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UEMOA: vers la tenue d’une réunion des ministres de l’élevage de l’union à Ouagadougou 

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COMMUNIQUE DE PRESSE

La Commission de l’UEMOA organise le 09 avril 2025 à Ouagadougou la réunion des Ministres chargés de l’élevage de l’espace communautaire.

Au cours de leurs travaux, les Ministres examineront et approuveront le projet de Réglement établissant les procédures communautaires pour l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un Comité Régional du Médicament Vétérinaire et ses textes d’application.

La cérémonie d’ouverture aura lieu le mercredi 09 avril 2025 à Ouagadougou, à l’hôtel AZALAÏ, à partir de 9 heures précises.

La session ministérielle sera précédée d’une rencontre des experts des Etats membre, les 07 et 08 avril 2025.

Ouagadougou, le 04 avril 2025

La Direction de la Communication

Monde: le marché de l’Intelligence Artificielle atteindra 4 800 milliards de dollars d’ici 2033, selon la CNUCED

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(CROISSANCE AFRIQUE)-L’intelligence artificielle (IA) se positionne comme un des principaux moteurs de la transformation économique mondiale, redéfinissant les contours de l’innovation et de la productivité dans divers secteurs.

Avec un marché prévu à 4 800 milliards USD d’ici 2033, équivalant à l’économie allemande, cette somme suscite à la fois de grands espoirs et des investissements massifs. En effet, les entreprises se précipitent pour intégrer l’IA dans leurs opérations, espérant ainsi bénéficier d’une efficacité accrue et d’une meilleure prise de décision.

Cependant, cette montée en puissance de l’IA ne vient pas sans soulever des inquiétudes croissantes concernant les inégalités. La CNUCED met en garde sur le risque potentiel de creuser ces inégalités dans son « Rapport sur la technologie et l’économie », stipulant que l’accès aux technologies avancées pourrait se concentrer dans les mains d’un petit nombre d’acteurs, exacerbant ainsi les disparités économiques existantes.

De plus, il est crucial de considérer comment les travailleurs, en particulier ceux des secteurs traditionnels, pourraient être affectés par l’automatisation croissante, qui menace de rendre des millions d’emplois obsolètes. Face à cette dynamique, il devient impératif d’explorer non seulement les bénéfices et les risques de l’IA, mais aussi les moyens par lesquels les sociétés peuvent s’adapter à cette révolution technologique.

Par exemple, la formation et la requalification des travailleurs doivent être prioritaires pour garantir que les individus puissent tirer parti des nouvelles opportunités offertes par l’IA. De plus, il est nécessaire d’encourager la collaboration entre les secteurs public et privé pour établir des cadres réglementaires solides qui favoriseront une adoption responsable et éthique de l’IA.

Notons que ce faisant, nous pouvons aspirer à un avenir où la technologie profite à tous, plutôt qu’à une élite restreinte, contribuant ainsi à une société plus équitable et durable. Un dialogue ouvert et inclusif sur la régulation de l’IA et sur les politiques visant à garantir une distribution équitable des bénéfices de cette technologie devient impératif pour éviter un avenir où la richesse est de plus en plus polarisée.

Abdoulaye KONE

En Afrique, les startups ont mobilisé 460 millions de dollars au 1er trimestre 2025

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En Afrique, les startups africaines ont levé un total de 460 millions de dollars au cours du premier trimestre 2025, ce qui représente un léger recul par rapport aux périodes précédentes.

Cette baisse, bien qu’elle puisse sembler préoccupante, s’inscrit dans un contexte plus large de maturité croissante de l’écosystème entrepreneurial africain. Les investisseurs, tout en restant optimistes, deviennent plus sélectifs dans leurs choix, cherchant des entreprises avec des modèles économiques éprouvés et une stratégie de croissance claire.

Par ailleurs, il est crucial de noter que cet écosystème est principalement dominé par les fintechs, qui continuent d’attirer des investissements massifs, en grande partie grâce à la nécessité toujours croissante de solutions financières accessibles sur le continent.

Cependant, malgré ces avancées significatives, le secteur fait face à un déséquilibre notable en matière de genre. Les femmes entrepreneurs, bien qu’en augmentation, restent sous-représentées en comparaison de leurs homologues masculins, illustrant un défi persistant en matière d’égalité des genres dans le monde des affaires.

