(CROISSANCE AFRIQUE)- Cedric Yamdjeu est le Président fondateur de 50Afrique, un award winning média think tank qui délivre des recommandations aux leaders, société civile, institutions récemment avec des jeunes. Il est fondateur du mouvement do tank afro-preneurs emerging leaders & Co-fondateur Afropeneurs Emerging leader, un mouvement qui fait la promotion du leadership et de l’entrepreneuriat Image de Cedric Yamdjeu, auteur, Financier, Entrepreneur , et Fondateur du think tank 50Afrique , coordinateur du mouvement Afropreneurs Emerging Leaders. Aujourd’hui, il nous parle de économiques Africaines: défis et perspectives – « le cas du Cameroun »

Dites-nous, qui est cet intellectuel Africain ?
Cedric Yamdjeu : Je Suis Président fondateur de 50Afrique un award winning média think tank qui délivre des recommandations aux leaders, société civile, institutions récemment avec des jeunes il a lancé le mouvement do tank afro-preneurs emerging leaders & Co-fondateur Afropeneurs Emerging leader, un mouvement qui fait la promotion du leadership et de l’entrepreneuriat Image de Cedric Yamdjeu, auteur, Financier , Entrepreneur , et Fondateur du think tank 50Afrique , coordinateur du mouvement Afropreneurs Emerging Leaders. Il est Ingénieur financier et entrepreneur dans le commerce.
Quel est votre parcours Universitaire ?
Cedric Yamdjeu : D’abord, je suis ingénieur diplômé de Telecomparis ( ex ENST PARIS).Plusieurs années après mes début professionnel , j’ai été diplômé de Havard Kennedy School et de Stanford ( certificat en transformation digitale et entrepreneuriat).
Parler de la genèse de votre think tank et du mouvement ?
Cedric Yamdjeu : Née dans les années 2010 avec slogan “ReBuild Africa”, 50Afrique est une plateforme d’informations qui valorise les leaders africains, afro-descendants : entrepreneurs, cadres, artistes, société civile, politiciens, tous ces hommes et femmes qui participent d’une manière à une autre au mécanisme d’émergence du continent prévu.
Cette plateforme s’est dotée d’un think tank composé de scientifiques qui élaborent des analyses sous formes de recommandations à des décideurs publics et privés. Ces propositions incluent généralement des politiques publiques sur l’éducation, la finance, économies africaine (dette africaine, étude sur la taxation, identification des opportunités de la ZELCAF…) et l’énergie
Le mouvement Afropreneurs Emerging Leaders n’est qu’une réponse concrète par des actions concrètes : Notre fellowship AOYL (AEL Outstanding Youg Leader) qui vise à identifier des jeunes de moins de 35 ans qui s’engagent à la reconstruction et la transformation de l’Afrique. Notre master class sur le leadership, art oratoire, montage de projets, community management, recherche de financement Notre forum biannuel autour d’une thématique sur le leadership
Quelles sont les retombées de ces initiatives ?
Cedric Yamdjeu : A titre personnel, on au plusieurs nominations et distinctions de différents forums économiques (Crans Montana , World Economic Forum) mais aussi nationaux. Notre plus grand encouragement est sans doute la crédibilité accrue de notre think tank , l’impact de nos initiatives sur la vie des populations .
Que pensez-vous de la situation économique en Afrique ?
Cedric Yamdjeu: Je me limiterais au périmètre du Cameroun que je maîtrise le plus. Au Cameroun, vingt années de croissance stable, de politiques macroéconomiques prudentes, de stabilité politique et d’une dotation favorable en ressources naturelles ont accru la prospérité sans toutefois entraîner une véritable transformation économique ou une accélération significative de la croissance. La pauvreté reste répandue et les disparités régionales vont en s’accroissant. L’agriculture de petits exploitants reste prédominante et génère principalement des revenus de subsistance pour les plus pauvres1 : 26 % de la population se situe en dessous du seuil international de pauvreté de 1,90 USD dollar, avec un pourcentage qui double si l’on considère le seuil international de pauvreté de 3,2 USD dollars par jour pour les pays à revenu intermédiaire inférieur. La valeur de l’indice de développement humain du Cameroun en 2018 était de 0,563, légèrement supérieure à la moyenne de 0,541 de l’Afrique subsaharienne
Selon vous nos Etats peuvent-ils se passer des différentes politiques néfastes d’urbanisation à l’instar de la mondialisation ?
