par croissanceafrique
Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné fermement ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre la République du Mali des Instances de la Francophonie, tout en maintenant les programmes de coopération multilatérale francophone, notamment ceux en soutien du processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique.
Cette suspension a été décidé lors d’une réunion du Conseil permanent de la Francophonie, en session extraordinaire tenue le 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo. La réunion du conseil avait pour but d’examiner la situation du Mali suite au coup d’Etat perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition.
Par ailleurs, le Conseil Permanent Francophonie exige des forces de défense et de sécurité maliennes la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l’assignation à résidence des anciens Président et Premier ministre.
La Francophonie demande également la nomination d’un premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant la diversité sociopolitique du Mali et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.
Rappelant que les autorités de la Transition, conformément à la Charte de la Transition, ne seront pas éligibles aux prochaines élections, le CPF exige que celles-ci soient être organisées au plus tard en mars 2022, dans un cadre concerté qui garantisse leur caractère libre, fiable et transparent.
Enfin, le Conseil Permanent Francophonie réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la CEDEAO, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.
Daouda Bakary Koné