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Energie Du Mali-S A: Ce qu’il faut savoir sur les perturbations actuelles dans la fourniture d’électricité

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par Croissanceafrique

Les perturbations actuelles dans la fourniture de l’électricité, se traduisant par les nombreux délestages, s’expliquent le plus souvent par les défaillances des câbles souterrains, soumis à de fortes tensions en cette période de demande accrue, consécutive à la chaleur. Or, la desserte repose essentiellement sur ce réseau de distribution, en partie souterrain. Ce système de transport de l’électricité date de plusieurs années. Ces câbles supportent de plus en plus de charge, pour satisfaire la croissance constante de la demande. Leur état de vétusté conduit à des défaillances toujours plus fréquentes.

De même, ces infrastructures souterraines subissent les conséquences de l’urbanisation galopante, à travers des travaux d’équipements collectifs ou de voirie et parfois d’actes délictuels, du fait de certains individus qui déterrent et coupent les câbles pour les revendre frauduleusement.Voilà autant de raisons, entre autres expliquant les nombreuses perturbations dans la fourniture correcte de l’électricité, notamment dans les quartiers alimentés par ce réseau souterrain de distribution, comme l’explique Cheick Amadou Tidiane Diallo, Directeur de la distribution au niveau d’EDM-SA. Plusieurs quartiers de la Rive droite sont ainsi concernés par ces défaillances et sont soumis à d’importantes perturbations.

Des actions urgentes sont engagées par la direction générale de EDM- SA, pour trouver une solution à cette situation, source de nombreux désagréments pour les populations, poursuit M. Diallo présent sur le terrain aux côtés des techniciens de l’entreprise, engagés 24 heures sur 24 pour rechercher et détecter les points souterrains de ces défaillances afin de procéder aux réparations nécessaires et rétablir la continuité de la desserte.A cet effet, EDM-SA a fait venir par vol spécial du matériel de haute technologie, permettant d’accélérer la détection des défauts sur les câbles. Résultat : en moins de 24 heures, environ trois points de rupture des câbles de transport ont été identifiés et réparés quand avant, il aurait fallu presque une semaine pour détecter une seule faille.

A la date de ce 26 mai, pratiquement 50% de la fourniture d’électricité est en passe d’être rétablie au niveau des quartiers de la Rive droite et les techniciens donnent l’assurance qu’une semaine serait suffisante pour le retour à la normale. En plus de ces actions urgentes, plusieurs projets sont en cours de mise en œuvre, pour davantage sécuriser le réseau souterrain de distribution, mais surtout pour augmenter la capacité des infrastructures de transport d’électricité. Il s’agit d’augmenter la puissance des câbles, tant au niveau de l’acheminement depuis la production que dans la distribution afin que le réseau puisse être à même de supporter les tensions importantes qu’exige le niveau croissant de la consommation.Dans le même registre, EDM-SA fait également face aux pannes des groupes de production, comme c’est le cas aujourd’hui à Balingué.

Un des groupes de la centrale, à l’arrêt depuis plusieurs semaines, faute d’acheminement des pièces de rechange indispensables, a ainsi privé le réseau de distribution de plus d’une dizaine de mégawatts quotidiens. Le défaut d’une telle puissance a lourdement impacté la capacité de production et donc l’offre d’électricité de l’entreprise.Cependant, depuis presqu’une semaine, les techniciens d’EDM-Sa sont à pied d’œuvre pour réparer le Groupe, avec notamment la venue au Mali des experts du fournisseur Wärtsila qui ont amené les pièces de rechange attendues.Ce groupe, de plus de 280 tonnes produit une puissance de 11,5 MW d’électricité.

Les travaux de réparation en cours sont délicats et exigent une expertise très pointue, comme l’explique Patrice Coulibaly, responsable Production du réseau interconnecté à EDM-SA, à la tête de l’équipe de techniciens engagés dans les travaux de mise à niveau du Groupe. L’achèvement des travaux de réparation et la mise en route du groupe sont attendus au plus tard dans une semaine environ, promet ainsi M. Coulibaly, en conformité avec les engagements du DG de EDM-SA qui avait expliqué qu’avec l’arrivée des experts du fournisseur finlandais Wärtsila et des pièces de rechange, une quinzaine de jours suffirait pour terminer les travaux et relancer la production au niveau de Balingué.

Souleymane Fomba,

Covid-19: L’Etat Ivoirien dégage un montant de 150,8 milliards F CFA en soutien aux filières agricole

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D’après un responsable du Centre, les négociations seraient avancées avec le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire pour que le Ceneema prenne en main l’usine de montage de tracteurs d’Ebolowa. Image d'illustration

Par Croissanceafrique

Face aux difficultés de certaines filières agricoles, le Conseil présidentiel sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan de soutien économique, social et humanitaire contre la Covid-19, a décidé vendredi dernier de dégager un soutien immédiat de FCFA 150,8 milliards (€ 230 millions). L’Etat ivoirien y contribuera à hauteur de FCFA 130 milliards, le solde sera financé par les partenaires techniques et financiers.

