(CROISSANCE AFRIQUE)-Les rues du Mali se préparent à un silence inhabituel dans le secteur financier, avec une annonce qui marque un tournant décisif dans les relations sociales des entreprises.
À partir du jeudi 6 juin jusqu’au samedi 8 juin 2024, les banques, assurances, microfinances, et même certains commerces et entreprises pétrolières suspendront leurs activités. Cette décision, prise par le SYNABEF, souligne l’importance de l’union et de la solidarité au sein du secteur financier malien.
Une décision unanime du SYNABEF
La fermeture annoncée est le résultat d’une décision prise par le Bureau Exécutif du Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements financiers et Commerce du Mali, qui a statué sur la situation critique d’un de leurs camarades. Au cours d’un point de presse, Hamadoun Bah, secrétaire général du syndicat, a exposé les motifs de cette grève, mettant en avant l’unité et la détermination de ses membres à défendre leurs droits.
Le deuxième Secrétaire général adjoint du bureau exécutif, Cheick Oumar Diakité, a précisé que du jeudi 06 juin au samedi 08 juin 2024, toutes les institutions financières concernées observeraient une cessation complète de leurs activités. Cette période de trois jours est présentée comme un moment crucial pour réaffirmer les revendications exprimées par les membres du syndicat.
Secteur clé concerné par la grève
Les banques – Cornerstone de l’économie, leur fermeture pourrait signifier un ralentissement dans les transactions financières. Les assurances – Des retards dans les traitements des dossiers sont à prévoir. Les microfinances – Une pause dans les activités pourrait affecter les petites entreprises et les entrepreneurs. Commerces et Entreprises Pétrolières – La grève aura probablement des répercussions sur la disponibilité des biens et services.
Cette grève arrive à un moment critique, où le Mali, déjà confronté à des défis économiques, pourrait voir cette cessation d’activité affecter non seulement l’économie locale, mais également la confiance des investisseurs internationaux.
Au-delà de la grève
L’arrêt de travail décrété par le SYNABEF n’est pas simplement une pause dans les activités financières, mais un signal fort envoyé à la société malienne. Il soulève des questions importantes sur le respect des droits des travailleurs, l’importance de la solidarité dans les luttes syndicales, et le rôle crucial que jouent les secteurs financiers dans la stabilité économique du Mali.
Notons que cette grève pourrait marquer un tournant dans les relations sociales au Mali, et ses répercussions sont à suivre avec une attention particulière.
D.KEITA