Accueil Blog Page 1161

Mali: Bah N’Daw et son premier Moctar Ouane ont été libérés

0

Par croissanceafrique

Retenus dans le camp militaire de Kati depuis lundi après-midi par la junte du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), les deux dirigeants maliens Moctar Ouane et le désormais ex président de la transition ont été libérés ce jeudi 27 mai 2021.

Précédemment, ils avaient été reçu audience hier mercredi 26 mai au matin, à travers une forte délégation de la communauté internationale notamment de la Cédéao, de l’Union africaine et de la Minusma. Cette délégation conduite par le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan se tenait dans le cadre d’une première médiation allant dans le sens de trouver une issue à la crise que traverse le Mali depuis le nouveau coup des militaires du CNSP, mécontents du nouveau gouvernement annoncé lundi, qui ne reconduisait pas deux des leurs.

Par ailleurs, le colonel Goïta avait indiqué, mardi dans la soirée, avoir écarté les deux hommes en les accusant d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président en charge des questions de sécurité.

« Lorsque nous sommes arrivés, ils ont lu leur lettre de démission qui était déjà prête. Nous ne pouvons pas exclure qu’ils aient démissionné sous la contrainte. Nous apprécions pas la méthode », a déclaré, une source diplomatique de la CEDEAO.

Daouda Bakary Koné

Le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Ousmane Diagana, en visite au Sahel

0

Par croissanceafrique

BAMAKO, 24 mai 2021Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale, entamera demain son premier voyage officiel, depuis sa prise de fonction en juillet 2020. Cette visite qui aura lieu du 25 mai au 3 juin 2021, le conduira respectivement , au Burkina Faso et au Niger, l’étape du Mali reportée pour une date ultérieure.

La Banque mondiale est déterminée à soutenir une reprise résiliente dans la région du Sahel avec une approche intégrée dans le cadre de l’Alliance Sahel. Cette région est une priorité absolue pour l’Association internationale de développement (IDA) – le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. L’ambition est de renforcer et coordonner les efforts de développement et de stabilisation des pays du G5 Sahel et de les soutenir financièrement grâce à l’augmentation inédite des ressources disponibles pour cette région qui s’élèvent à 8,5 milliards de dollars de ressources IDA.

La seconde étape de cette visite sera le Burkina Faso où M. Diagana pourra faire part aux autorités burkinabè, de la volonté de la Banque mondiale de soutenir davantage les efforts du pays en matière de développement économique et social. Il rencontrera également les partenaires au développement, des représentants d’organisations de la société civile et échangera avec des élèves du Lycée scientifique de Ouagadougou.

La visite se poursuivra au Niger où le vice-président rencontrera les plus hautes autorités nigériennes, les partenaires du développement, un groupe de parlementaires, ainsi que les acteurs de la société civile. Pour apprécier l’évolution de certains des projets financés par la Banque mondiale, la délégation visitera notamment un site d’apprentissage agricole, et assistera au lancement du projet d’amélioration des apprentissages pour l’obtention de résultats dans l’éducation (LIRE).

Cette visite intervient alors que la Banque mondiale vient de finaliser sa stratégie pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, dont les quatre objectifs visent à établir un nouveau contrat social entre les citoyens et l’Etat, œuvrer à plus d’emplois de meilleure qualité, renforcer le capital humain et améliorer la résilience climatique.

Mali : Pour favoriser la participation des jeunes dans la gouvernance ; l’association « AJRCM » joue sa partition

