(Agence Ecofin) – La Banque mondiale a relevé, le 10 avril, ses prévisions pour l’économie sud-africaine à 1,4% en 2018 contre une précédente estimation de 1,1%, tout en notant que seules des réformes audacieuses en matière de réduction des inégalités et de la stimulation de la concurrence, permettront d’atteindre des taux de croissance sensiblement plus élevés.
L’institution qui prévoit un taux de croissance de 1,8% en 2019 et de 1,9% en 2020, a estimé que l’arrivée de Cyril Ramaphosa a favorisé un retour de la confiance auprès des entreprises et des consommateurs.
Ex-syndicaliste et homme d’affaires à succès, Cyril Ramaphosa a succédé à Jacob Zuma, qui a été contraint de démissionner, en raison de nombreux scandales de corruption.
«Il y a eu une transition politique harmonieuse et transparente, ce qui est important. Et il y a eu des gains en matière de confiance des gens et des entreprises.» , a déclaré le Directeur de la Banque mondiale pour l’Afrique du Sud, Paul Noumba Um (photo), lors d’une conférence de presse tenue à Johannesburg.
Le responsable de la Banque mondiale a cependant fait remarquer que le pays le plus industrialisé du continent aura du mal à atteindre un taux de croissance supérieur à 2%, sans prendre des décisions politiques relatives à l’amélioration des compétences des pauvres et la lutte contre les monopoles.
«L’inégalité, la pauvreté et le chômage sont de grands défis. L’Afrique du Sud est aujourd’hui l’économie la plus inégale du monde.» , a-t-il souligné.
La Banque mondiale, dont les prévisions pour 2018 sont plus pessimistes que celles du ministère sud-africain des Finances (1,5%) et de l’agence de notation Standard & Poors (2%), a indiqué par ailleurs qu’un taux de croissance tournant autour de 2% ne suffira pas à réduire la pauvreté de manière significative ou à réduire le taux de chômage de 27%.
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