Ainsi, la filière anacarde bénéficiera d’une subvention de FCFA 35 milliards pour permettre d’assurer un prix au producteur de FCFA 400 le kilo, élevé au regard du prix du marché international.

La filière coton recevra FCFA 5,56 milliards, celle de l’hévéa FCFA 24,98 milliards et celle du palmier à huile FCFA 3,5 milliards. Pour les filières fruitières ce sont FCFA 10,5 milliards et la filière riz FCFA 12 milliards. Une subvention de FCFA 16,82 milliards ira au secteur vivrier notamment aux producteurs de maïs, manioc, bananes plantains, légumes et aux maraîchers à laquelle s’ajouteront FCFA 4,4 milliards pour la mise sur le marché des produits

L’élevage et la pêche seront aussi secourus avec FCFA 1,5 milliard pour la filière porcine, l’élevage de lapin et la production de miel tandis que FCFA 2,56 milliards iront à la filière pêche artisanal et aquaculture.

Fin mars, la Côte d’Ivoire a annoncé des mesures de soutien de FCFA 300 milliards en faveur de l’agriculture dans le cadre de son plan de riposte face à la pandémie

Atténuer les effets du changement climatique en Afrique de l’Ouest: la chaîne de valeur du karité fixe 1,5 million de tonnes de CO2

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Par Croissanceafrique/Daouda Bakary KONE

Le karité dispose d’un fort potentiel pour atténuer les effets du changement climatique, et donc accroître la résilience climatique des bénéficiaires de la chaîne de valeur, en Afrique de l’Ouest d’où est expédié  99% des exportations mondiales du karité, selon le site d’information générale commodafrica.com. C’est pourquoi l’atténuation du changement climatique est une nécessité dans une région où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime que les températures devraient augmenter de 3 à 6 °C d’ici 2100.

Le site de la commodité affirme qu’ « a l’aide de l’outil Ex-Ante Carbon balance Tool (Ex-Act), qui permet de mesurer l’impact des projets agricoles et forestiers sur les émissions de gaz à effets de serre et la séquestration de carbone, l’Alliance mondiale pour le karité (GSA) en partenariat avec la FAO a mené une évaluation multi-impact de la chaîne de valeur du karité dans huit pays d’Afrique de l’Ouest à savoir au Bénin, au Burkina Faso en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée, au Mali, au Nigeria et au Togo« .

L’étude révèle qu’aujourd’hui la chaîne de valeur du karité fixe 1,5 million de tonnes de CO2 chaque année et que chaque tonne de production de noyaux de karité produite a une empreinte carbone négative de 1,04 tonne de CO2. Un impact positif qui s’explique par le système de production du karité, où les arbres poussent naturellement, intégrés aux cultures des petites exploitations, ce qui crée un paysage agro forestier qui agit comme un puits de carbone.

Pour révéler ce potentiel et faire de la chaîne du karité un moteur clé de la fixation du carbone, des investissements, chiffrés à $ 153 millions, seront nécessaires pour densifier et multiplier les plantations d’arbres. L’étude estime qu’il faudrait augmenter la population d’arbres à karité de 7 millions d’arbres par an dans les zones agro forestières ce qui permettrait de générer jusqu’à 9 millions de tonnes (Mt) de CO2 par an – soit un impact cumulé de 180 Mt de CO2 sur 20 ans – et une empreinte carbone de 8 tonnes de CO2 pour chaque tonne de karité produite.

Outre son impact environnemental positif, développer la chaîne de valeur de karité permet également de créer des emplois et générer des revenus supplémentaires dans une filière essentiellement féminine. Aujourd’hui, on compte environ 2,4 millions de femmes collectrices auxquelles s’ajoutent environ 4,8 millions de femmes engagés dans la collecte du karité pour leur propre consommation sans liens avec le marché.

Il faut noter que dans l’ensemble de la région dit-il nos confreès du site commodafrica.com; , « la chaîne de valeur du karité génère aujourd’hui environ $284 millions pour la production brute et $203 millions en valeur ajoutée. On dénombre 12 unités de transformation du karité dans la région, dont une majorité au Ghana (7), puis au Burkina Faso (2), au Bénin (1), au Togo (1) et au Nigeria (1). Avec la mise en œuvre d’une stratégie d’expansion, la valeur de production brute serait d’environ $593 millions, soit une croissance de 6% par an entre 2019 et 2032 et une valeur ajoutée de $452 millions d’ici 2032 et onze nouvelles unités de transformation serait installées« .