0

Par croissanceafrique


Dans le cadre de la mise en œuvre du programme Harmonisation et Innovation au Bénéfice des Initiatives de la Société Civile d’Utilité Sociale (HIBISCUS), l’Association des Jeunes pour la Renaissance de la Culture Malienne (AJRCM) a procédé le vendredi 21 mai 2021 au lancement de son projet intitulé « projet d’appui à l’émergence du leadership jeune dans la gouvernance des six (6) communes du District de Bamako ». Le montant du projet s’élève à plus de 8 millions FCFA, un financement de l’Union Européenne. C’était à la direction nationale de la femme en présence de la directrice régionale de la jeunesse et du sport de Bamako, Tounkara Mariam Camara, du maire de la commune 5, Amadou Ouattara, du président de l’AJRCM, Ibrahim A Maïga.
Globalement, le « projet d’appui à l’émergence du leadership jeune dans la gouvernance des six (6) communes du District de Bamako » vise à favoriser une meilleure participation des jeunes dans le processus de l’élaboration du Plan de Développement Économique, Social et Culturel (PDESC) et dans la gestion des affaires politiques et publiques locales. De façon spécifique, il vise entre autres à assurer une formation de trente jeunes leaders d’association, issus des six communes de Bamako sur la gouvernance locale et la citoyenneté active; accompagner la démultiplication des formations dans les six (6) communes de Bamako; sensibiliser des leaders politiques et des populations sur la participation citoyenne dans la gouvernance locale et pour inciter les jeunes à participer dans l’élaboration et la mise en œuvre du PDSEC; initier des concertations entre les jeunes et les élus locaux dans les 6 communes de Bamako dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre du PDSEC.
Pour le président de l’AJRCM , Ibrahim A Maïga, la promotion de la jeunesse malienne se situe au cœur du développement social, qui s’inscrit à son tour dans la dynamique du développement humain durable du Mali. Malgré les efforts fournis par les autorités, les jeunes restent confrontés à l’analphabétisme, au chômage et à la faible participation aux instances de décisions et à la vie publique, souligne Ibrahim A Maïga qui ajoutera que les jeunes ne sont pas conscients des enjeux véritables de leur participation dans l’élaboration et la mise en œuvre du PDSEC. Pour lui, cette situation ne favorise pas l’ancrage durable et l’approfondissement de la démocratie. Pour ce faire, avec les réformes en cours au Mali, il estime qu’il est impérieux d’agir pour réduire la mise à l’écart des jeunes à travers une formation reproductive et une sensibilisation des leaders politiques et de l’ensemble de la population malienne.
Quant au maire de la commune 5, Amadou Ouattara, cette initiative de l’AJRCM est salutaire et souligne que le développement est d’abord endogène avec l’implication des populations. Il est rassurant dit-il, d’avoir des jeunes qui veulent relever le défi en s’impliquant dans la gouvernance des différentes communes du District de Bamako.
Pour la réussite de la mise en place de ce projet, la direction régionale de la jeunesse et du sport de Bamako apporte son accompagnement technique qui est une des missions régaliennes de ce département, affirme Tounkara Mariam Camara. Pour ce faire, elle affirme d’avoir instruit à sa division chargée de la jeunesse d’être le point focal pour la visibilité et le rayonnement du projet au sein des six (6) communes du District de Bamako. Par ailleurs, elle estime que le Mali a besoin de la mobilisation de toute sa jeunesse pour un engagement citoyen, de noble portée patriotique.
IB KONE

Mali: Bamako a abrité la 2ème édition des Journées d’information et de sensibilisation sur le RAMU :

0

Par croissanceafrique

« Ensemble relevons le défi de la lutte contre la fraude dans la mise en en œuvre du RAMU», tel est le thème retenu pour concrétiser la deuxième édition des Journées d’information et de sensibilisation sur le Régime d’Assurance Maladie Universelle. Organisées à l’initiative de l’Association des Diplômés Demandeurs et Initiateurs d’Emplois (ADIDE), ces journées ont pour objectifs de mettre en relief les efforts consentis par la CANAM et la CMSS en tant qu’organisme gestionnaire délégué dans la mise en œuvre de l’AMO et de réitérer l’engagement de l’ADIDE à accompagner l’Assurance Maladie Universelle (RAMU) dans sa phase d’opérationnalisation. Le RAMU et la lutte contre la fraude à l’assurance maladie est un sujet d’actualité très pertinent dans le paysage de la protection sociale de notre pays. Pour le secrétaire exécutif national de l’ADIDE, Boubacar M. Traoré, le choix de ce thème contribuera sans nul doute, à la mise en œuvre du plan de prévention et de lutte contre la fraude engagé par les organismes chargés de la protection sociale.
Le RAMU prend en charge l’ensemble de la population.
Le représentant de l’ADIDE estime quand à lui que Mme SANGARE n’a cessé d’apporter des innovations dans la gestion de la CMSS.
Saisissant l’occasion pour souligner que la fraude est un comportement nuisible, la Directrice Générale de la CMSS, Mme Diéminatou SANGARE a indiqué qu’ Il appartient à tous de l’endiguer par des actions individuelles et collectives. Enfin, la Directrice Générale de la CMSS a rappelé que le RAMU constitue une extension salutaire de la couverture sociale à l’ensemble de la population qu’il convient de soutenir et d’accompagner par des actions de sensibilisation et d’information contre les pratiques dangereuses et nuisibles à sa survie.
Pour sa part, le Directeur Général de la CANAM, le général de brigade, Boubacar DEMBELE, a saisi le cadre pour rendre hommage à la CMSS à travers sa Directrice Générale pour l’engagement qu’elle a fait montre dès son arrivée à la tête de cet organisme pour atteindre un résultat satisfaisant.
C’est pour reconnaitre cet engagement que l’ADIDE a décerné à la Directrice Générale Mme Diéminatou SANGARE , un trophée honorifique. Plusieurs autres personnalités se sont vus gratifier dont le père de l’AMO, l’ancien Président, feu Amadou Toumani Touré, Nouhoum Sidibé, Ankoundio Luc Togo, Mahamane Baby et bien d’autres….

