(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Benin, la croissance se renforcerait progressivement, sous l’impulsion de la poursuite des grands travaux publics et d’un secteur agricole dynamique, selon une note du département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de l’Union économique et monétaire Ouest Africaine (UEMOA. Sur le reste de la période sous revue, l’UEMOA estime que l’activité économique progresserait de 7,7% en 2023, de 6,9% en 2024 et respectivement de 7,3% et 6,2% en 2025 et 2026, grâce à la poursuite des grands travaux d’investissement public et à une tenue satisfaisante de la campagne agricole.
Elle se renforcerait en 2022, avec une croissance de 6,8%, après 7,0% en 2021, soit une révision à la hausse de 0,2 pp par rapport au cadrage de mai 2021, mais elle est en inférieure de 0,2 pp aux prévisions du pays reçues dans le cadre du RSM de décembre 2021. Selon la note de l’Union cette croissance serait soutenue par tous les secteurs d’activité
Comparativement aux prévisions élaborées par la Commission en mai 2021, la croissance est corrigée en hausse de 1,0 pp, en moyenne, au regard de la résilience dont a fait preuve le pays, mais également des orientations de politique économique des autorités.
Concernant les perspectives nationales, la communauté économique ouest Africaine explique dans sa note que c’est une révision moyenne à la baisse de 1,3 pp qui a été effectuée, en raison des incertitudes qui pèsent, de manière globale, sur l’activité économique. L’inflation continuerait d’être maîtrisée, avec un taux moyen de 1,5% projeté sur la période 2022-2026.
Du côté de la demande, la croissance serait portée par la consommation finale (+4,9%, en moyenne), particulièrement tirée par la consommation de l’administration publique (+9,4%), tandis que l’investissement (+9,7%, en moyenne) serait porté par ses composantes aussi bien publiques (+13,1%) que privée (+7,9%).
Il faut signaler qu’il y aura un déficit public rapporté au PIB de 3,0% en 2024, impulsé par un recouvrement appréciable des recettes fiscales et une maîtrise des charges sur la période, et assorti d’un taux d’endettement moyen de 48,2%.
Notons qu’à la suite de la hausse de 7,4% enregistrée en 2021, le département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de l’UEMOA a souligné que les recettes totales du Bénin devraient progresser de 8,6% en 2022 pour s’établir à 14,1% du PIB, comme lors de l’année précédente. Cette situation s’expliquerait par un recouvrement plus important des recettes fiscales, atténué par la baisse projetée des dons.
Moussa KONE