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Mali : Assimi Goita prête serment à Bamako

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Colonel Assimi Goïta, né en 1983, est un militaire et homme d'État malien. Il est président du Comité national pour le salut du peuple du 19 août 2020 au 18 janvier 2021 et chef de l'État du Mali du 24 août au 25 septembre 2020, à la suite d'un coup d'État, puis vice-président de la Transition depuis le 25 septembre 2020. Étant demeuré l'homme fort du pays, il reprend officiellement la tête du Mali en mai 2021, à la suite d'un nouveau putsch.

Par croissanceafrique

Après  son second coup de force en neuf mois, le colonel Assimi Goita vient de prêter serment ce lundi 07 juin 2021 à Bamako. Cette prestation serment s’est déroulée en présence des membres de la cour suprême.

Prenant la parole devant le peuple Malien a affirmé qu’il a décidé de réduire le train de vie de l’Etat « A partir de cet instant j’ai décidé de réduire le train de vie de l’Etat. Pour cela, la première mesurées d’annuler le 2/3, le fonds de souveraineté », a laissé entendre, le président Assimi Goita.

Selon plusieurs observateurs, la prise de pouvoir par le haut gradé rassure même certains Bamakois, déçus des politiques : « Je veux que les militaires gardent le pouvoir pour bien finir la transition. ».  « Nous voulons que le Premier ministre et le président s’entendent bien pour le bonheur et l’intérêt supérieur de la nation. Ça veut dire qu’il ne faut pas qu’ils soient au pouvoir pour leurs propres intérêts ou pour leurs proches. Tout ce qu’ils cherchent à faire, c’est sauver le Mali », estime Abdoulaye Maiga, adepte de Choguel Kokalla Maiga.

Par ailleurs, la transition doit, justement, s’achever par des élections générales en février et mars prochains, d’après le calendrier imposé par les instances régionales et internationales.  « On a perdu neuf mois à tergiverser. Et maintenant qu’il nous reste dix mois, c’est difficile de pouvoir faire les communales, les élections de cercle, les régionales, les législatives, la Constitution, le Sénat, la présidentielle. Pour cela, il faut s’assoir et discuter pour que l’on ait des élections propres et transparentes. », a expliqué  Salikou Sanogo, vice-président de l’URD, le parti Soumaïla Cissé et membre du Mouvement du 5 juin.

Notons qu’au cour de la journée, le nouveau Premier ministre pourrait être nommé dans la foulée de l’investiture. Pour ce faire, Choguel Maïga, président du Comité stratégique du M5, reste le favori.

Daouda Bakary Koné

Mali : REFELA-Mali lance ses activités à Bamako

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Par croissanceafrique

Le jeudi 03 juin 2021, le réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA-MALI) a procédé au lancement de ses activités à travers deux jours d’atelier de formation. Cette rencontre qui a rassemblé les femmes élues locales du Mali a été une occasion d’échanger sur les enjeux du développement communautaire et local en République du Mali. C’était dans la salle de conférence du CNDIF.

Présidium

Selon Mme Diabaté Mamou Bamba, présidente du REFELA-Mali « l’objectif est de relancer le REFELA-Mali et de mettre la participation des femmes/filles dans la gouvernance locale en haut de l’agenda des réformes démocratique et politiques au Mali », dit-elle. Pour lui, il s’agira également de procéder à « la validation du plan stratégique 2021, l’identification des opportunités et des défis et des défis que présente la nouvelle transition démocratique au Mali pour femme élues locales et pour la participation efficace des femme/filles dans la prise de décision au niveau locale. ».  

A son tour, le représentant de VNG International Ibrahima Traoré a affirmé que « les femmes doivent arracher leur place. L’un des grands défis du Mali, c’est la participation des femmes à la prise des décisions. Parce que le quota ne peut pas résoudre ces problèmes, il faudra passer à l’implication directe des femmes à la prise des décisions au sommet de l’Etat », a-t-il affirmé.

Pour sa part, Mme Boré Saran Diakité, conseillère technique au ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille dira que « Cette rencontre n’est pas une simple rencontre de lancement de vos activités. Les insuffisances constatées dans l’application de la loi sur le genre ne doivent cependant pas nous faire oublier le bon prodige résultat réalisé par les femmes élues locales qui sont passés de 990 en 2009 à 2800 lors des élections communales de novembre 2016 », a-t-elle déclaré.

Pour rappel, le REFELA-Mali est une jeune instance de l’Association des Municipalité du Mali (AMM) mise en place en novembre 2018. Notons qu’en 2020, le REFELA-Mali avait affiché de forte ambition, grâce à l’appui et accompagnement du VNG international et l’Association des Municipalité du Mali (AMM) à travers un plan de travail annuel du programme idéal qui n’ont malheureusement pas été réalisé à cause de la crise sanitaire qui a secoué le monde entier.

Daouda Bakary Koné

Mozambique: l’État reçoit une enveloppe symbolique de 115 millions USD de la Banque Mondiale

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Par croissanceafrique

Le Mozambique bénéficiera d’un financement de 115 millions $ de la Banque mondiale pour financer sa campagne de vaccination.