Cedric Yamdjeu : L’urbanisation rapide est l’un des principaux changements structurels que connaît le pays, les villes de Yaoundé et de Douala étant appelées à connaître une croissance significative. Selon les Nations Unies, ces deux villes dépasseront les cinq millions d’habitants d’ici 2030, et 70 % de la population camerounaise vivra dans des zones urbaines d’ici 2050. Trouver des opportunités d’emploi de bonne qualité pour une population jeune (60 % de la population à moins de 25 ans) sera un défi dans la mesure où deux tiers des opportunités d’emploi dans les villes sont actuellement de faible qualité en termes de bien-être, de sécurité et de rémunération.
« ….la région de l’extrême-Nord du Cameroun a subi les coûts de l’insurrection de Boko Haram… »
Des vents contraires créent de nouveaux défis : Depuis plus de cinq ans, le Cameroun subit une crise sécuritaire sur deux fronts, à laquelle s’est ajoutée la pandémie mondiale de COVID-19. Depuis 2014, la région de l’extrême-Nord du Cameroun a subi les coûts de l’insurrection de Boko Haram qui se nourrit de l’extrême pauvreté et du faible développement humain de la région. Après un pic en 2016 le conflit s’atténue, mais des attaques à petite échelle subsistent. La région supporte, toutefois, les conséquences de l’afflux d’un vaste nombre de réfugiés et de personnes déplacées à l’intérieur du pays (plus d’un demi-million). Les régions de l’Adamawa et de l’Est accueillent plus de 200 000 réfugiés de la République centrafricaine dont l’instabilité endémique s’est répandue dans les régions frontalières du Cameroun. Une troisième zone fragile concerne les régions du Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays (NOSO) où, depuis 2016, un autre conflit –enraciné dans l’identité délaissée de cette partie du pays s’est rapidement envenimé. La crise sécessionniste dans les régions NOSO a provoqué le déclin de productions importantes telles que le cacao, le café et les bananes, stoppant la production de l’entreprise agro-industrielle, la Cameroon Development Corporation, CDC. En l’absence de cette crise sécuritaire, on estime que la croissance des impôts et le PIB du pays aurait été supérieur de, respectivement, 0,5 et 0,3 point en 2017 et 2018.
Pouvons savoir comment le Cameroun a pu gérer la crise sanitaire, le covid-19 ?
Cedric Yamdjeu : L’impact de la Covid-19 sur l’économie du Cameroun a été moins sévère qu’initialement anticipé. Après un ralentissement à 0.7 percent de croissance en 2020, la croissance du PIB a rebondi en 2021 atteignant un niveau estimé de 3,4 %. La croissance du PIB devrait s’établir à 4,4 % à moyen terme. Comme ce fut le cas dans d’autres pays, la pandémie a introduit une incertitude marquée quant aux perspectives économiques et une perception de risque accrue, liée à l’évolution incertaine de la pandémie et de la campagne de vaccination, ainsi que la possibilité de réintroduction de mesures de quarantaine qui affecteraient à nouveau l’économie.
« …limiter le recours aux emprunts commerciaux non-concessionnels… »
L’impact économique de la pandémie Covid-19 a limité les marges de manœuvre du gouvernement. La dernière analyse de soutenabilité de la dette Banque Mondiale FMI de juillet 2021 a conclu que la dette du Cameroun (extérieure aussi bien que totale) encourt un risque élevé de surendettement, mais reste pour l’instant soutenable. L’analyse a cependant souligné la présence de risques liés à : de potentielles disruptions qu’une évolution de la pandémie pourrait engendrer, les difficultés liées à la restructuration de la dette de la raffinerie nationale (SONARA), et la potentielle résurgence de tensions socio-politiques. Ces risques soulignent l’importance de mesures pour réduire le risque fiscal, y compris l’assainissement budgétaire, limiter le recours aux emprunts commerciaux non-concessionnels, le renforcement de la gestion de la dette publique et enfin le management prudent des entreprises d’État.