En termes de chiffres, ces fonds s’élèvent à environ 280 milliards FCFA, selon les données disponibles. Cette situation soulève des questions cruciales sur la manière dont l’écosystème peut évoluer pour embrasser et promouvoir davantage la diversité, garantissant ainsi que les futures générations d’entrepreneurs bénéficient d’un environnement juste et inclusif.

En outre, l’analyse des flux d’investissement met en lumière les disparités régionales au sein du continent. Bien que des hubs technologiques tels que Lagos, Nairobi et Johannesburg continuent de capter une part significative des financements, d’autres régions, notamment l’Afrique de l’Ouest et centrale, se battent pour attirer l’attention des investisseurs. Cette situation crée un paradoxe intéressant où certains pays affichent une croissance rapide de l’innovation, mais peinent à obtenir les ressources nécessaires pour passer à l’échelle supérieure.

Dans ce paysage, les investisseurs doivent également prendre en compte les défis structurels qui freinent l’expansion des startups, tels que l’accès à des infrastructures technologiques adéquates, la bureaucratie, et les couplages faibles entre les startups et les incubateurs.

À côté de ces défis, la montée des initiatives visant à soutenir les femmes dans l’entrepreneuriat offre des perspectives d’évolution. Des organisations non gouvernementales, des gouvernements et des entreprises privées commencent à mettre en place des programmes dédiés à la formation et au mentorat pour les femmes, favorisant ainsi un environnement plus inclusif.

Notons que ces efforts, combinés à une sensibilisation croissante autour des enjeux d’égalité des genres, pourraient, à long terme, inverser la tendance et permettre une représentation plus équilibrée dans le paysage entrepreneurial africain.

Alors que le continent s’oriente vers un avenir où l’innovation et la diversité sont cruciales pour sa croissance économique, il est essentiel que les acteurs impliqués se concentrent sur la création d’un écosystème qui soutienne tous les entrepreneurs, indépendamment de leur genre, en permettant à chacun d’apporter sa contribution unique au développement de l’Afrique.

Daouda Bakary KONÉ

UEMOA: la BOAD approuve 391,923 milliards de FCFA destinés à 15 projets stratégiques

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(CROISSANCE AFRIQUE)+ La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a approuvé un ensemble de financements totalisant 391,923 milliards de francs CFA pour 15 projets à travers ses pays membres.

Ainsi, ces ressources visent à renforcer les infrastructures et à soutenir l’économie dans plusieurs États. La décision a été ratifiée lors du conseil d’administration de l’institution, qui s’est tenu à Dakar, au Sénégal, à la fin du mois de mars.

Parmi les financements, un prêt de 15 milliards de francs CFA a été attribué à Atlantic Cocoa Corporation Côte d’Ivoire SA, spécifiquement pour la campagne cacao 2024-2025 en Côte d’Ivoire. Ce financement permettra d’acquérir environ 30 000 tonnes de fèves de cacao, soutenant ainsi les moyens de subsistance de six millions de personnes et consolidant 1 500 emplois dans le secteur.

Un autre prêt de 15 milliards de francs CFA a été accordé au Mali pour la campagne cotonnière 2024-2025, au bénéfice de la Compagnie malienne pour le développement des textiles. Cet investissement vise à financer la collecte et l’égrenage de 600 000 tonnes de coton, garantissant des revenus pour plus de quatre millions de personnes et générant 1 500 emplois permanents, ainsi que 3 000 emplois saisonniers.

Pour le Burkina Faso, un financement de 20 milliards de francs CFA a été approuvé pour la mise en place d’un système de communication intégré destiné aux forces de sécurité intérieure. Ce projet prévoit l’extension du réseau dans 32 localités et la modernisation des infrastructures de communication, créant ainsi 200 emplois directs et indirects.

Dans le secteur aérien, la BOAD a validé un prêt de 30 milliards de francs CFA pour Air Côte d’Ivoire, permettant l’acquisition de deux avions pour des vols long-courriers reliant Abidjan à des destinations telles que Paris, Beyrouth, Genève, Londres, New York et Washington.