Les fonds qui comprennent une subvention de 100 millions $ de l’Association Internationale de développement (IDA) et une autre subvention de 15 millions $ du Mécanisme de financement mondial (GFF) serviront à acheter, stocker et déployer près de 7 millions de doses de vaccins anti-coronavirus dans le pays d’Afrique australe.

Selon l’agence ecofin « Il permettra également de renforcer la préparation et les capacités des systèmes de santé nationaux, tout en contribuant à assurer la continuité des services de santé essentiels, en particulier pour les personnes vulnérables », a – t- il rapporté.

« Les difficultés sociales et économiques auxquelles sont confrontés des millions de Mozambicains en raison de la pandémie sont tout simplement trop importantes. Je ne saurais trop insister sur l’importance de la vaccination, et je demande instamment à tous ceux qui peuvent prétendre au vaccin de se le procurer dès qu’il est disponible » a indiqué Idah Z. Pswarayi-Riddihough, directeur national de la Banque mondiale pour le Mozambique. Et d’ajouter : « Compte tenu des pénuries actuelles d’approvisionnement du marché, cette opération aidera le pays à avoir accès aux vaccins en étroite interaction avec des installations internationales telles que l’African Vaccine Acquisition Trust, COVAX, et autres »,précisé le communiqué de presse de l’institution breton Wood.

Zangouna Koné

La Francophonie suspend la République du Mali dans ses instances de décision jusqu’à nouvel ordre.

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par croissanceafrique

Dans une résolution adoptée à l’unanimité, le CPF a condamné fermement ces événements et décidé, conformément aux dispositions de la Déclaration de Bamako, de suspendre la République du Mali des Instances de la Francophonie, tout en maintenant les programmes de coopération multilatérale francophone, notamment ceux en soutien du processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique.

Cette suspension a été décidé lors d’une réunion du Conseil permanent de la Francophonie, en session extraordinaire tenue le 3 juin 2021 à Paris, sous la présidence de la Secrétaire générale Louise Mushikiwabo. La réunion du conseil avait pour but d’examiner la situation du Mali suite au coup d’Etat perpétré le 24 mai dernier contre les autorités légitimes de la transition.

Par ailleurs, le Conseil Permanent Francophonie exige des forces de défense et de sécurité maliennes la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l’assignation à résidence des anciens Président et Premier ministre.  

La Francophonie  demande également la nomination d’un premier ministre civil et d’un gouvernement inclusif reflétant la diversité sociopolitique du Mali et respectant la législation malienne en matière de représentation des femmes au sein des organes politiques.


Rappelant que les autorités de la Transition, conformément à la Charte de la Transition, ne seront pas éligibles aux prochaines élections, le CPF exige que celles-ci soient être organisées au plus tard en mars 2022, dans un cadre concerté qui garantisse leur caractère libre, fiable et  transparent.


Enfin, le Conseil Permanent Francophonie  réitère son soutien aux efforts continus des partenaires internationaux et régionaux, en particulier la CEDEAO, et sa disponibilité à œuvrer à leurs côtés en faveur d’une transition inclusive et apaisée.


Daouda Bakary Koné

Mossadeck Bally, PDG du groupe hôtelier panafricain Azalaï, « Pour combattre la corruption en Afrique, il faut combattre l’impunité »

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Par Africa.presse

Patron-fondateur du groupe hôtelier panafricain Azalaï, Mossadeck Bally est une personnalité incontournable et respectée de la société civile malienne. En exclusivité, il nous livre son analyse de la situation politique, économique et sociale à laquelle la Transition est aujourd’hui confrontée au Mali.

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Propos recueillis à Bamako par Bruno FANUCCHI
pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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Présent au XXIe Forum de Bamako, qui vient de se tenir dans l’un de vos hôtels, vous participiez à un panel consacré à « la gouvernance à l’épreuve du capital humain ». Comment assainir et moderniser la gestion publique ?

Mossadeck Bally – C’est toujours un plaisir de participer au Forum qui est devenu un événement incontournable dans le paysage politique, économique et social du Mali. Je m’en réjouis car ce n’est pas facile aujourd’hui de vendre la destination Mali. Je félicite mon grand frère Abdoullah Coulibaly et toute son équipe pour cette résilience et cette constance dans l’organisation du Forum de Bamako.

Votre question est vaste et le sujet complexe, parce que cela touche à un mal qui gangrène la quasi-totalité des pays africains : la corruption, qui elle-même est la fille aînée de l’impunité.
Tant que nous n’aurons pas combattu l’impunité, il est illusoire de penser que nous allons mettre fin à la corruption. Et tant qu’il y aura la corruption, nous aurons des administrations publiques prédatrices, peu de levées de ressources internes et donc un développement grippé.

Notre panel a été très intéressant. Personnellement, j’ai fait une communication sur la partie e-government, c’est-à-dire la digitalisation. Parce que c’est un outil puissant de réduction de la corruption : plus vous réduisez les opportunités de contact entre ceux qui sont chargés de la gestion de l’administration publique et ceux qui ont besoin de ces services, plus vous évitez les opportunités de corruption.