Fatoumata Mah Thiam KONE, service de Communication et de Relations Publiques/CMSS

Mali: les derniers détails d’un nouveau coup de force historique à Bamako

0

Par croissanceafrique

Au Mali plusieurs Etats et organisations internationales ont condamné le coup de force. Il s’agit  notamment de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), l’Union africaine, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Union européenne. Par ailleurs, Finanacialafrik a décidé de mettre la lumière sur l’identité et la capacité des putschistes du jour. Ensuite, nous allons donner des aperçus qui ont motivé ce coup de force au Mali. Ici, nous parlons des derniers détails d’un coup de force. Lisez.

Dans un communiqué conjoint les chefs d’Etat de la cedeao, de l’UA ont condamné avec énergie cet acte d’une gravité extrême qui ne peut en aucun cas être toléré au regard des dispositions pertinentes de la CEDEAO et de l’Union africaine. Ils demandent aux militaires de retourner en casernes.

Dans un tweet, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres  a rappelé « au calme » au Mali et à la « libération inconditionnelle » de ses dirigeants civils, arrêtés dans la journée par les militaires. « Je suis profondément préoccupé par les informations sur l’arrestation des dirigeants civils chargés de la transition au Mali ». Toutefois,  la communauté internationale rappelle aussi son soutien à la Transition qui doit maintenir comme priorité l’organisation de l’élection libre dans le délai imparti.

A son tour, le chef de la Minusma, El Ghassim Wane, qui vient juste prendre service de l’organisation onusienne,  est rentré en urgence à Bamako, lundi soir, alors qu’il effectuait une  visite dans le centre du Mali.  Aussi, il faut rappeler  médiateur de la Cédéao dans la crise malienne et ex-président nigérian, Goodluck Jonathan est attendu à Bamako ce mardi.

Profondément préoccupé par la détention des dirigeants civils de la transition malienne. La communauté internationale appelle au calme et exige leur libération inconditionnelle. Ainsi, le Guteres affirme que son  représentant spécial travaille avec la CEDEAO, l’UA et les acteurs internationaux soutenant la transition politique en cours pour une sortie honorable de ladite crise.

Réaction de la  classe politique Malienne

Housseyni Amion Guindo président de la CODEM (convergence pour Développement du Mali) est le premier homme politique malien a condamné le coup de force.  « Je condamne avec la plus grande fermeté les événements en cours dans notre pays. J’exige la libération immédiate et sans conditions du Président de la Transition, son excellence Bah N’Daw et du Premier Ministre Moctar Ouane », a-t- il déclaré. Soudain son message a été suivi par l »ancien premier ministre Moussa Mara, « Très triste d’apprendre les arrestations du Président de la transition, du Premier ministre et de certains de leurs collaborateurs. Condamnation sans équivoque de toute prise de pouvoir par les armes, que cela soit dans une transition où pendant un régime constitutionnel ».

Moussa Mara exige et demande la libération sans condition des responsables et la poursuite normale de la Transition. Pour lui, « Seul le dialogue peut nous permettre de dépasser les incompréhensions et d’avancer ensemble vers le retour à un ordre constitutionnel normal », a-t- il exigé.