En outre, le Bénin reçoit un financement de 30 milliards de francs CFA destiné à l’aménagement et au dédoublement de la route Ouidah-Hillacondji sur 58,5 km, avec un impact attendu de plus de 1 550 emplois directs et indirects.

Avec ces nouveaux engagements, la BOAD porte à 9 480,5 milliards de francs CFA le volume total des financements accordés depuis sa création en 1976.

Moussa KONÉ

Le Burkina Faso va investir 53,1 millions de dollars dans les infrastructures ferroviaires dès 2026

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Men work on a train track at the National Arts Theatre stop of the light rail system under construction in Lagos, Nigeria, May 30, 2014. Started in 2009 to ease traffic, Lagos state government is building a rail system with the China Civil Engineering Construction Corporation. The first test runs should start in 2015, according to an official at the National Arts Theatre work site. REUTERS/Joe Penney (NIGERIA - Tags: SOCIETY BUSINESS EMPLOYMENT TRANSPORT POLITICS CONSTRUCTION) - GM1EA5V053D01

(CROISSANCE AFRIQUE)-Le plan ferroviaire dévoilé l’année dernière par les autorités burkinabés prévoit le lancement de plusieurs projets dès 2026. Pour le 1er semestre de cette année, des travaux d’urgence d’une valeur de 53,1 millions USD seront entrepris, conformément aux directives des autorités en matière de transport ferroviaire.

Cette annonce a été faite le mercredi 2 avril 2025 par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, lors d’une session de discussion avec la Commission des affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité du Parlement. Bien que les détails des travaux restent à préciser, le ministre a indiqué que le financement avait été sécurisé grâce à un accord signé le 27 mars dernier avec des bailleurs de fonds.

Ces initiatives font partie d’une feuille de route ambitieuse visant à moderniser et à intensifier le réseau ferroviaire national, avec des liaisons vers Abidjan, qui dispose d’un port vital pour les importations et exportations du Burkina Faso, pays sans accès direct à la mer. Un projet phare consiste en la réhabilitation de l’axe Abidjan-Kaya, nécessitant un investissement de 853 milliards FCFA (environ 1,4 milliard USD).

En outre, en août 2024, le gouvernement a annoncé un investissement de 70 milliards FCFA pour établir une société de fabrication locale de rails, de pièces détachées et de wagons, qui sera également responsable de la pose des voies ferrées. Cet effort vise à réduire les coûts et à accélérer la mise en œuvre des divers projets.

Pour rappel, ces investissements sont conçus pour favoriser un transfert modal, ce qui pourrait significativement diminuer les frais d’entretien annuels des routes, actuellement sollicitées par une grande partie des flux de fret, entraînant ainsi une usure prématurée.

Notons qu’il est également important de noter qu’une ligne ferroviaire relie déjà le Burkina Faso à la Côte d’Ivoire, continuant de transporter des marchandises depuis le port ivoirien. Cependant, l’état vieillissant de cette liaison, qui remonte à plusieurs décennies, nécessite des réparations régulières sur certaines sections, interrompant ainsi le fret.

Abdoulaye KONE

Au Maroc, les autorités annoncent un plan plan « Aéroports 2030 » à 1,4 milliards de dollars

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King Mohammed VI of Morocco attends an Iftar (traditional Ramadan fast breaking meal) with Spanish Prime Minister Pedro Sanchez, at the Royal Palace, in Rabat, Morocco, on April 7, 2022. Photo by Azzouz Boukallouch via Balkis Press/ABACAPRESS.COM Hassan III of Morocco Moulay Hassan du Maroc Hassan III Prince Hassan III of Morocco Prince Hassan III du Maroc Hassan III Hassan III du Maroc Prince Moulay Hassan Moulay Hassan of Morocco Islam Musulman Islam Palais Palace Ramadan Ramadhan Eid al-Fitr Eid el-Fitr Ramadan Religion Religion Roi King Afghanistan Morocco Marokko Maroc Rabat Rabat | 805566_002 Rabat Maroc Morocco

(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, le Maroc a lancé le plan « Aéroports 2030 » dans le but de moderniser et d’étendre ses infrastructures aéroportuaires.

