(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Tchad, un développement majeur a eu lieu lorsque le gouvernement tchadien a signé, le jeudi 12 décembre 2025, dans la capitale dynamique de N’Djamena, deux conventions de financement avec la Banque africaine de développement (BAD).
Ces accords stratégiques visent non seulement à moderniser le secteur de l’énergie, un domaine crucial pour la croissance économique du pays, mais également à renforcer la résilience agricole, un facteur essentiel dans la lutte contre les effets du changement climatique et l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs.
Le premier accord, qui a été particulièrement noté pour son importance, porte sur un montant substantiel de 28,5 millions de dollars. Ce financement est destiné à soutenir la deuxième phase du Projet d’appui au secteur de l’énergie électrique au Tchad, connu sous le nom de PASET 2. Ce programme ambitieux prévoit l’hybridation de la centrale de Moundou, ce qui implique une approche innovante consistant à combiner plusieurs sources d’énergie pour diminuer la dépendance excessive au carburant fossile, propulsant ainsi le pays vers une transition énergétique plus durable.
De plus, le projet inclut le renforcement significatif du réseau électrique de N’Djamena, garantissant ainsi une fourniture d’énergie plus fiable et continue pour ses habitants. En outre, l’acquisition de 100 000 compteurs intelligents représente une avancée technologique majeure, ces dispositifs permettant non seulement un suivi précis de la consommation d’énergie, mais contribuant également à une gestion beaucoup plus efficace et optimisée du réseau électrique, au bénéfice de tous les utilisateurs.
Le second financement, d’un montant significatif de 2,7 millions d’unités de compte, représente un investissement crucial dans le cadre des efforts de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour harmoniser et structurer ses opérations à travers le continent. Ce financement soutient le projet RECAPA / PADIR-CVA, un dispositif innovant et stratégique qui vise à développer l’irrigation dans les zones rurales tout en améliorant la productivité agricole, ce qui est essentiel pour soutenir les producteurs du Mayo-Kebbi Est.
Ce programme ambitieux met particulièrement l’accent sur les chaînes de valeur agricoles, qui englobent l’ensemble des activités, des pratiques agricoles jusqu’à la commercialisation, permettant ainsi à un produit de suivre un processus fluide allant du champ jusqu’au marché, maximisant son potentiel économique.
Dans son communiqué détaillé, la BAD souligne avec insistance que ces ressources financières allouées permettront non seulement de moderniser de manière significative les infrastructures énergétiques, mais également d’améliorer l’accès à l’électricité pour les populations locales, tout en soutenant des milliers de ménages vulnérables qui en ont un besoin urgent.
Notons que les autorités tchadiennes perçoivent ces engagements financiers comme une étape décisive et stratégique pour renforcer la sécurité énergétique au sein du pays et pour consolider les bases d’une agriculture non seulement plus productive, mais aussi plus résiliente face aux défis croissants posés par les effets dévastateurs du changement climatique, qui menacent la sécurité alimentaire et la stabilité économique de la région.
Korotoumou Sylla

