(CROISSANCE AFRIQUE)- La Banque internationale pour la reconstruction et le développement, plus communément connue sous le nom de BIRD, et filiale éminente de la prestigieuse Banque mondiale, a récemment annoncé avec enthousiasme l’émission de sa très attendue première obligation de référence, habilement libellée en dollars de Hong Kong (HKD).
Cette initiative stratégique s’inscrit dans une démarche audacieuse visant à renforcer de manière significative le développement durable au sein des divers pays membres de l’organisation. Cette opération audacieuse, dotée d’une maturité de cinq ans précisément, a réussi à lever un montant impressionnant de 7 milliards de HKD, ce qui constitue le montant le plus élevé jamais atteint pour une transaction supranationale dans cette devise particulière. En ce qui concerne le règlement de cette opération financière d’envergure, il est méticuleusement planifié pour avoir lieu le 5 septembre 2025.
L’échéance, quant à elle, est fixée au 5 septembre 2030. L’intégralité de cette opération se fera par le biais de la Central Moneymarkets Unit (CMU), qui est le système de compensation de titres de Hong Kong. Ce système est spécifiquement relié aux vastes réseaux Euroclear et Clearstream, permettant ainsi une gestion et une compensation sans faille de cette transaction financière d’importance cruciale.
L’émission a déjà suscité un fort intérêt des investisseurs, avec un carnet d’ordres dépassant 11 milliards de HKD, principalement constitué par les trésoreries bancaires (88 %), mais également par des gestionnaires d’actifs et d’autres investisseurs institutionnels. Il s’agit d’une forte mobilisation du secteur financier, traduisant non seulement la confiance des investisseurs dans ce type d’actif, mais aussi l’attrait stratégique de cette émission pour divers portefeuilles d’investissement. L’obligation, cotée à la Bourse de Luxembourg, offre un coupon annuel de 3,012 % et sera émise au pair, garantissant aux investisseurs un rendement conforme aux attentes actuelles des marchés obligataires. Ce taux, compétitif dans le contexte économique actuel, reflète les conditions optimisées grâce à une gestion rigoureuse.
Les banques Standard Chartered et HSBC ont agi comme co-chefs de file de l’opération, apportant leur expertise et influence considérable pour garantir le succès de cette initiative financière importante. Jorge Familiar, vice-président et trésorier de la Banque mondiale, a déclaré : « La forte demande des investisseurs nous a permis de fixer le prix de cette transaction record en dollars de Hong Kong. Cette réussite témoigne de la solidité de notre approche et de notre réputation sur les marchés mondiaux. Notre stratégie de financement mondial nous permet de lever efficacement des fonds pour le développement tout en offrant un produit liquide et de haute qualité aux investisseurs. »
Les fonds qui seront levés dans le cadre de cette initiative ont pour but principal de soutenir et de financer les diverses initiatives de développement durable menées par la Banque mondiale au sein de ses pays membres. Cela inclut en particulier les efforts déployés dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Cependant, il est important de noter que ces fonds ne seront pas alloués à un projet particulier mais serviront plutôt un éventail diversifié de programmes. Ces financements pourront notamment renforcer des initiatives dans plusieurs secteurs clés qui sont essentiels au développement durable.
Parmi ceux-ci, on compte les énergies renouvelables, qui visent à remplacer les sources d’énergie fossiles pour réduire les émissions de carbone et lutter contre le changement climatique. De plus, ils pourront soutenir l’agriculture résiliente, essentielle pour accroître la sécurité alimentaire et s’adapter aux changements climatiques. Les infrastructures dans le domaine éducatif et sanitaire bénéficieront également de ces ressources pour améliorer l’accès à l’éducation et aux soins de santé. En outre, ces fonds peuvent être utilisés pour financer divers programmes de protection sociale, qui jouent un rôle fondamental dans la réduction de la pauvreté et l’amélioration du bien-être social, contribuant ainsi directement à l’atteinte des objectifs globaux de développement durable dans cette région.
Créée en 1944 lors de la conférence de Bretton Woods, la Banque mondiale a été mise en place pour servir de force motrice dans le développement économique mondial post-Seconde Guerre mondiale. Opérant sous la forme d’une coopérative de développement mondial, elle est détenue par 189 pays membres, ce qui en fait une institution véritablement mondiale et unique. Elle offre une vaste gamme de services, y compris des prêts destinés au financement de projets de développement, des garanties afin d’attirer plus de financement privé, des produits de gestion des risques pour aider les pays à se protéger contre les impacts économiques inattendus, ainsi que des services de conseil pour aider à la mise en œuvre de mesures politiques efficaces.
Sa mission principale est de réduire l’extrême pauvreté et d’encourager une prospérité économique qui profite à tous, en particulier dans les pays solvables et à revenu intermédiaire. Depuis plus de 75 ans, la Banque mondiale émet des obligations sur les marchés internationaux. Elle s’efforce de le faire en conformité avec les Directives sur les obligations durables établies par l’International Capital Market Association (ICMA), démontrant ainsi son engagement envers le développement durable et sa crédibilité sur les marchés financiers mondiaux.
Cette opération illustre de manière exemplaire la capacité de la Banque mondiale à mobiliser et coordonner des ressources globales pour favoriser le développement durable, tout en offrant aux investisseurs un produit fiable, attrayant et potentiellement lucratif. Pour la région de l’Afrique de l’Ouest, elle représente un signal fort et encourageant : elle démontre que les initiatives responsables, menées avec diligence et transparence, ont le potentiel d’attirer des capitaux internationaux à grande échelle, contribuant ainsi à soutenir et dynamiser des projets à fort impact social et environnemental, essentiels pour la croissance durable de la région.
La Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) soutient activement la mission globale du Groupe de la Banque mondiale en fournissant une gamme diversifiée de services, comprenant des prêts à des conditions avantageuses, des garanties financières, des produits sophistiqués de gestion des risques et des services de conseil stratégique destinés aux pays à revenu intermédiaire, ainsi qu’aux pays pauvres qui ont la capacité de rembourser.
Notons que la BIRD joue également un rôle crucial dans la coordination des actions concertées, menées à différentes échelles, pour relever les défis d’ampleur régionale ou mondiale, tels que la lutte contre le changement climatique, la garantie de la sécurité alimentaire ou la promotion de l’inclusion sociale.
Mariam KONE