Ce projet repose sur trois piliers : le développement des infrastructures, l’amélioration de l’expérience client et la transformation de l’Office national des aéroports (ONDA). Pour l’année 2025, l’ONDA prévoit d’investir 13,2 milliards de dirhams (environ 1,4 milliard de dollars) afin de moderniser les aéroports du pays et d’accompagner la croissance du trafic aérien dans le cadre de cette stratégie.

Selon un communiqué diffusé le 2 avril, ces fonds seront alloués à l’extension des aéroports des villes hôtes de la Coupe du Monde 2030, notamment Casablanca, Rabat, Agadir, Marrakech, Fès et Tanger. Le programme comprend également la construction d’un nouveau terminal à l’aéroport de Casablanca ainsi que l’achèvement des nouveaux terminaux des aéroports internationaux de Rabat-Salé et Tétouan Saniat R’mel.

Ce projet ambitieux s’inscrit dans une dynamique de transformation engagée par l’ONDA depuis la fin de l’année 2024 avec le lancement de sa stratégie « Aéroports 2030 ». Cette feuille de route vise à aligner les infrastructures sur les normes internationales, à améliorer l’expérience des passagers et à renforcer la position du Maroc en tant que hub aérien régional, en particulier en vue de la Coupe du Monde 2030. En 2024, le trafic aérien national a atteint 32,7 millions de passagers, marquant une hausse de 21 % par rapport à 2023, grâce à l’ouverture de nouvelles liaisons internationales et au renforcement des connexions domestiques.

Pour 2025, l’ONDA anticipe une poursuite de cette progression, avec une estimation de 37,6 millions de passagers, soit une augmentation de 15 %. Pour faire face à cette croissance, les investissements seront nécessaires non seulement pour éviter la saturation des infrastructures, mais aussi pour répondre aux attentes croissantes en matière de connectivité et de qualité de service.

Notons que le programme inclut également des améliorations majeures, telles que la mise en service de nouvelles zones de transit, la modernisation des équipements et le déploiement de solutions numériques destinées à fluidifier les parcours des passagers.

Korotoumou Sylla

Côte d’Ivoire: la BOA-CI annonce un bénéfice net 22,9% à 32 milliards de FCFA en 2024

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(CROISSANCE AFRIQUE)-En 2024, BOA Côte d’Ivoire a enregistré une forte progression de ses résultats, clôturant l’année avec un bénéfice net de 32 milliards FCFA, soit une augmentation de 22,9% par rapport à l’exercice précédent.

Cette performance s’explique principalement par une hausse significative de 20% du produit net bancaire, atteignant 72,7 milliards FCFA, grâce à l’amélioration des revenus issus des prêts et à un retournement favorable des opérations sur titres, qui sont passées d’une perte de 4,3 milliards FCFA en 2023 à un gain net de 6 milliards FCFA en 2024.

La gestion des charges a également été rigoureuse, avec une croissance limitée des dépenses générales d’exploitation de 8,5%, qui a permis à BOA CI d’augmenter son résultat brut d’exploitation de plus de 28%, atteignant 46 milliards FCFA. Cependant, le coût du risque a connu une augmentation de 41%, représentant 6,8 milliards FCFA, alors que les crédits accordés à la clientèle ont baissé de 4,7%, reflétant une approche plus prudente dans l’octroi de prêts.

Le bilan de la banque a également dépassé le seuil des 1000 milliards FCFA, atteignant 1075 milliards FCFA, soit une hausse de 14,6%. Les dépôts de la clientèle, qui constituent la principale ressource de financement, ont progressé de 20% pour atteindre 856 milliards FCFA, représentant 80% des ressources totales. Par ailleurs, BOA CI a doublé son capital social à 40 milliards FCFA, renforçant ainsi sa solidité financière au sein d’un contexte régional marqué par des exigences prudentielles de plus en plus strictes.

Sur le marché boursier, l’action BOA CI a affiché une augmentation notable, atteignant 6090 FCFA, avec une progression de près de 27% au cours des six derniers mois. Cela positionne la banque comme une valeur d’investissement à surveiller, bien qu’elle n’ait pas encore communiqué sur sa politique de dividende pour 2024. Cette question sera abordée lors de l’assemblée générale des actionnaires prévue pour le 16 avril, où ils devront se prononcer sur l’affectation du résultat net.