Il y a des pays qui sont très en avance : le Rwanda, le Maroc, les Seychelles, l’Île Maurice, le Botswana, la Côte d’Ivoire, le Togo, une grande partie du Sénégal aussi. Je peux vous parler des pays où nous sommes présents : en Côte d’Ivoire par exemple, nous déclarons maintenant nos impôts en ligne, et, au Togo, c’est aussi le cas. Au Mali, des essais sont en cours.

Comment peut-on combattre cette corruption endémique ?

Mossadeck Bally – Tout ceci ne peut se faire qu’avec une volonté politique très forte. Tous les fonctionnaires ne sont pas corrompus heureusement, mais une grande majorité est corrompue et profite du pouvoir discrétionnaire que leur donnent les textes pour justement monnayer un service qui normalement est un service public, un service dû et qu’on achète avec nos impôts.

On ne peut combattre la corruption que grâce à :

1 – l’exemplarité. Si le chef vole, quasiment tout le monde va voler. Mais il y a toujours des gens qui sont honnêtes, qui ont des valeurs : même si le chef vole, ils ne vont pas voler. Si la Haute Administration donne l’exemple, le reste suit.

2 – la fin de l’impunité. Pour mener une lutte implacable contre l’impunité, il faut rendre compte, avoir une justice fonctionnelle, moins corrompue que celle que nous avons actuellement car c’est un corps qui malheureusement est très corrompu. Et s’assurer que lorsqu’il y a détournement des deniers publics, il y a des contrôles, des audits… on envoie les dossiers à la justice et celle-ci a obligation de poursuivre.

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« Depuis dix mois de transition,
absolument rien n’a changé »

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Quelles sont aujourd’hui les priorités économiques, susceptibles de relancer un développement inclusif qui profite à toutes les couches de la population ?

Mossadeck Bally – Le gouvernement de transition et le chef de l’Etat ont, bien sûr, leur part de responsabilité dans le blocage social parce que rien n’a changé dans le train de vie de l’État. Il ne faut pas oublier que c’est un mouvement populaire qui a balayé le régime du président Ibrabim Boubacar Keita. Ce ne sont pas les militaires, eux sont juste venus parachever le 18 août. C’est vraiment un mouvement populaire de large ampleur qui a provoqué la chute d’IBK.

On pensait alors vraiment que l’État allait restreindre de manière drastique son train de vie et qu’on allait immédiatement entreprendre les réformes essentielles pour aller vers une IVe République. Mais, pendant presque dix mois, rien n’a été fait. On a eu un chef d’État, un Premier ministre et un gouvernement, mais on a l’impression qu’ils étaient tétanisés. Le train de vie n’a pas diminué. C’est toujours la corruption, la gabegie, le détournement… peut-être même pire que sous IBK. Absolument rien n’a changé.

Le Mali vient de connaître deux semaines de grève générale…

Mossadeck Bally – En voyant cela, les responsables de l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali) se sont dit : « On pensait qu’il y allait avoir des changements qui nous auraient permis de faire patienter notre base jusqu’à ce qu’il y ait un pouvoir démocratiquement élu pour reprendre les négociations. Mais nous voyons que c’est “business as usual”, les mêmes avantages, les mêmes détournements »…

Ils ont donc repris à juste raison leurs revendications syndicales. Je me réjouis cependant de la décision de l’UNTM qui a mis fin à la grève. Au lieu de faire la grève pour rien, les syndicalistes qui n’ont pas d’interlocuteurs ont pris la bonne décision de mettre fin à la grève et d’attendre de voir la suite des événements. C’était une décision de bon sens en attendant, nous l’espérons, que la transition puisse poursuivre son cours.

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Mossadeck Bally et le grand reporter Bruno Fanucchi, lors de leur entretien à Bamako, en mai 2021. © Handy Photo

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La Transition politique précisément semble être à la croisée des chemins. A-t-elle échoué ou le Mali peut-il s’en sortir et exorciser ses vieux démons ?

Mossadeck Bally – En tant que citoyen malien, je suis meurtri par ce qui s’est passé ces derniers jours. Appelons un chat un chat, c’est notre cinquième coup d’État parce que, lorsque des forces armées séquestrent un chef d’État et son Premier ministre, cela s’appelle un coup d’État militaire. Nous étions loin d’imaginer que nous allions avoir deux coups d’État en moins d’un an : le 18 août 2020 et le 24 mai 2021.

Clairement, la transition est complètement arrêtée, mais nous ne connaissons pas encore le résultat des négociations en cours… Est-ce que les colonels vont savoir raison garder pour que la transition reprenne son cours normal, car nous sommes tout de même des républicains ?

Je suggère aux colonels de revenir sur leurs actions et de mener des négociations pour aplanir les divergences qui les ont amenés à mener cette action d’une extrême gravité. Je pense que cette position est partagée par l’écrasante majorité des Maliens. Nous ne pouvons pas cautionner ce énième coup de force de l’armée malienne. Ce n’est pas acceptable !

