre 5,5 mois au trimestre précédent ».
Sur le marché boursier régional, les indices BRVM composite et BRVM 10 ont poursuivi leur orientation haussière durant le premier trimestre 2022, avec des progressions de 8,5% et 7,7% respectivement, après 12,4% et 7,9% un trimestre plus tôt. Sur une base annuelle, le BRVM Composite a enregistré un bond de 41,6% et le BRVM 10 a progressé de 24,6%.
En perspective, l’économie mondiale aborde l’année 2022 dans des conditions moins favorables que prévu. Selon les dernières projections du FMI publiées en avril 2022, la croissance économique devrait ressortir à 3,6% en 2022, soit une révision à la baisse de 0,8 point de pourcentage par rapport à la projection de janvier 2022, et à 3,6% en 2023 (-0,2 point), après 6,1% en 2021.
Notons que les perspectives de croissance mondiale présentent également une balance des risques orientée à la baisse, en lien avec le conflit armé en Ukraine et les sanctions contre la Russie, le resserrement monétaire et la volatilité des marchés financiers, la détérioration des marges de manœuvre budgétaire dans de nombreux pays, le ralentissement de la croissance de l’économie chinoise en lien avec sa stratégie «zéro-Covid-19», ainsi que les pénuries de travailleurs et les restrictions de mobilité.
Daouda Bakary KONE