A son tour, le comité local de suivi de la transition composé de tous les représentants de la communauté internationale au Mali n’a pas manqué d’affirmer son inquiétude. C’est pourquoi, il a exigé « la libération immédiate et inconditionnelle » des autorités de transition arrêtées. Toutefois, le  comité ajoute dans son  communiqué que les auteurs de l’arrestation du Premier ministre et du président de la transition « seront personnellement rendus responsables de leur sécurité ».

« Cet acte est condamnable, ça décrédibilise tout le processus, çà affaiblit les processus en cours et çà affaibli l’autorité de l’Etat donc indignons-nous », Martèle Yeah Samaké ancien  Ambassadeur du Mali en Inde et chef du PACP (Parti Pour l’Action Civique et Patriotique).

Incertitudes sur le sort de la transition au Mali

Cependant après l’arrestation du Président Bah NDaw et du Premier ministre Moctar Ouane lundi soir, par les militaires, Bamako s’est réveillé dans l’incertitude sur le sort de la transition. Il s’agit d’une nuit calme, sans manifestation, sans violence ni scènes de pillages, aucune démission n’a été actée pour l’heure. Mais avant d’aller au lit hier soir, nous avons  eu la confirmation que plusieurs responsables militaires et politiques ont arrêté. Pour l’heure nous ignorons leur identité.

Des réunions nocturnes

Tard dans nuit du lundi au mardi, nous avons appris que de l’ex Comité national pour le salut du peuple (CNSP), a entamé des échanges avec des hommes  politiques. Pour cela, il faut citer le M5-RFP, qui, à son tour, aurait été  reçu à Kati. Pour rappel, le Mouvement du 5 juin, (M5-RFP) est la seule organisation associative qui s’oppose à la transition. Le Mouvement est composé de plusieurs associations, partis politiques et mouvements politiques. Il est actuellement dirigé par Dr Choguel Kokala Maiga, président du comité stratégique. Pour l’instant, ne filtre de leur rencontre nocturne. Le M5-RFP reste vigilant dans ses jeux même s’il pense que la primature doit leur revenue.

Qui sont les putschistes ?

Il s’agit du colonel Modibo Koné ancien  ministre de la sécurité et de la protection civile et le second n’est d’autre le colonel Sadio Camara, également ancien ministre de la défense et des anciens combattants. Selon plusieurs sources sécuritaires, ce dernier est l’un des hommes qui les intègre de la garnison militaire de Kati. « Sadio camara est un homme intègre et populaire. Il est aimé dans les camps et cela est dû à son intégrité morale et il est efficace en plus », nous confirme un de ses proches collaborateurs sous couvert d’anonymat. Quant au colonel Modibo Koné, il est connu par son sérieux dans le milieu de la garde nationale, selon des sources militaires. Ce dernier détient la confiance de sa famille militaire (garde nationale du Mali). Il est de la même promotion que le colonel Sadio Camara, l’un des purs produits de la Russie, çà, il ne cache pas ! Ils accusent le président et son premier ministre d’avoir été  écarté sur la liste du gouvernement. Pour eux, la première liste préétablie a été changée au détriment de la junte . Une chose qui est inadmissible, selon des sources militaires. Aussi, la junte accuserait le premier ministre d’avoir fait le jeu de la France dans l’achat des armements militaires au profit de la Russie. Confirmation ou infirmation, Finanacialafrik n’a pas eu d’information sure (infos pas confirmées) sur cette partie du dossier. Mais,  çà été dit et çà se parle actuellement  partout dans salons feutrés.

Il faut rappeler qu’un grand  rassemblement est prévu ce soir à la bourse du travail de Bamako. Selon les organisateurs qui ne sont d’autres que la population à majorité jeune, le but est de dénoncer le coup de force au Mali. Selon plusieurs observateurs, le coup d’Etat ne doit pas être un « moyen pour s’octroyer du pouvoir ». Pour cela, d’aucuns pensent que la voie pour s’octroyer du pouvoir n’est d’autres que l’organisation des élections démocratiques au Mali. Il faut noter que les personnalités arrêtées ne sont jusqu’à présent pas libres.

Daouda Bakary Koné

Mali : le colonel Assimi Goita accuse Bah N’Daw et Moctar Ouane d’avoir violé « la charte de transition.

0

Par croissanceafrique

Au Mali, le vice-président de la transition colonel Assimi Goita a indiqué dans un communiqué  qu’il s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de transition et cela, en retirant les prérogatives du  Président  Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane ainsi que toutes les personnes impliquées dans la situation suite à la violation de la charte de transition.