Espérons que cette médiation va ramener la paix parce qu’il reste moins de dix mois pour réussir la Transition. Si les colonels reviennent à de meilleurs sentiments, qu’on remet en selle les instruments de la transition, il faut s’atteler à organiser une très bonne élection présidentielle en février prochain, mais c’est tout ce qu’on pourra faire. Pas d’élections législatives, locales, municipales, ce n’est plus possible, on n’a plus le temps.

Même si on ne peut pas l’organiser sur l’ensemble du territoire, essayons d’organiser la présidentielle sur le maximum de territoire, pour élire un président de façon incontestable et incontestée, avec la participation de tout le monde : les partis politiques comme la société civile. Et une fois qu’on aura un président démocratiquement élu, celui-ci aura la charge de conduire cette « refondation » qui est absolument indispensable. Si nous ne refondons pas les institutions, si nous n’allons pas vers une IVe République, nous faisons le lit à un sixième coup d’Etat.

À l’approche du premier anniversaire de la naissance du M5 (Mouvement du 5 juin), certains leaders appellent les Maliens à redescendre dans la rue, comme si nous étions revenus un an en arrière. N’y a-t-il pas là un grave risque de déstabilisation du pays ?

Mossadeck Bally – Absolument. Ce risque social est aujourd’hui exacerbé par l’action que les colonels ont mené ces derniers jours. Si le M5 n’est pas sorti dans la rue, c’est parce qu’il savait qu’il aurait été difficile de mobiliser la population contre les institutions de la transition qui, par définition, vont disparaître dans quelques mois. Les gens n’auraient pas compris. Mais avec l’action inconsidérée des colonels, il y a un risque que les choses repartent de plus belle sur le front social.

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« L’impact économique de la crise
sanitaire a été dévastateur :
des millions d’emplois ont été détruits »

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Comment de porte votre Groupe Azalaï ? quels sont vos projets ?

Mossadeck Bally – Le groupe Azalaï Hôtels, ce sont vingt-six ans d’existence – plus d’un quart de siècle ! –, dix unités hôtelières dans six pays ouest-africains, quatre projets en cours dont deux sont actifs, à Dakar et à Ouagadougou, que nous espérons ouvrir fin 2021 si tout va bien ou au premier trimestre 2022. À Ouaga, nous opérons la rénovation/extension de l’hôtel Indépendance qui avait été complètement saccagé en octobre 2014 lors des événements ayant entraîné la chute de Blaise Compaoré ; à Dakar, il s’agit d’une nouvelle construction.

Nous avons trois autres projets que nous avons dû arrêter à Conakry, Niamey et Douala. A Conakry, on avait même déjà fait le gros œuvre et, pour les deux autres, on était sur le point de commencer les travaux. Avec la pandémie, nous avons mis ces trois projets en pause, jusqu’à ce que l’on voie plus clair dans la reprise économique.

Comment avez-vous fait face à cette crise sans précédent ?

Mossadeck Bally – Lorsque la pandémie est arrivée en mars 2020, nous avons dû fermer tous nos hôtels et nous avons été obligés de mettre en chômage technique tous nos collaborateurs pendant trois mois renouvelables. Donc tout le monde était à la maison pendant six mois. C’est un drame social parce que, malheureusement dans nos pays, nous n’avons pas de protection sociale, notamment pas d’assurance chômage : lorsque vous perdez votre emploi, c’est votre source de revenu que vous perdez. Quand on sait qu’un salaire en Afrique fait vivre au minimum dix personnes, je vous laisse imaginer les dégâts sociaux !

En réalité, la pandémie a eu un impact sanitaire très limité en Afrique – Dieu merci ! – mais l’impact économique a été beaucoup plus dévastateur parce que des millions d’emplois ont été détruits, des millions d’hommes et de femmes n’avaient plus de revenus.

Nous avons rouvert les hôtels en août-septembre 2020, en fonction de la demande et des besoins. Nous avons rappelé des collaborateurs, pas tous car il n’y avait pas d’activités pouvant justifier que tout le monde revienne. Il y a des hôtels qui tournent entre 5 % et 10 %, d’autres entre 25 % et 30 %. Parfois on monte à des pics de 40 % à Abidjan et à Bamako, qui sont les deux places les plus dynamiques. La Guinée Bissau et le Bénin sont, en revanche, très lents à redémarrer.

Car l’industrie hôtelière a été frappée de plein fouet…

Mossadeck Bally – C’est une période inédite. On n’a jamais vu cela : tout d’un coup le monde s’arrête de tourner et notre industrie bien sûr, l’industrie du tourisme et du voyage, est la plus impactée. C’est une industrie qui emploie 140 millions de personnes dans le monde, qui fait 10 % du PIB mondial. Dans certains pays c’est même 20 % – la Grèce et les Seychelles, par exemple. Cela impacte donc beaucoup l’économie mondiale.

Contrairement au gouvernement de Transition du Mali, nous avons réduit drastiquement nos charges puisque nous n’avions plus de recettes. Nous avons dû arrêter beaucoup de projets d’investissement, nous avons dû malheureusement ne pas renouveler certains contrats, notamment les CDD.
Mais nous avons quand même eu la compréhension de nos bailleurs de fonds, de nos prêteurs, qui ont gelé le service de la dette, ce qui nous permet de survivre. Nous sommes en train de discuter avec ces prêteurs pour restructurer la dette afin de la rendre soutenable.
L’année 2021 sera aussi difficile que 2020, mais je table sur la mi-2022 pour une bonne reprise.