Notons qu’au cours des dernières années, BOA CI a démontré une politique de distribution régulière, versant 187 FCFA par action pour l’exercice 2021, puis 270 FCFA en 2022 et 342 FCFA en 2023. En 2024, le bénéfice par action a progressé de 670 FCFA à environ 801 FCFA, alimentant les attentes d’un nouvelelèvement du dividende, dans un contexte de performance financière en forte amélioration.

Zangouna KONE

Mali: vers une paralysie du Secteur Bancaire?

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Ecobank ou Ecobank Transnational Incorporated est une banque fondée au Togo en 1985 et présente dans 36 pays d’Afrique de l’ouest, centrale et de l’est. Elle possède 20 331 employés et 11 millions de clients. Qatar National Bank et Nedbank sont actionnaires d'Ecobank

(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Mali, le Syndicat National des Banques et Établissements Financiers (Synabef) a annoncé une grève de 72 heures, prévue à partir du 17 avril. Cette action, qui se terminera le 19 avril, pourrait être prolongée jusqu’à 120 heures entre le 22 et le 26 avril. Une paralysie du secteur bancaire se plane-t-elle à l’horizon?

Ainsi, ces informations ont été communiquées le mercredi 2 avril par le Synabef, dans une lettre de préavis adressée au directeur national du travail, signée par son secrétaire général, Hamadoun Bah. Aussi, parmi les revendications formulées par le Synabef se trouve la demande pressante pour la libération immédiate et l’abandon des poursuites judiciaires à l’encontre de Birom Diop et Alassane Touré.

Ces deux responsables d’Ecobank Mali, en détention depuis plusieurs semaines, sont confrontés à des accusations qui soulèvent de sérieuses inquiétudes sur la transparence et l’impartialité des enquêtes en cours. Les accusations portent sur des malversations financières supposées, en lien avec les opérations de la Société Énergie du Mali (EDM-SA), mais selon leurs défenseurs, Diop et Touré n’ont fait qu’appliquer les procédures et réglementations bancaires en vigueur lors de leur prise de décision. L’affaire a suscité un vif débat au sein du secteur financier, mettant en lumière les tensions croissantes entre les institutions bancaires et les autorités gouvernementales.

Cette grève, qui représente un signal fort de mécontentement parmi les employés des banques, a le potentiel d’affecter considérablement les opérations financières à travers le pays, pouvant entraîner un ralentissement économique si les revendications ne sont pas prises en compte. Dans sa lettre, le Synabef exprime non seulement son indignation face à la situation de Diop et Touré, mais également son appel à une réforme systémique dans le secteur bancaire.

Par ailleurs, le syndicat souligne que la détention de ses membres sans preuves substantielles pourrait bien créer un précédent dangereux qui menace la stabilité du secteur financier. Ils insistent sur le fait que cela va au-delà d’un simple conflit entre employeurs et employés, et qu’il s’agit d’une question de justice et d’équité dans le traitement des professionnels de la finance.

Notons qu’en montant au créneau, le Synabef espère également éveiller l’opinion publique sur les défis auxquels sont confrontées les institutions financières et sur l’importance de renforcer la confiance dans le système bancaire. Ils préviennent que si leurs revendications ne sont pas pleinement satisfaites, le climat économique pourrait se dégrader de manière significative, non seulement pour les banques, mais aussi pour les millions de clients et d’entreprises qui dépendent de ces services essentiels.

Toutefois, une grève prolongée pourrait entraîner des files d’attente dans les agences, des difficultés d’accès aux fonds et un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens, exacerbant ainsi les tensions sociales dans un pays déjà confronté à de multiples défis économiques.

Moussa KONE

Banques: la NCBA et AGF signent une convention de 23,2 millions de dollars pour soutenir les PMes

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(CROISSANCE AFRIQUE)- Au Kenya, le groupe financier NCBA et le Fonds africain de garantie (AGF) ont renouvelé leur collaboration par le biais d’un nouvel accord de garantie. Ce partenariat est conçu pour renforcer la capacité de NCBA à octroyer des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) du Kenya, en ciblant particulièrement les secteurs clés tels que l’agriculture, le commerce et l’énergie durable.