Selon le communiqué, c’est suite à une crise de plusieurs mois au plan national prenant en compte des grèves et manifestations diverses des acteurs sociaux et politiques, le gouvernement dirigé par  Moctar Ouane, s’est montré incapable de constituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux.

« Dans la foulée et de façon unilatérale, le président de la transition a accepté la démission du gouvernement et reconduit immédiatement le premier ministre avec pour mandat d’aller à la formation d’un nouveau gouvernement. La conséquence a été une consternation générale marquée par la persistance des grèves de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), dont l’issue est finalement une grève illimitée. Cet état de fait constitue une véritable asphyxie de l’économie malienne et partant, la garantie d’une instabilité aux conséquences incommensurables. », souligne le communiqué.

Pour lui,  une telle démarche témoigne d’une volonté manifeste du président de la transition et du premier ministre d’aller vers une violation de la charte de transition, contrairement au serment prêté lors de son investiture le 25 septembre 2020.

Par ailleurs, en sa qualité du président de l’Union Africaine, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, « a appris avec consternation l’arrestation, au Mali, du Président de la transition, Bah N’daw et de son Premier Ministre, Moctar Ouane, par des militaires. Sans détour, le président en exercice de l’UA a condamné fermement toute action visant à déstabiliser le Mali », a déclaré sur sa page facebook.

Daouda Bakary Koné

Mali: des arrestations après l’annonce d’un nouveau gouvernement à Bamako.

0

par croissanceafrique

Quelques minutes, après la publication de la liste du nouveau gouvernement Ouane II, des hommes armés se sont rendus au domicile officiel du Premier ministre Moctar Ouane.

Par l’agence France presse, le premier ministre Malien affirme ceci: « Des militaires actuellement chez moi. Ils sont en train de me conduire chez le président de la Transition », Bah N’Daw, avec lequel il partage un mur mitoyen.

D’autres sources affirment qu’ils s’agit de la junte militaire qui a reversé l’Ex président IBK: « Ce sont les hommes de l’ex-junte qui ont contraint le Premier ministre à se rendre chez le président. Ils étaient armés », nous a confirmé sous couvert de l’anonymat.

Bah N’Daw chef de l’État et Moctar Ouane, Prémier ministre en exercice

Par ailleurs, d’autres informations circulent, mais pas de confirmation. Donc prudence. Ce qui est sûre et certaine, c’est que les ténors de l’ex-junte n’ont pas approuvé le remaniement qui a vu deux des leurs quitter le ministère de la Sécurité et celui de la Défense. Et les deux sont de la Garde nationale. Depuis plusieurs jours, d’aucuns parlaient de mécontentement des militaires.

Notons qu’à travers, un communiqué d’alerte dévoilé ce soir à 19h30 minutes, l’Ambassade des États-Unis au Mali, affirme avoir reçu des rapports faisant état « d’une augmentation des activités militaires à Bamako. En cette circonstance, le communiqué indique que les citoyens américains sont encouragés à éviter les déplacements non essentiels dans la ville à ce moment-là et à surveiller les médias locaux pour les mises à jour », souligne le communiqué d’alerte de l’ambassade de Etats Unis au Mali

« Les citoyens américains sont conseillés de :Faites attention si vous êtes à proximité de grands rassemblements ou manifestations, n’essayez pas de conduire à travers les manifestations ou les barrages routiers, et Continuer à faire preuve de vigilance, vérifiez vos plans de sécurité personnelle, et restez discret », exige-t-il, le département d’État Américain à l’endroit de ses ressortissants au Mali.

Daouda Bakary Koné

Collectif des agents contractuels de l’État Appel à mobilisation à soutenir l’UNTM dans sa lutte « du mot d’ordre de grève du 24 au 28 mai 2021 »

0

Par croissanceafrique


Le collectif des agents contractuels de l’État a animé ce lundi 24 mai 2021 à la Bourse de travail une conférence de presse pour faire un appel à la mobilisation à ses militants de soutenir l’UNTM dans sa lutte pour le bien être de tous les travailleurs du Mali.


