Par croissanceafrique
Au Mali plusieurs Etats et organisations internationales ont condamné le coup de force. Il s’agit notamment de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne. Par ailleurs, Finanacialafrik a décidé de mettre la lumière sur l’identité et la capacité des putschistes du jour. Ensuite, nous allons donner des aperçus qui ont motivé ce coup de force au Mali. Ici, nous parlons des derniers détails d’un coup de force. Lisez.
Dans un communiqué conjoint les
chefs d’Etat de la cedeao, de l’UA ont condamné avec énergie cet acte d’une
gravité extrême qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions
pertinentes de la CEDEAO et de l’Union africaine. Ils demandent aux militaires
de retourner en casernes.
Dans un tweet, le secrétaire
général de l’ONU, Antonio Guterres a
rappelé « au calme » au Mali et à la « libération inconditionnelle » de ses
dirigeants civils, arrêtés dans la journée par les militaires. « Je suis
profondément préoccupé par les informations sur l’arrestation des dirigeants
civils chargés de la transition au Mali ». Toutefois, la communauté
internationale rappelle aussi son soutien à la Transition qui doit maintenir
comme priorité l’organisation de l’élection libre dans le délai imparti.
A son tour, le chef de la
Minusma, El Ghassim Wane, qui vient juste prendre service de l’organisation
onusienne, est rentré en urgence à
Bamako, lundi soir, alors qu’il effectuait une
visite dans le centre du Mali.
Aussi, il faut rappeler médiateur
de la Cédéao dans la crise malienne et ex-président nigérian, Goodluck Jonathan
est attendu à Bamako ce mardi.
Profondément préoccupé par la
détention des dirigeants civils de la transition malienne. La communauté
internationale appelle au calme et exige leur libération inconditionnelle.
Ainsi, le Guteres affirme que son représentant
spécial travaille avec la CEDEAO, l’UA et les acteurs internationaux soutenant
la transition politique en cours pour une sortie honorable de ladite crise.
Réaction de la classe politique Malienne
Housseyni Amion Guindo
président de la CODEM (convergence pour Développement du Mali) est le premier
homme politique malien a condamné le coup de force. « Je condamne avec la plus grande
fermeté les événements en cours dans notre pays. J’exige la libération
immédiate et sans conditions du Président de la Transition, son excellence Bah
N’Daw et du Premier Ministre Moctar Ouane », a-t- il déclaré. Soudain son
message a été suivi par l »ancien premier ministre Moussa Mara,
« Très triste d’apprendre les arrestations du Président de la transition,
du Premier ministre et de certains de leurs collaborateurs. Condamnation sans
équivoque de toute prise de pouvoir par les armes, que cela soit dans une
transition où pendant un régime constitutionnel ».
Moussa Mara exige
et demande la libération sans condition des responsables et la poursuite
normale de la Transition. Pour lui, « Seul le dialogue peut nous permettre
de dépasser les incompréhensions et d’avancer ensemble vers le retour à un
ordre constitutionnel normal », a-t- il exigé.
A son tour, le comité local de
suivi de la transition composé de tous les représentants de la communauté
internationale au Mali n’a pas manqué d’affirmer son inquiétude. C’est
pourquoi, il a exigé « la libération immédiate et inconditionnelle » des
autorités de transition arrêtées. Toutefois, le
comité ajoute dans son communiqué
que les auteurs de l’arrestation du Premier ministre et du président de la
transition « seront personnellement rendus responsables de leur sécurité ».
« Cet acte est
condamnable, ça décrédibilise tout le processus, çà affaiblit les processus en cours
et çà affaibli l’autorité de l’Etat donc indignons-nous », Martèle Yeah
Samaké ancien Ambassadeur du Mali en
Inde et chef du PACP (Parti Pour l’Action Civique et Patriotique).
Incertitudes
sur le sort de la transition au Mali
Cependant après l’arrestation
du Président Bah NDaw et du Premier ministre Moctar Ouane lundi soir, par les
militaires, Bamako s’est réveillé dans l’incertitude sur le sort de la
transition. Il s’agit d’une nuit calme, sans manifestation, sans violence ni
scènes de pillages, aucune démission n’a été actée pour l’heure. Mais avant
d’aller au lit hier soir, nous avons eu
la confirmation que plusieurs responsables militaires et politiques ont arrêté.
Pour l’heure nous ignorons leur identité.
Des
réunions nocturnes
Tard dans nuit du lundi au
mardi, nous avons appris que de l’ex Comité national pour le salut du peuple
(CNSP), a entamé des échanges avec des hommes politiques. Pour cela, il faut citer le M5-RFP,
qui, à son tour, aurait été reçu à
Kati. Pour rappel, le Mouvement du 5 juin, (M5-RFP) est la seule organisation
associative qui s’oppose à la transition. Le Mouvement est composé de plusieurs
associations, partis politiques et mouvements politiques. Il est actuellement
dirigé par Dr Choguel Kokala Maiga, président du comité stratégique. Pour
l’instant, ne filtre de leur rencontre nocturne. Le M5-RFP reste vigilant dans
ses jeux même s’il pense que la primature doit leur revenue.
Qui
sont les putschistes ?
Il s’agit du colonel Modibo
Koné ancien ministre de la sécurité et de
la protection civile et le second n’est d’autre le colonel Sadio Camara, également
ancien ministre de la défense et des anciens combattants. Selon plusieurs
sources sécuritaires, ce dernier est l’un des hommes qui les intègre de la garnison
militaire de Kati. « Sadio camara est un homme intègre et populaire. Il
est aimé dans les camps et cela est dû à son intégrité morale et il est
efficace en plus », nous confirme un de ses proches collaborateurs sous
couvert d’anonymat. Quant au colonel Modibo Koné, il est connu par son sérieux
dans le milieu de la garde nationale, selon des sources militaires. Ce dernier détient
la confiance de sa famille militaire (garde nationale du Mali). Il est de la même
promotion que le colonel Sadio Camara, l’un des purs produits de la Russie, çà,
il ne cache pas ! Ils accusent le président et son premier ministre d’avoir
été écarté sur la liste du gouvernement.
Pour eux, la première liste préétablie a été changée au détriment de la
junte . Une chose qui est inadmissible, selon des sources militaires.
Aussi, la junte accuserait le premier ministre d’avoir fait le jeu de la France
dans l’achat des armements militaires au profit de la Russie. Confirmation ou
infirmation, Finanacialafrik n’a pas eu d’information sure (infos pas confirmées)
sur cette partie du dossier. Mais, çà
été dit et çà se parle actuellement partout dans salons feutrés.
Il faut rappeler qu’un grand rassemblement est prévu ce soir à la bourse du
travail de Bamako. Selon les organisateurs qui ne sont d’autres que la population
à majorité jeune, le but est de dénoncer le coup de force au Mali. Selon plusieurs
observateurs, le coup d’Etat ne doit pas être un « moyen pour s’octroyer
du pouvoir ». Pour cela, d’aucuns pensent que la voie pour s’octroyer du
pouvoir n’est d’autres que l’organisation des élections démocratiques au Mali. Il
faut noter que les personnalités arrêtées ne sont jusqu’à présent pas libres.
Daouda Bakary Koné