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« C’est la force du Groupe Azalaï
qui nous a permis de tenir »

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En quelle manière la crise vous a-t-elle conduit à revisiter votre modèle d’activité touristique ?

Mossadeck Bally – En toute crise, il faut voir aussi une opportunité. C’est une opportunité pour notre industrie de se réinventer. Nous nous sommes rendus compte, par exemple, que nous nous focalisions beaucoup trop sur le voyageur qui vient de l’extérieur, et pas assez sur le business local. Nous avons développé le business local et cela nous a permis d’engranger un peu de recettes. Le Continent doit développer le tourisme intra-africain et national. Par exemple, les Sénégalais ne pouvaient plus voyager hors de leur pays, mais le week-end ils remplissaient les hôtels de la Petite Côte.

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Mossadeck Bally, PDG du Groupe Azalaï Hôtels © Handy Photo

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Il est grand temps que nous découvrions nos pays, que nous passions nos vacances dans nos pays pour alimenter le secteur du tourisme qui est vital.
Le tourisme génère des milliards de chiffre d’affaires et il est transversal : il emploie du monde, il paie des taxes aux municipalités, aux États, il forme des jeunes. Nous avons deux écoles de formation aux métiers de l’hôtellerie. Donc, on se réinvente.

C’est aussi l’opportunité, pour nous, de regarder toutes nos lignes de dépenses et de faire des économies. En période d’abondance, il y a des choses que l’on ne voit pas, mais que l’on remarque en temps de crise. Le système d’externalisation va ainsi beaucoup se développer : au lieu d’avoir des équipes qui exercent certaines tâches subalternes, non essentielles, on peut les externaliser. Pour que les directeurs d’hôtels se concentrent sur leur métier qui est d’accueillir des clients et de rendre leur séjour agréable et inoubliable.

Vous soulignez volontiers que le personnel du Groupe Azalaï a fait preuve d’une belle solidarité… mais comment ? Suivez la suite avec nos confrères d’Africapresse à travers ce liens ci-dessous :

Mossadeck-Bally-PDG-du-Groupe-Azalai-Hotels-Pour-combattre-la-corruption-en

Mali-Assimi Goïta en 168 heures et en vrai leader, la confiance rétablie et la renaissance de l’espoir!

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Par croissanceafrique

En une semaine, du 25 mai au 4 juin 2021, le virus Assimi Goïta est devenu la pandémie patriotique qui continue de contaminer ses compatriotes tant de l’intérieur que de la diaspora pour le Mali Koura . Les maliens ont fait allégeance au Drapeau national pour un nouveau départ qui portera ce drapeau au firmament.

En essayant de faire un résumé de la semaine du Colonel Assimi Goïta, nouveau Président de la Transition, Chef de l’Etat du Mali pour mener à bon port le bateau de la Transition, Mali , nous pouvons affirmer que le nouvel homme fort du Mali est un vrai leader légitime et charismatique, rassembleur et surtout imperturbable. Les maliens ont compris que le Colonel Assimi Goïta a également du respect pour les partenaires de la communauté internationale engagés au Mali depuis 8 ans pour la stabilité, la paix et la sauvegarde de notre souveraineté territoriale à travers la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger et signé à Bamako.

Pendant une semaine de pression et de stress, notre pays fut acculé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, la CEDEAO, l’UA, des partenaires stratégiques historiques.

Aujourd’hui le Colonel Assimi Goïta est considéré comme le sauveur du Mali.

Grâce à son approche participative par une communication de proximité , ses compatriotes l’ont vite adopté et ont adhéré à sa vision.

Imperturbable, calme, et pragmatique avec sa grande dose de malianeté , celui-ci même qui a été propulsé au devant de la scène nationale et internationale à la faveur des événements du 18 août 2020 incarne désormais l’espoir de tout un peuple . Il souhaiterait être lui-même l’exemple en invitant ses contemporains à lui emboîter le pas et tourner ensemble la page de 60 ans d’indépendance de notre beau pays. 60 ans de sommeil et un rêve brisé avec son lot de martyrs de mars 1991 dont le sang constitue de nos jours les terreaux fertiles de ce qui va favoriser le changement à partir de 2022.

Il force l’admiration de ses concitoyens de jour en jour. Assimi est un vrai patriote, il parle peu mais semble être pragmatique.  » N’eussent été les exigences du monde entier pour l’application de la démocratie, notre pays aurait pu le garder comme président de la République durant 20 ans afin qu’il aille au fond de ses idées et initiatives » a estimé une dame d’environ 50 ans . Un autre jeune de 25 ans de dire que  » Assimi est jeune comme moi, il a l’avenir devant lui , il ne doit pas se presser , il serait un autre ATT »

Ces populations maliennes sont plus que jamais déterminées et engagées à l’accompagner dans sa méthodologie inclusive pour enfin sortir de l’auberge.