Est-ce que les secteurs stratégiques qui peuvent être compétitifs au niveau mondial, tant sur le marché intérieur ?
Cedric Yamdjeu : La nouvelle stratégie nationale de développement pour la période 2021-2030 (SND30) reconnaît la nécessité de développer de nouvelles sources de croissance, autour de « l’émergence du secteur privé comme principal moteur de la croissance économique », en ciblant les secteurs stratégiques qui peuvent être compétitifs au niveau mondial, tant sur le marché intérieur que sur les marchés d’exportation. Dans la vision du Gouvernement pour la prochaine décennie, la croissance du secteur privé conduira la transformation économique autour de neuf secteurs prioritaires de l’industrie et des services et du développement de l’agriculture.
Quelles sont les réformes économiques et financières à mettre en place dans ce cas ?
Cedric Yamdjeu: Je pense qu’il faut mettre en œuvre deux reformes importantes Reconstruire le pilier privé-public et celui de la diversification de l’agro-industrie. Reconstruire le pilier privé-public
« ..faiblesse du niveau d’investissement étranger au Cameroun… »
Confronté à une base fiscale étroite déjà lourdement taxée, le Gouvernement doit combler d’importants besoins en infrastructures (énergie, transport), tout en s’attaquant à la mauvaise situation financière de nombreuses entreprises publiques. Avec un niveau d’investissement étranger faible, le Cameroun ne parvient pas à tirer parti de l’attractivité de plusieurs secteurs de l’économie : l’énergie (forte demande non satisfaite et fort potentiel hydroélectrique) et le transport (nécessité de moderniser les ports portuaires et les liaisons internes-clés), les infrastructures, l’agriculture et les services (notamment l’éducation et la finance).
Que pensez-vous les réformes dans les secteurs d’infrastructure visant à accroître les investissements privés ?
Cedric Yamdjeu: En premier lieu, il faut s’attaquer au problème des grands établissements publics à caractère commercial. L’État ne doit pas mélanger sa mission publique avec un rôle commercial. Souvent en position dominante, les grandes entreprises d’État découragent le développement du secteur privé pour certains biens et services, et parce qu’elles sont peu performantes, aggravent la situation budgétaire du pays. Dans la mesure du possible, le secteur privé pourrait être intéressé par la reprise des activités/actifs de certaines entreprises publiques commerciales, notamment dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture et les infrastructures.
« ….amélioration de la gouvernance des entreprises publiques et le contrôle de leurs activités… »
Cela nécessite un ensemble d’actions couvrant le renforcement des capacités des agences du gouvernement (le Comité Technique de Restructuration, CTR, et la Division des Participations et des Contributions, DPC), l’amélioration de la gouvernance des entreprises publiques et le contrôle de leurs activités, ainsi que des actions correctives pour préparer leurre structuration et le transfert éventuel de certains de leurs actifs.
Sur cette lancée, le Cameroun est-il à la traîne parmi ses pairs ?
Cedric Yamdjeu: En second lieu, il s’agit de poursuivre les réformes dans les secteurs d’infrastructure pour accroître les investissements privés et améliorer l’accès aux infrastructures physiques et numériques essentielles. Les réformes dans le secteur de l’électricité et la privatisation partielle n’ont pas permis la viabilité financière du secteur, ni d’améliorer la transmission et la distribution qui continuent de subir des pertes dues à un mauvais entretien.