Sur les dires de M. Abou Traoré, secrétaire général du collectif, que le collectif des agents contractuels, est engagé plus jamais aux côtés de l’UNTM dans cette lutte ‹‹ légitime››, apporte son soutien.››


Pour la bonne résolution de cette crise, le collectif des agents contractuels de l’État , ‹‹ regi par les décret n°051 du 10 février 2011, invite très respectueusement le gouvernement à mettre purement et simplement en application le procès verbal de conciliation, signé le 05 février 2021 afin de restaurer les principes professionnels publics-privés pour un Mali juste et équitable entre les travailleurs.››
‹‹ Nous sommes avec l’UNTM, jusqu’à la satisfaction des doléances››, a-t-il déclaré.


Hamadoun Alphagalo

Mali: la liste du gouvernement Moctar Ouane II rendue publique (Analyse)

0
Une vue de la cité Administrative du Mali

Par Croissanceafrique

Attendu depuis plusieurs jours,  le nouveau gouvernement malien  a été rendu public, ce  lundi  24 mai   2021,  à travers la télévision nationale. Ce, une semaine après l’annonce de la démission de Moctar Ouane (1er) à la primature.

Cette fois-ci, quatre militaires figurent dans l’attelage de 25 membres. Il s’agit du général de brigade Souleymane Doucouré ministre de la Défense et des Anciens Combattants, du colonel Ismael Wagué, ministre de la Réconciliation nationale, du général de division Mamadou Lamine Ballo, ministre de la Sécurité et de la protection civile et du lieutenant-colonel Abdoulaye Maiga,  ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Les civils se partagent le reste. 


Ainsi, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale revient à Zeïni Moulaye, ancien ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite et ancien conseiller diplomatique à la présidence avec rang d’ambassadeur.


Pour leur part, Harouna Niang garde le ministère de l’Industrie du commerce et de la promotion des investissements, Boubacar Sidiki Samaké  (magistrat de classe exceptionnelle) de la Justice et des droits de l’homme,  Alhamdou AG Ilyene de la Communication et de l’économie numérique, et Harouna Toureh, Chapeaute le nouveau ministère de la promotion de la bonne gouvernance, chargé des relations avec les institutions de République Kader Sidibé à l’emploi,  du Travail et de la fonction publique.


A ceux-là, il faut ajouter le docteur Fanta Siby, ministre de la Santé et du développement social. Pour sa part, Mme Assian Sima s’occupera du ministère des Transports  et des infrastructures, alors que monsieur Alousseni Sanou laisse sa place à monsieur Dionké Diarra  qui aura la lourde tâche de piloter l’hôtel des finances (ministère de l’économie et des finances). 


Ce n’est pas tout, Mme Kadiatou Konaré est ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, alors que le professeur Diawara Aoua Paul Diallo s’occupera du portefeuille de l’Education nationale. Le département de  l’Enseignement  supérieur et de la recherche scientifique restera dans les mains du professeur Doulaye Konaté.


Quant au ministère de l’Agriculture, il sera dirigé par Mahmoud Ould Mohamed. Le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration Africaine revient à Touba Bah, un proche du Cherif de Nioro. De même, Mohamed Salia Touré, proche l’Imam Dicko, du ministère de la formation professionnelle et de la construction citoyenne.  Par ailleurs, les questions de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable seront du ressort de Mohamed AG Akeratane  alors que Mme Togo Marie Yagalé Togo aura la lourde tâche de piloter le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. 


En outre, le ministère stratégique des Mines, de l’énergie et de l’eau a été confié à  Djibril Tall  , alors que Mossa Ag Attaher un indépendantiste issu du mouvement de libération de l’ Azawad,   dirigera le ministère de la Jeunesse et des sports. Le ministère des Affaires religieuses et du culte sera du ressort du docteur Mamadou Koné. 


Cette  équipe gouvernementale aura pour mission de procéder à la refondation de l’Etat (Mali), d’organiser les élections présidentielles crédibles, de combattre l’insécurité sur toute l’étendue du territoire national, de combattre la corruption et de transférer le pouvoir à un président démocratiquement élu. Le tout dans un délai de la transition déterminé.


