(CROISSANCE AFRIQUE)- La cérémonie d’ouverture de l’atelier national de concertation sur l’opérationnalisation du fonds régional d’adaptation au changement climatique (FRACC/PSE) a eu lieu le mardi 23 mai 2023 a l’hôtel Kimpesky de Bamako. Elle a été présidée par le représentant du Ministère malien de Mines, de l’énergie et de l’eau, Damassa Bouaré.
En effet, le Bassin du Niger est confronté à une dégradation continue de son écosystème naturel sous l’effet du changement climatique et une raréfaction notoire des financements provenant des partenaires techniques et financiers en plus de la faiblesse de la contribution des pays membres.
Pour pallier ces difficultés, les Chefs d’Etat et de Gouvernement des neufs pays qui composent l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) ont décidé de la mise en place du Fonds Régional d’Adaptation au Changement Climatique et d’un mécanisme pour les Paiements des Services Environnementaux dans le Bassin du Niger (FRACC/PSE), un fonds endogène et fiable dont le déploiement passe par la proposition d’un texte juridique consensuel.
Selon les initiateurs, un processus de plaidoyer et de consultations des acteurs de l’eau dans le pays sera mené durant les deux jours de l’atelier, par le Comité Ad Hoc en compagnie de l’ABN en République du Mali.
Faut-il signaler que ce Fonds Régional, initié par l’Autorité du Bassin du Niger (ADN) avec l’appui de la Banque Africaine de Développement (BAD) est à mettre au compte de la mise en œuvre du Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN).
Ainsi, le comité Ad Hoc avec l’appui du sous-comité national va ainsi mener le plaidoyer et les consultations des acteurs nationaux dans notre pays en vue de l’opérationnalisation du FRACC/PSE dans le Bassin du Niger.
Selon eux, le programme de plaidoyer du comité Ad hoc se déroule comme suit : « Rencontrer le sous-comité national pour faire le point sur les concertations avec les acteurs, valider avec l’ensemble des acteurs, les conclusions des concertations dans le cadre de mise en œuvre du FRACC/PSE a l’issue d’un atelier national, et restituer les conclusions aux autorités du pays, notamment le Ministre de tutelle ».
Cet atelier permettra de : « Identifier et collecter les documents nécessaires pour l’élaboration du texte juridique ; mener les concertations avec les acteurs politiques, imposables et bénéficières afin d’aboutir à la position officielle du pays par rapport au FRACC et ses modalités de mise en place. Restituer les conclusions et recommandations pays aux autorités en charge de l’hydraulique.»
Notons que cette mission de plaidoyer et de consultations va permettre aux pays membres de l’ABN d’adopter les modalités d’opérationnalisation du FRACC avec une option du mécanisme pour les Paiements des Services Environnementaux (PSE) dans le Bassin du Niger.
Selon la présidente du comité Ad hoc, le FRACC ambitionne d’être une source endogène autonome et durable du financement des activités de préservation des ressources naturelles pour assurer la viabilité et la pérennité des activités socioéconomiques des usagers.
« L’Afrique doit se prendre en charge, nos pays de l’ABN doivent avoir conscience que le développement est endogène et qu’il nous faudra un sursaut collectif afin de cesser de nous contenter du peu des partenaires qui ne tient pas compte de nos besoins réels », a-t-elle déclaré.
Hamadoun Alphagalo