« Les défis et perspectives qui attendent le port de douala et celui de Kribi »
S’attaquer aux arriérés du secteur et aux tarifs subventionnés est deux étapes-clés avant d’envisager plus d’investissements privés qui seront ultimement nécessaires au redressement du secteur. Des réformes ont également été entreprises dans le secteur des TIC, permettant une augmentation significative de l’accès à l’Internet et à la téléphonie mobile, mais l’échec de la libéralisation de l’accès aux connexions aux câbles sous-marins internationaux, sous monopole de CAMTEL, s’est traduit par des prix élevés, une infrastructure défaillante et un développement insuffisant de l’économie numérique, plaçant le Cameroun à la traîne parmi ses pairs. Enfin, le secteur des transports, dans tous ses modes, peine à répondre à la demande. Des opportunités sont liées au développement futur des deux ports, notamment le nouvel appel d’offre pour le terminal de conteneur de Douala et la réalisation de la deuxième phase du port de Kribi. Elles permettraient de répondre aux problèmes de convention actuels à Douala et d’ouvrir de nouvelles perspectives de hub régional pour le Cameroun.
Le volume de financement du secteur privé pourrait être plus élevé en Afrique ?
Cedric Yamdjeu:
Contrairement à d’autres pays, la forte présence de l’État dans le secteur commercial n’a pas détourné le financement du secteur privé. Le crédit est principalement destiné aux entreprises privées (62 %), suivis des ménages (17 %), et seuls 6 % vont aux entreprises publiques. Le crédit à l’agriculture est plus important (15 %) que dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Les encours de crédit reflètent également l’importance des services dans l’économie, puisque des parts substantielles du crédit vont également aux transports et aux télécommunications (16 %), au commerce de gros, aux restaurants et aux hôtels (17 %), et au bâtiment et aux travaux publics (18 %).
« …le Cameroun pourrait se positionner pour mieux exploiter le secteur financier… »
Toutefois, le volume de financement du secteur privé pourrait être plus élevé, car il est inférieur à celui d’autres pays comme la Côte d’Ivoire ou la République du Congo. Si l’accès au financement augmente, c’est principalement grâce aux institutions financières non bancaires et aux services d’argent mobile non bancaires. Bénéficiant de l’environnement stable de la CEMAC, le Cameroun pourrait se positionner pour mieux exploiter le secteur financier (i) en augmentant son efficacité globale en s’attaquant aux problèmes des banques non performantes ; (ii) en cherchant à étendre sa participation à la Bourse Régionale (située à Douala) ; (iii) et en soutenant le développement des marchés du financement immobilier et des facilités de crédit pour les PME dynamiques
Des améliorations dans les services-clés évoqués ci-dessus sont nécessaires pour que le Cameroun puisse tenir les promesses de son potentiel et réaliser la transformation économique qui permettra une croissance davantage inclusive et résiliente. Tirer pleinement parti de ses atouts naturels pour l’agro-industrie, ainsi que du processus
Pouvez-nous expliquer la seconde reforme ?
Cedric Yamdjeu : L’importance du secteur agricole dans l’économie diminue, mais le Cameroun reste l’un des pays d’Afrique dont la base et le potentiel de production sont les plus diversifiés, un atout essentiel pour le développement du pays. Les produits alimentaires et le bois continuent de représenter une source importante en termes de revenus d’exportation et d’emplois, tandis qu’un secteur alimentaire relativement important répond à la demande interne et régionale.
« …le Rôle des Gouvernements et les entreprises d’État en Afrique… »
L’économie agricole du Cameroun comprend d’importantes chaînes de valeur dans les cultures de rente orientées vers l’exportation (cacao, banane, coton, café, ananas), dans les produits alimentaires de base (maïs, sorgho/mil et manioc) et dans les cultures de substitution aux importations (huile de palme, céréales, horticulture et agriculture périurbaine). Le Gouvernement et les entreprises d’État jouent un rôle actif et interventionniste dans la plupart de ces chaînes de valeur, ce qui limite les possibilités de participation du secteur privé, et fausse les incitations du marché. Toutefois, de nombreux secteurs sont en crise ou n’ont pas réussi à générer des taux de croissance durables. Il est essentiel de tirer pleinement parti du potentiel offert par le secteur agricole pour sortir des millions de personnes de la pauvreté et accroître le caractère inclusif de l’économie
Etes-vous consciente que la demande en croissance créera-t-elle des opportunités d’investissement dans l’agriculture ?