Daouda Bakary Koné

Grève générale au Mali : « un dialogue difficile et une négociation Complexe », dixit l’économiste Modibo Mao Makalou

0

Par croissanceafrique

L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) est une centrale syndicale qui regroupe au moins 13 syndicats de tous les secteurs d’activités socio-professionnelles de notre pays avait déclenché le lundi 14 décembre 2020 une grève de 5 jours du 14 au 18 décembre 2020. Rappelons par ailleurs que la grève du 14 au 18 décembre 2020 de l’UNTM a été précédée par un autre arrêt de travail de 3 jours (les 18, 19 et 20 novembre 2020).

L’un des griefs de l’UNTM à cette époque concernait la non satisfaction des Accords signés avec les Gouvernement du Mali qui comprenaient notamment le recrutement de 8.600 jeunes diplômés par an et pendant 3 ans.
L’actuel préavis de grève de l’UNTM contient 7 points de revendications prévoyant une grève allant du lundi 17 mai 2021 au vendredi 21 mai 2021 si les négociations échouaient avec la partie gouvernementale. Cette grève selon la plus puissante centrale syndicale du pays se poursuivra du lundi 24 mai 2021 au vendredi 28 mai 2021 et l’UNTM se réserve le droit de faire observer la grève à partir du lundi 31 mai 2021 en lui donnant un caractère illimité.

Les 7 points de revendications de l’UNTM concernent, entre autres, l’application immédiate des accords dont les délais sont à termes échus ou dépassés par rapport aux délais du Procès-verbal de Conciliation signé le 05 février 2021 ; le traitement diligent des accords dont les délais ne sont pas arrivés à terme, en vue de l’extinction du Procès Verbal de Conciliation signé le 5 février 2021 ; la prise en main par le Gouvernement de Transition des salaires des travailleurs de la COMATEX SA ainsi que le redémarrage de la production dans l’immédiat ; l’élargissement de la prime de judicature aux greffiers et secrétaires des greffes et parquets conformément à l’harmonisation du point 1.1 du Procès-verbal de Conciliation signé le 5 février 2021 ; le retour à leurs postes respectifs des 22 travailleurs du ministère de l’Administration territoriale relevés suite à la grève du 9 novembre au 22 décembre 2020, sous l’effet du décret pris en Conseil des ministres du 18 décembre 2020 ; l’application immédiate du point d’accord relatif au paiement des salaires et accessoires de salaires des fonctionnaires des collectivités territoriales du cadre de l’Administration générale conformément aux Procès-verbaux de Conciliation des 23 mai 2017, 24 mai 2018 et 26 juin 2019 ; l’application immédiate des Accords d’Etablissement des Agences de Développement Régional (ADR) du Mali.D’après le préavis de grève, toutes ces revendications ont comme support des accords dûment conclus et signés, excepté le point 5 (le retour à leurs postes respectifs des 22 travailleurs du ministère de l’Administration territoriale).

Les réclamations faites par l’UNTM peuvent-elles être satisfaites par le Gouvernement du Mali ? Le Gouvernement du Mali dispose t’il des ressources nécessaires pour trouver un accord avec l’UNTM ? Des efforts ont certes été faits par le Gouvernement du Mali pour améliorer les conditions de vie des travailleurs des administrations publiques dans le budget 2021, cependant seront-ils suffisants pour satisfaire l’UNTM ? Les besoins sont illimités mais les ressources sont limitées obligeant les Etats à faire face à des déficits budgétaires (les dépenses deviennent supérieures aux recettes) qui doivent être comblés par des emprunts et/ou l’assistance extérieure pour faire face à l’exécution des budgets nationaux qui contiennent les priorités nationales.

En effet, le projet de loi de finances 2021 adopté en Conseil des Ministres le 16 décembre 2020 a révélé un déficit budgétaire de 653 milliards FCFA contre 719 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative 2020. Aussi, le montant prévisionnel des recettes budgétaires pour 2021 s’élève à 2155 milliards FCFA tandis que celui des dépenses budgétaires s’établit à 2809 milliards FCFA. Selon le Ministère de l’Economie et des Finances du Mali, les perspectives macroéconomiques pour 2021 sont influencées par les effets de la crise sanitaire liée à la COVID-19, en plus de ceux de la situation sécuritaire toujours instable. Ainsi, le taux de croissance réelle du PIB devrait s’établir à 4,0% en 2021, après une contraction, plus sévère qu’initialement projetée, de -2,0% en 2020. Les hypothèses de prévisions budgétaires pour 2021 sont établies sur la base d’une prévision de croissance économique de 4,0% et l’inflation, mesurée par la moyenne annuelle de l’indice des prix à la consommation, est projetée à 1,5% en 2021contre 0,7% en 2020.