Ces populations aujourd’hui ne veulent que le changement, pour manger, boire, dormir dans la quiétude, rêvent d’une armée forte et républicaine, aspirent à des élections transparentes et apaisées, la proximité avec ses dirigeants , la justice sociale, l’éducation, la santé……

En une semaine, le climat socio-politique qui a longtemps fait souffrir les populations maliennes s’est calmé .

Ce qu’il a réussi à concrétiser en une semaine n’était pas envisgeable compte tenu de la situation difficile dans laquelle le Mali se trouve depuis 2012.

A pas de charge, humble , organisé, méthodique , il a rencontré la classe politique, la société civile, les chefs religieux et coutumiers, les organisations syndicales, la jeunesse, le patronat, les communicateurs traditionnels…Le seul mot d’ordre à l’issue de ces entrevues, était le rassemblement, le pardon, l’union sacrée, le sursaut national, le Mali , la nouvelle jeunesse malienne, la sécurité, l’armée.

L’incroyable était qu’il remette les pièces du puzzle Mali au M5-RFP. Il a annoncé dans la foulée de ses entrevues qu’il attribuera à ce mouvement de changement, le poste de Premier ministre.

La deuxième semaine de Assimi Goïta qui va commencer ce lundi 7 juin 2021 sera également déterminante pour la suite de sa vision . Il devrait composer autour de lui avec de vrais leaders et patriotes à son image pour continuer à avoir la confiance de ses compatriotes et de rassurer la communauté internationale. Il devrait rassurer la communauté internationale pour la levée immédiate des suspensions de notre pays au niveau des instances africaine et internationale. Lui qui a déjà assuré ses compatriotes durant ses entrevues qu’il n’a aucun agenda et qu’il respectera le délai de 18 mois requis pour la transition , doit être compris par nos partenaires internationaux , la Minusma, le Système des Nations unies, l’Union européenne, l’UA, la CEDEAO….

Assimi Goïta serait-il l’ultime solution et la dernière chance pour le Mali d’abord et ensuite pour la communauté internationale afin que la dernière digue contre le terrorisme, le jihadisme, la violence ne cède en défaveur du monde entier ?

Crédits photographies : Malick Konaté et Réseaux sociaux.

Mamadou Camara Madou’s

Mali: La Banque mondiale annonce une suspension temporaire de ses opérations

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Le Monument de la Paix, également connu sous le nom de Monument à la Paix, est l'un des nombreux monuments intéressants situés dans la capitale et aussi le plus grand de la République ouest-africaine du Mali.

Par croissanceafrique

Ce vendredi 04 juin 2021, la banque mondiale annonce à travers un communiqué de presse, qu’elle observera une pause temporaire de ses décaissements jusqu’à ce que la situation soit plus claire au Mali. 

La Banque mondiale suit attentivement l’évolution de la situation politique actuelle au Mali, laquelle situation appelle au déclenchement de la politique opérationnelle de la Banque sur les gouvernements de fait (Politique opérationnelle OP 7.30). 


« A la suite des évènements du 24 mai 2021, nous avons demandé à nos services de décaissement d’observer une pause temporaire des décaissements, jusqu’à ce que la situation soit plus claire. Cette pause se traduit par le non-traitement des demandes de décaissements reçues après le 24 mai, et de celles reçues mais non traitées avant le 24 mai. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de vos projets et dans le but d’assurer un suivi fiduciaire approprié du portefeuille durant la période de la pause, nous vous invitons à suivre les mesures transitoires ci-dessous relatives à la gestion financière et à la passation des marchés« , souligne, le communiqué de presse de l’administration Breton Woody.

Il s’agit des traitement des dépenses récurrentes : Seules les dépenses récurrentes de fonctionnement (loyer, honoraires/salaires, frais de gardiennage et de sécurité, téléphone, internet, fournitures et consommables de bureaux, carburant) sont autorisées ;

Autorisations préalables requises : L’exécution de toute activité (même celles approuvées dans le PTBA) ainsi que tout paiement autre que ceux cités au point 1 doivent obtenir une autorisation écrite préalable du Chargé de projet (TTL) ;

Etat de lieu des contrats en cours : La transmission de la liste de tous les contrats en cours aux TTLs respectifs afin de définir les contrats dont l’exécution pourra continuer et ceux dont l’exécution pourra faire l’objet d’un arrêt temporaire tout en respectant les dispositions réglementaires relatives à la gestion des contrats en vigueur. Les spécialistes de passation des marchés et de gestion financière de la Banque se tiennent à votre disposition pour vous accompagner dans la mise en œuvre de ces dispositions.

Daouda Bakary Koné

Quel destin pour notre agriculture ? (Suite et fin)

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Image d'llustration

Croissanceafrique


Déjà en 1959 /60 notre production arachidière était à 930 000 tonnes ,60 ans après nos services techniques agricoles à travers des estimations ou sondages nous révèlent que celle ci a atteint la barre de 1 millions 800 mille tonnes.


Chiffre d ailleurs contesté par la plupart des organisations paysannes .Même vérifié celà démontre que notre agriculture a évolué en termes de productions et de rendements trop faibles. Nos ambitions dans ce sens restent en dessous d un réalisme de production.
Pourtant nos autorités estiment avoir fait des efforts .