Liberia: La banque mondiale débloque une bagatelle de 10,5 millions de dollar en soutien à l’agriculture

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La Banque mondiale  a approuvé un financement de $ 10,5 millions pour soutenir le ministère de l’Agriculture au Liberia dans le cadre de son Plan Covid-19 portant sur la sécurité alimentaire, l’alimentation et les moyens de subsistance.

« Sur demande du gouvernement, rapporte le quotidien The New Dawn, ces fonds sont prélevés sur le Projet de transformation agricole des petits producteurs et de revitalisation de l’agribusiness (Smallholder Agriculture Transformation and Agribusiness Revitalization Project – STAR-P) qui fait partie de la composante de réponse d’urgence de la Banque mondiale pour le Liberia (Contingency Emergency Response Component (CERC)« , affirme nos confrère du site d’information le commodafrica.com.

Le Plan national Covid-19 sur la sécurité alimentaire a été élaboré par les autorités nationales en mars. Le pays vient d’adopter un plan d’urgence de sécurité alimentaire, il y’a juste quelque mois.

L’objectif de ce projet gouvernemental est de réduire de 15% la dépendance du pays à l’égard des importations alimentaires et de constituer des réserves stratégiques alimentaires pour la première fois dans l’histoire du Liberia, rapporte notre confrère. 

Notons que « environ 100 petites entreprises de transformation seront ainsi constituées ainsi que 50 coopératives et communautés agricoles. Ceci devrait générer la création de 5 000 emplois et 30 000 autres seront soutenus dans les secteurs agricoles et agroindustriels » selon notre confère du commodafrica.com.

Exploitation des enfants: des pays d’Afrique de l’Ouest refuseraient un rapport Américain dans les filières CACAO

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Par Croissanceafrique

Il s’agit de la troisième enquête menée par les Américains sur cette problématique de la prévalence du travail des enfants dans les zones productrices de cacao des deux premiers producteurs mondiaux de la fève.

Selon notre confrère du commodafrica.com « la Côte d’Ivoire a déclaré hier qu’elle refuserait de valider le rapport américain sur le travail des enfants dans les filières cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana qui doit être publié le 29 juin prochain » a-t-il révélé.

Au cours Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire, a indiqué que son pays « ne peut approuver l’enquête 2018/19 dans sa version actuelle, qui comporte des failles » et donc s’oppose a sa publication en raison des « insuffisances dans la méthodologie« .

Rappelons qu’à l’instigation du sénateur Tom Harkin et du député (représentant) américain Eliot Engel, l’industrie mondiale du cacao a signé en 2001 un engagement volontaire pour respecter dans la filière cacao la Convention 182 de l’Organisation international du travail (OIT) qui interdit les pires formes de travail des enfants. Suite à cela, une première enquête  a été menée durant la campagne 2008/09, puis une deuxième en 2013/14, toutes deux par l’Université de Tulane aux Etats-Unis et sur financement du Département américain du Travail (USDOL). Cette troisième enquête a été conduite durant la dernière campagne 2018/19 mais cette fois effectuée par l’Institut de recherche NORC de l’Université de Chicago, toujorus sur financement de l’USDOL.

Pour l’instant, ni le gouvernement américain, ni l’université de Chicago n’ont encore commenté.

Au cours des derniers mois, plusieurs ateliers techniques se sont tenus à Abidjan et à Washington D.C au cours desquels l’Etat ivoirien a fait part à NORC et à l’USDOL de ses préoccupations concernant les « insuffisances de la méthodologie de l’enquête 2018/19« , rapporte l’agence de presse APA. « Bien qu’ils aient reconnu ces erreurs et leur impact potentiel sur la crédibilité des conclusions de l’enquête 2018/19, NORC et l’USDOL n’ont jusqu’à présent pas voulu apporter les changements nécessaires, évoquant des contraintes de comparaison des données« , fait observer l’Etat de Côte d’Ivoire.

Un rapport sévère

Selon le projet de rapport dont l’agence Reuters avait eu connaissance début avril et dont nous nous étions fait l’écho, plus de 2 millions d’enfants travaillaient dans la filière durant la campagne dernière, soit plus qu’en 2010. La part des enfants de familles impliquées dans la production de cacao et qui tombe sous le joug du « travail des enfants » serait passée de 44% en 2013/14 lors de la dernière enquête menée à 46% en 2018/19. La part travaillant dans des conditions dangereuses, notamment en manipulant des outils dangereux, demeurerait stable à 42%.

Ces chiffres seraient de 10% supérieurs à ceux recensés lors de la première enquête menée en 2008/09.

