Professeur Vincent Traoré, Phy-Geographe, enseignant, chercheur dans les universités du Mali, a tenu une conférence au tour, ‹‹ Contribution de l’enseignement l’Ethnobotanique au Mali.›› Dans la salle de conférence, il y avait plusieurs professeurs spécialistes de L’ethnobotanique et les étudiants qui étaient nombreux pour assister à cette conférence.
C’était, le 2 mai 2019 à l’ENSup, dans l’amphithéâtre Kary Dembélé.
‹‹ L’ethnobotanique, c’est la science de la botanique, certains la qualient de science de la nature et, par extension de science occulte. Elle est aussi vieille que le monde. C’est une science atavique à l’homme. C’est une science diverse et diversifiée ››, a défini le conférencier. En guise de commentaire, il avance ‹‹ Tant que l’homme vit dans cette nature hostile et austère, il capitalise beaucoup d’expériences, de savoir faire pour se protéger et se soigner ››, a laissé entendre professeur Vincent Traoré. Selon le constat palpable de pas mal de gens que ‹‹ les connaissances sur L’ethnobotanique sont malheureusement un perpétuel recommencement. ‹‹ L’on peut d’ailleurs affirmer que les connaissances sur L’ethnobotanique s’appauvrissent de jour en jour au Mali, elles s’amenuisent au fil des temps, vu qu’il y a beaucoup de bibliothèques brûlées, a-t-il dit. Pour le professeur, c’est dans ce sens que l’enseignement supérieur est vivement interpellé pour le peu de connaissances, le peu d’expériences qui restent.
Il a réitéré leur engagement, contribution, en tant que chercheurs dans le domaine, par la réflexion pour la réussite de ce projet ‹‹ Nous souhaiterions tout simplement, par notre modeste contribution, approfondir la réflexion pour que des voix plus autorisées puissent plancher sur la question.››
Pour le professeur, le temps est propice que notre système éducatif s’intéresse à L’ethnobotanique à l’instar des Écoles de la Sous-région. Pour être très précis, il a cité des universités en guise d’illustration ‹‹ l’Université d’ Abidjan à travers sa faculté botanique, l’Université de Calavy à Cotonou, les universités d’Acra et de Koumassi au Ghana…›› ‹‹ L’ethnobotanique se doit de se frayer un chemin pour se mettre au service du développement ››, a-t-il sollicité. Pour le Prof Vincent Traoré, pour mieux converserver ce paysage, il nous faut la communication, ‹‹ Tant que la communication manque, nous pouvons affirmer que le développement par la de la nature est un rendez-vous manqué ››, a-t-il suggéré. Pour terminer, le Professeur Vincent Traoré, dira que L’ethnobotanique a beaucoup de chemin à parcourir. Mais qu’elle est au service des hommes, de leur santé et du développement, elle doit être booster. Pour lui, l’enseignement supérieur a les moyens d’entreprendre, de telles actions. ‹‹ C’est simplement la question de volonté.›› Aussi, pour lui D’où les grandes puissances mondiales sont entrain dépenser pour l’intelligence artificielle et pour l’économie numérique, ce ne serait pas vain pour le Mali de dépenser des dizaines de millions de francs CFA pour la cause de l’Ethnobotanique. A la fin de son exposé, il a formulé une série de recommandation, adressant aux plus hautes autorités de l’État: ainsi recommande-t-il, ‹‹ Création sans délai d’un département l’Ethnobotanique; Recensement et répertoire des tradi-praticiens au niveau du Pays; Formation continue des tradi-praticiens; Organisation de voyages d’études; Production d’au moins dix Sauvag eaux au bénéfice de la population malienne d’ici à l’horizon 2039.
Hamadoun Alphagalo
Source: Croissanceafrique.com