Les allocations budgétaires pour 2021 cibleront principalement : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; l’organisation des élections générales ; la redynamisation de la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger ; l’opérationnalisation des mécanismes de suivi de la mise en oeuvre des recommandations du Dialogue national inclusif ; le renforcement de la fourniture de services sociaux de base ; la refonte du système éducatif ; la lutte contre l’impunité et la corruption ; la promotion d’une saine gouvernance des ressources financières ; la réduction du train de vie de l’Etat ; la poursuite de la mise en oeuvre des réformes politiques et institutionnelles notamment : (i) le parachèvement du processus de réorganisation territoriale, (ii) la réforme du système électoral,(iii) l’adoption d’une nouvelle constitution et (iv) la poursuite du chantier de la régionalisation ; et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale qui permettra, entre autres d’engager le débat sur les grands enjeux sociétaux, le dialogue intercommunautaire, et créer les conditions favorisant le retour des déplacés et réfugiés.

Les prévisions de recettes budgétaires pour l’exercice 2021 s’élèveront à 2 155,161 milliards FCFA contre 2 145,627 milliards FCFA dans la Loi de Finances rectificative 2020, soit une augmentation de 9,535 milliards FCFA correspondant à un taux d’accroissement de 0,44%. Les prévisions de dépenses budgétaires au titre de l’exercice 2021 s’élèveront à 2 808,088 milliards FCFA contre 2 864,976 milliards FCFA dans la Loi de Finances rectificative 2020, soit une baisse de 56,888 milliards FCFA, correspondant à un taux de diminution de 2,99%.

Les dépenses ordinaires se déclinent en dépenses de personnel, d’acquisitions de biens et services, de charges financières, de transferts et subventions et des dépenses en atténuation des recettes, elles sont évaluées en 2021 à 1 726,67 milliards FCFA contre 1 742 milliards FCFA dans la Loi de Finances rectifiée 2020, soit une diminution de 15,21 milliards FCFA ou un taux de régression de 0,87%. Les dépenses pour le personnel se chiffrent 758 milliards FCFA (dont 439 milliards FCFA pour les collectivités territoriales) en 2021 contre 687,37 milliards (dont 224,61 milliards FCFA pour les collectivités territoriales) en 2020 soit une augmentation de +10,29%.

Aussi, les dépenses des services généraux des administrations publiques se chiffreront 740 milliards FCFA en 2021 soit 26% des dépenses budgétaires contre 712 milliards FCFA en 2020 soit 25% des dépenses budgétaires. L’Agriculture obtient une enveloppe budgétaire de 421 milliards FCFA en 2021 soit 15% des dépenses budgétaires contre 368 milliards FCFA en 2020 soit un peu moins de 15% des dépenses budgétaires. Quant à l’enseignement, les dépenses budgétaires seront de 469 milliards FCFA en 2021 soit 17% des dépenses budgétaires contre 442 milliards FCFA en 2020 soit 15% des dépenses budgétaires.

Selon le Ministère de l’Economie et des Finances, Le budget d’Etat 2021 permettra de consolider et de poursuivre l’amélioration des conditions de vie des travailleurs, entamée notamment dans le budget d’Etat 2019, à travers l’octroi des avantages de 112,649 milliards de FCFA dont : 47,316 milliards de FCFA pour la revalorisation de la grille salariale du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale, comprenant 11,510 milliards de FCFA pour le paiement du rappel pour le 2ème semestre de 2019 ; 21,605 milliards de FCFA liés à l’harmonisation des grilles ; 9,352 milliards de FCFA liés à l’augmentation de l’âge de départ à la retraite ; 7,857 milliards de FCFA pour l’indemnité de résidence des enseignants ; 7,576 milliards de FCFA pour la majoration de la grille du statut général de la fonction publique ; 4,329 milliards de FCFA liés à la majoration de la grille sur la pension ; 3,803 milliards de FCFA pour les avantages en faveur du personnel diplomatique et consulaire ; 3,189 milliards de FCFA pour la majoration de la grille des contractuels de la fonction publique.

Bamako, le 19 mai 2021

Modibo Mao Makalou
MBA