(CROISSANCE AFRIQUE)-En Égypte, le Département américain de l’agriculture (USDA) estiment dans son dernier rapport que les achats de soja sont attendus à 2,5 millions de tonnes d’ici la fin de la campagne 2022/2023 en septembre prochain, soit 45 % de moins que l’année précédente et le plus bas niveau depuis 2016.
Ainsi, cette contraction inédite est attribuable aux problèmes d’accès aux devises étrangères qui ont entravé la capacité des entreprises à payer les importations dans un contexte marqué par la dépréciation de moitié de la livre égyptienne depuis mars 2022.
Selon l’agence ecofin , avec la baisse de l’offre en matières premières et un ralentissement de la fabrication d’aliments, les principales industries avicole et aquacole ont également enregistré un déclin de leur activité, ce qui a affecté leur marge et la demande.
« Il s’agit globalement d’une mauvaise passe pour le marché égyptien du soja qui selon l’USDA a affiché une croissance de 20 % par an sur les 5 dernières années avec l’accroissement des capacités de trituration pour répondre aux besoins croissants en tourteaux protéiques utilisés notamment dans l’alimentation animale. Actuellement, l’organisme américain souligne que la plupart des unités de transformation de soja fonctionnent en dessous de leur potentiel (entre 20 et 40 %) en raison du manque de matières premières », rapporte l’Agence ecofin.
Notons que cette situation pourrait s’améliorer d’ici la prochaine campagne avec l’augmentation par les autorités des émissions de lettres de crédit qui devrait aider les opérateurs. Dans cette optique, l’USDA indique que les importations de soja devraient afficher 3 millions de tonnes en 2023/2024.