Récemment le ministre de l agriculture nous renseigne sur la production céréalière quantifiée à 3600000 tonnes .Est ce vrai ou faux ? Ce n est pas le questionnement si le réel ne vient pas confirmer ces estimations .


De la nouvelle politique agricole imposée par les institutions de Bretton Woods nous avons eu qu à constater un immobilisme au sein des exploitations agricoles familiales.


Le seul changement constaté est l irruption de l agrobusiness qui vient à travers un accaparement des terres prononcé bousculer les productions issues des exploitations familiales sur le marché local .


Les cris de détresse des maraîchers nous venaient de partout. Les producteurs arachidiers ont eu par la mise à contribution des chinois à se garantir des prix suffisamment intéressants.


De cette situation particulière se révèlent des disfonctionnements dans le système de commercialisation des oléagineux.
Ces faits devraient amener le ministre de tutelle à en apporter des solutions sinon lorsque les chinois choisiront d autres alternatives notre production arachidiere risque de connaître des perturbations qui vont se répercuter sur les prix â l achat.


Lorsque le président faisait sa visite économique à Kaffrine, Kaolack et Fatick il avait instruit au ministre de l agriculture de revoir le cadrage juridique des coopératives mais jusque là rien n est fait .
Pour dire que notre cadence ne plaide pas pour un développement de notre agriculture.


A travers ces coopératives on pouvait régler une bonne partie des problèmes qui empêchent une meilleure mutualisation des efforts pour l agriculture.


Du processus de production allant du financement â la commercialisation en passant par la transformation les coopératives une fois organisées et mises en chantier pourraient les prendre en charge. L’approvisionnement en intrants constitue un facteur limitant .

N’Diamé Thiam

Côte d’Ivoire : Des opérateurs économiques français explorent des opportunités d’investissement

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Par croissanceafrique

Dans la politique d’implantation des entreprises françaises en Côte d’Ivoire, la Banque publique d’investissement (Bpi) de l’Etat français a mis en place un nouveau mécanisme de mise en relation entre les entrepreneurs africains et français. Dénommée « Inspire & Connect », cette nouvelle plateforme a démarré à Abidjan le 2 juin 2021 pour s’étendre par la suite au Kenya en passant par le Maroc.

Concernant l’étape d’Abidjan, près de 350 opérateurs économiques ont participé à des sessions de panels et de rencontres B to B. Objectif, voir dans quels domaines d’activités ils peuvent investir dans une sorte de partenariat gagnant avec la Côte d’Ivoire.

Pour le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, ces entrepreneurs français peuvent prendre leur place dans le nouveau Plan national de développement (Pnd 2021-2025) qui vise, pour le gouvernement, à réaliser la transformation économique et sociale et permettre à la Côte d’Ivoire d’atteindre à l’horizon 2030, le rang de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Estimé à près de 59.000 milliards de FCFA, ce nouveau plan inclut une part de 43.646,4 milliards de FCFA du secteur privé, soit 74% et 15.353 milliards de FCFA pour le financement le public, soit 26%. Les secteurs à explorer, selon le ministre, sont l’éducation, la santé, les infrastructures, entre autres.

Un jour avant, Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpi France, et le ministre Adama Coulibaly avaient signé un protocole d’accord visant, pour cette banque française, à accompagner le gouvernement ivoirien à réfléchir à la création d’une banque publique au profit des entrepreneurs ivoiriens. Afin de développer l’entreprenariat en Côte d’Ivoire.

Signature de la convention de concession de 3 projets de mini-réseaux solaires (Essor) en RDC

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UKCI investit 32,7 millions USD dans un véhicule de financement dédié aux projets d’énergies renouvelables

Par croissanceafrique

Aux côtés des sociétés Gridworks Partners et AEE Power Ventures, le Groupe industriel panafricain Eranove a signé avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), représenté par le Ministre congolais des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, M. Mwenze Mukaleng, la convention de concession de 22 ans pour la conception, le développement, le financement, la construction, la production, l’exploitation, l’entretien, la commercialisation, la distribution et la maintenance de trois mini-réseaux solaires dans les villes de Gemena, Bumba et Isiro, dans le nord de la République Démocratique du Congo. Étaient également présents à cette cérémonie de signature, les Gouverneurs des trois provinces concernées, l’Ambassadrice du Royaume-Uni en RDC ainsi que le Coordonnateur de l’Unité de coordination et de gestion de projet (UCM), organe de gestion indépendant rattaché à la Présidence.

Issu d’un appel d’offres international lancé en janvier 2019, ce projet baptisé « Essor » doit permettre d’approvisionner 460 000 habitants dans ces trois localités choisies pour l’absence de solutions alternatives opérationnelles fiables, abordables et propres d’électrification à court et moyen terme, et ce malgré leur dynamisme économique. La société « Moyi Power », « la puissance du soleil » en lingala, a été créée pour mener à bien ce projet.