Cedric Yamdjeu : Une source de croissance future, tant en termes de volumes que de demande de produits à valeur ajoutée, sera la demande des centres urbains où vit déjà plus de la moitié de la population. Cette demande en croissance créera des opportunités d’investissement dans l’agriculture périurbaine pour laquelle il y a besoin d fournisseurs plus nombreux et mieux structurés, avec à la clé un impact potentiel substantiel sur les moyens de subsistance des grandes populations urbaines, l’émergence de chaînes de valeur urbaines (commerce de détail, secteur de l’hôtellerie et de la restauration, transformation agro-alimentaire).
Une autre source de croissance devrait être l’accroissement des recettes d’exportation. Le Cameroun est en concurrence sur plusieurs marchés internationaux, mais le pays n’a pas réussi à s’implanter durablement sur la plupart d’entre eux au cours des deux dernières décennies. Un environnement national complexe a empêché les investisseurs privés de réaliser une grande partie du potentiel du Cameroun sur des marchés internationaux très concurrentiels. Ce rapport recommande de se concentrer sur deux cultures à fort potentiel (les analyses préliminaires suggèrent le cacao et la banane).
« La richesse des deux zones de production historiques au Cameroun notamment régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest menacée par les crises »
Le secteur du cacao représente désormais 15 % des exportations totales de marchandises. Le Cameroun n’est pas un producteur majeur comme le Ghana ou la Côte d’Ivoire mais fait partie du top 5 des producteurs en Afrique. S’il n’a pas atteint son propre objectif ambitieux de production de 600 000 tonnes, le soutien des pouvoirs publics via la société de développement du cacao SODECAO, a permis d’atteindre une production de 340 000 tonnes en 2018, ceci malgré la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, deux zones de production historiques. Le secteur a connu des investissements significatifs, triplant la capacité de transformation du pays. Contrairement à d’autres pays, le marché est libéralisé. Cependant, les taxes sur les exportations ne sont pas en cohérence avec les incitations à l’investissement. La présence de grands acteurs dans la transformation et le commerce pourrait contribuer à renforcer la production en amont, notamment par des alliances avec les petits exploitants et les producteurs de taille moyenne
Le maintien de la compétitivité de la production camerounaise est crucial face à la concurrence mondiale et régionale ?
Cedric Yamdjeu: Outre le cacao, d’autres cultures industrielles telles que la banane (une autre exportation importante) et l’huile de palme (pour le marché intérieur) impliquent de grands acteurs du secteur privé qui ont la capacité de développer leur production. Ces deux secteurs ne sont pas exempts de défis sérieux : les entreprises publiques historiques sont confrontées à des difficultés considérables (crise financière et crise du NOSO), ainsi qu’à des questions difficiles autour de l’attribution et la gestion de grandes concessions. Le maintien de la compétitivité de la production camerounaise est crucial face à la concurrence mondiale et régionale. Dans le cas de l’huile de palme, cela se fait artificiellement par le biais de prix réglementés par le Gouvernement et des quotas d’importation.
Que dites-vous de la hausse des demandes visant les différents produits de consommation au niveau des citadins ?
Cedric Yamdjeu: La croissance de la population et des villes est un autre facteur à prendre en compte dans l’examen des opportunités de l’agro-industrie au Cameroun. Elle entraîne une forte demande pour différents produits car les habitudes de consommation des citadins changent. Grand marché naturel de la région, l’industrie camerounaise de l’alimentation et des boissons dessert également les marchés voisins.
« …la demande urbaine est liée à un vaste secteur agricole… »
L’augmentation de la demande en céréales (notamment le maïs) et en produits issus de la transformation des céréales (qui ont récemment fait l’objet d’investissements dans les capacités de production comme la farine, les aliments pour animaux, les boissons) a conduit les agro-industriels à rechercher un meilleur approvisionnement local et à établir des liens avec l’agriculture, notamment en investissant directement dans la production agricole. Parallèlement, la demande urbaine est liée à un vaste secteur agricole périurbain, notamment l’horticulture et l’élevage de petits animaux.
Réalisée Par Daouda Bakary KONE