Le nouvel accord, annoncé le 3 avril 2025, s’élève à 3 milliards de shillings kényans, soit environ 23,2 millions de dollars, et inclut un mécanisme de partage des risques. L’accord met également l’accent sur le financement vert, facilitant l’accès aux ressources financières pour des projets liés aux énergies renouvelables et à l’agriculture durable, tout en intégrant un soutien technique et des formations destinées aux PME afin d’améliorer leur gestion financière et leurs perspectives de croissance.

John Gachora, directrice générale du groupe, a souligné que « ce partenariat avec l’AGF permettra à NCBA d’intensifier son soutien aux PME kenyans, de promouvoir des initiatives dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de l’agriculture durable, tout en soutenant les entreprises dirigées ou détenues par des femmes ».

Cette initiative constitue la deuxième collaboration entre NCBA et l’AGF, qui travaillent ensemble depuis plus de 12 ans pour améliorer l’accès au financement des PME. Au cours de la dernière décennie, NCBA a accordé 17 milliards de shillings kényans de prêts à 696 PME. En 2024, 24 % des crédits du groupe ont été attribués au secteur manufacturier, 16 % au commerce et 14 % aux transports.

Malgré ces efforts, la demande de financement des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) au Kenya reste largement insatisfaite, avec un déficit de financement s’élevant à 19,38 milliards de dollars, équivalent à environ 30 % du PIB du pays.

Les femmes entrepreneures, en particulier, sont confrontées à de nombreux défis, notamment un accès restreint au financement, un manque de compétences en gestion, et diverses contraintes juridiques, sociales et politiques. Les banques jugent souvent ces entreprises risquées en raison de l’absence d’actifs en garantie et de leur taille modeste.

Notons qu’encourager l’investissement privé dans ce secteur est essentiel pour une croissance économique plus inclusive. En outre, NCBA Group opère non seulement au Kenya, mais aussi au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda et dans certains marchés d’Afrique de l’Ouest à travers des filiales non bancaires.

Daouda Bakary KONE

Au Mali, la hausse du prix de l’or compense la baisse de production de la mine Nampala

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(CROISSANCE AFRIQUE)-Au Mali, la hausse du prix de l’or a compensé la baisse de production de la mine Nampala, l’unique actif opérationnel de Robex Resources dans le pays. En 2023, la mine a délivré 51 827 onces d’or, mais a enregistré une baisse de production en 2024, un contraste frappant avec une augmentation d’environ 30 % des prix de l’or sur les marchés internationaux l’année précédente.

Dans son rapport financier publié le 31 mars 2024, Robex Resources a annoncé une augmentation de 17,6 % de ses revenus provenant des ventes d’or issues de la mine Nampala, atteignant 158,4 millions de dollars canadiens (environ 110 millions dollars). Cela survient malgré une diminution de 9,9 % de la production d’or par rapport à l’année précédente. Cette baisse de production a entraîné une réduction de 5,2 % du volume d’or vendu, passant de 51 205 onces en 2023 à 48 564 onces en 2024.

Toutefois, le prix moyen de l’once vendue a augmenté de 24 % par rapport à 2023, compensant ainsi la diminution du volume des ventes. À l’échelle internationale, le prix de l’or a continué d’augmenter ces dernières années, en grande partie en raison de facteurs économiques mondiaux instables, tels que l’inflation et les tensions géopolitiques qui poussent les investisseurs vers des valeurs refuges comme l’or.

En mars 2025, il a atteint un jalon historique en franchissant les 3000 dollars l’once, et des analystes estiment qu’il pourrait encore augmenter, soutenus par une demande croissante dans les marchés émergents et des intérêts renouvelés des fonds d’investissement. Robex prévoit une production accrue d’or en 2025 pour tirer parti de cette tendance, avec un objectif de production fixé entre 46 000 et 48 000 onces.

Notons qu’il est important de noter que la mine Nampala approche de la fin de son cycle de vie, rendant ces projections d’autant plus critiques. Bien que l’exploitation ait été prolongée de six mois, désormais jusqu’au 31 décembre 2026, la société doit également envisager des stratégies pour la transition vers d’autres actifs, car la continuité de l’exploitation dépendra non seulement de la rentabilité des ressources restées, mais aussi de l’engagement envers des pratiques minières durables qui satisfaire les attentes croissantes des parties prenantes en matière de responsabilité environnementale et sociale.

Mariam KONE