En desservant à terme 1,4 million d’habitants, ce projet « Essor », lancé par le Ministère congolais de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques (MERH) en partenariat avec le gouvernement du Royaume-Uni, fait figure de modèle dans le domaine de l’énergie renouvelable distribuée par sa taille et sa masse critique.

Moyi Power mettra en oeuvre des réseaux électriques locaux isolés qui distribueront de l’électricité aux foyers et aux entreprises à partir de sources renouvelables telles que l’énergie solaire et éolienne – indépendamment du réseau national.

Un financement d’environ 100 millions de dollars (82 millions d’euros) – en fonds propres du consortium, en dette fournie par les institutions de financement du développement (IFD) et en subventions en capital – sera mobilisé par le consortium pour le déploiement des trois sites. À l’issue du bouclage financier et des autres accords contractuels, Moyi Power entamera la construction des trois centrales électriques et des réseaux de distribution associés.

« Cette signature marque le lancement concret d’un projet de développement significatif pour le Groupe Eranove comme pour la RDC, afin d’améliorer l’accès à l’électricité. Ce modèle de partenariat public-privé combine des expertises locales africaines et internationales pour répondre aux besoins spécifiques des usagers et optimiser des ressources naturelles. Les mini-réseaux synthétisent parfaitement le modèle vertueux que notre Groupe promeut sur le continent puisqu’ils permettent d’approvisionner en énergie des zones qui en sont dépourvues, isolées, de pallier le déficit d’infrastructures tout en assurant une continuité de l’accès à l’électricité et des services de qualité. Cette innovation constitue une complémentarité aux réseaux interconnectés à fort potentiel pour répondre aux défis du développement économique et social et de lutte contre le réchauffement climatiqueNous remercions une fois de plus l’État congolais pour sa confiance ainsi que l’ensemble de nos partenaires pour leur appui », a déclaré M. Marc Albérola, Directeur Général du Groupe Eranove.

Outre le Groupe Eranove qui apportera son savoir-faire en matière d’exploitation, de maintenance des ouvrages de production, de distribution et de la commercialisation, ce consortium international réunit Gridworks Partners, plateforme de développement et d’investissement spécialisée dans le transport et la distribution d’électricité hors réseau en Afrique détenue à 100 % par la Banque de développement britannique (CDC), et le Groupe AEE Power Ventures présent dans 13 pays africains dans le secteur de la construction des infrastructures électriques.

« Nous sommes heureux de donner le coup d’envoi à cette nouvelle aventure que constitue Moyi Power. Nous sommes heureux de la mener aux côtés du Groupe Eranove et d’AEE Power Ventures, et nous sommes fiers de servir le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et ses habitants », a déclaré M. Simon Hodson, Directeur général de Gridworks.

« AEE Power est engagé depuis de nombreuses années dans le secteur de l’énergie en Afrique, tout particulièrement en RDC. Nous nous réjouissons de participer au projet Essor aux côtés de nos partenaires du consortium et des autorités congolaises. Nous sommes convaincus que la participation de capitaux et compétences privés est essentielle au développement du secteur de la distribution d’électricité sur le continent et nous sommes ravis d’être partie prenante dans ce projet pionnier », a affirmé M. José Ángel González, Président d’AEE Power.

« Ce projet constitue un point d’orgue pour la République Démocratique du Congo qui peut miser sur de très importantes ressources énergétiques naturelles et renouvelables afin de répondre au déficit de production électrique tout en répondant présent au défi de la transition environnementale et climatique. Le programme Essor permet en effet d’apporter un accès pérenne à une énergie nécessaire pour améliorer les conditions de vie et accroitre les opportunités d’activités économiques. Gemena, Bumba et Isiro ne sont qu’un début ! », a conclu le Ministre congolais des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité, M. Olivier Mwenze Mukaleng.

Le projet Essor, qui prévoit à terme d’équiper 23 localités supplémentaires, devrait aussi avoir un impact significatif sur le changement climatique en réduisant les émissions de carbone grâce au déplacement de la production de diesel – alors que la République démocratique du Congo ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17 % d’ici 2030 alors que le taux d’accès à l’électricité est de 10%.

Dans une approche de partenariat public-privé, solide et pérenne, le Groupe Eranove a financé, structuré et exploite également plusieurs projets en Côte d’Ivoire (centrale d’Atinkou à cycle combiné gaz-vapeur de 390 MW, aménagement du fleuve Cavally), au Gabon (centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui, 73 MW et 15 MW, et usine d’eau potable d’Orélo de 140 000 m3/jour), au Togo (centrale de Kékéli à cycle combiné gaz-vapeur de 65 MW), au Mali (centrale hydroélectrique de Kénié de 56 MW) ainsi que d’autres projets.

En Côte d’Ivoire également, la filiale du Groupe Eranove de gestion de service public, la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE), opère pour le compte de l’État de Côte d’Ivoire, les segments Production, Transport, Distribution et Commercialisation de l’énergie électrique. Par ailleurs, la CIE déploie le Programme Électricité Pour Tous (PEPT) qui a permis de raccorder 1 022 000 foyers aux services d’électricité, sur la période 2015-2020, avec des branchements-abonnements et des kits d’installation à coût réduit.