Déjà début avril, le porte-parole du Cocobod au Ghana, Fifi Boafo, avait rejeté les conclusions du projet de rapport. « Nous croyons que la méthodologie utilisée était mauvaise comme la façon dont certaines question ont été formulées« , avait-il alors souligné. La Côte d’Ivoire avait aussi, alors, souligné, ces problèmes de méthodologie. Pour sa part, la Fondation mondiale du cacao avait déclaré que les multinationales du cacao étaient en retard par rapport à leurscalendriers pour éradiquer le travail des enfants mais avaient alors dit que le rapport n’était pas complet et qu’il ne pouvait donc pas encore se prononcer. Nestlé, Mars et Hershey avaient aussi déclaré, début avril,  qu’il était encore trop tôt pour se prononcer sur ce projet de rapport.

Cameroun : 37 milliards de FCFA de bénéfice généré par le transit du pétrole tchadien

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Le droit de transit du pétrole tchadien sur le territoire camerounais a connu une hausse de plus de 24% par rapport au précédent exercice.

Le trésor public camerounais a engrangé 36,59 milliards de FCFA représentant le droit de passage du brut tchadien sur son territoire en 2019. Une augmentation de 24,32% par rapport à l’année précédente où ce droit de transit avait généré une recette de 30 milliards de FCFA.

Faisant état de ces transactions pétrolières, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) à travers le Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP) Tchad-Cameroun, indique que cette croissance rentre en droite ligne des réformes d’exploitation intervenues il y a quelque temps.

Il s’agit notamment de l’application des dispositions de l’avenant n°2 de la convention d’établissement de la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO), l’opérateur dudit oléoduc actualisé le 30 septembre 2018 portant notamment révision à la hausse du droit de transit, passé de 1,30 dollar à 1,32 dollar le baril.

Un taux appliqué sur les quantités de pétrole brut enlevées au terminal de Komé-Kribi jusqu’au 30 septembre 2023, date à laquelle il pourra de nouveau être réactualisé. Long de 1080 km dont 900 en territoire camerounais, l’oléoduc Tchad-Cameroun opérationnel depuis 2003 est conjointement exploité par Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) et par Tchad Oil Transportation Company (TOTCO), filiales du pétrolier américain ExxonMobil.

Par Archille Bog Bibasso

Covid-19 : l’inquiétude des patronats d’Afrique centrale sur l’économie sous-régionale

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L’Union des patronale d’Afrique centrale présage des perspectives économiques difficiles pour les pays de la sous-région à cause des effets néfastes de la pandémie du Covid-19.

La crise sanitaire liée au Coronavirus impacte sérieusement sur l’outil de production nécessite des mesures fortes et efficaces pour éviter une récession économique aux conséquences imprévisibles constate l’Union des Patronats d’Afrique Centrale (UNIPACE).

L’organisation patronale souligne que les mesures de restriction ont eu un impact négatif important sur l’essentiel des secteurs de production a exprimé ses inquiétudes sur l’avenir des économies de la sous-région avec la menace forte qui pèse sur l’emploi.

Au regard de l’environnement socioéconomique, les effets de cette crise seront plus dévastateurs pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) d’autant que la crise actuelle survient à la suite d’une conjoncture économique difficile ayant conduit la sous-région à mettre en place un programme d’ajustement économique et financier avec le FMI, dont la mise en œuvre au niveau de chaque pays n’est pas facilitée par la faible intégration des économies.

Dans son communiqué, le président de l’UNIPACE Célestin Tawamba précise que « la gouvernance économique de la sous-région reste problématique et pose un sérieux problème quant à la gestion de la crise relève l’inefficacité et l’insuffisance des mesures d’urgences prises par les Etats de la CEMAC ; mesure l’impact négatif considérable qu’aura la crise sur le budget des Etats en raison de la forte dépendance des économies au pétrole, dont les cours ont fortement chuté ».

Aussi, lance-t-il un appel aux partenaires techniques et financiers, ainsi qu’aux bailleurs de fonds pour qu’ils « consentent un appui exceptionnel aux Etats et en direction des entreprises » avant d’inviter « tous les patrons et entrepreneurs de la sous-région à une démarche solidaire pour la mise en œuvre et le développement d’une économie circulaire dans la CEMAC ».

Les membres de l’UNIPACE ont retenu l’urgence pour les autorités de la CEMAC de « travailler de concert avec les organisations patronales, à travers un dialogue direct, pour préparer les mesures efficaces de soutien aux économies, face au choc économique lié à la crise du COVID-19, et pour véritablement entamer le processus d’intégration sous-régionale ».

Une situation qui impacte surtout les PME, dont plus de 90% selon des organisations patronales connaissent une régression de leurs activités, avec une forte menace sur l’emploi. Un contexte défavorable qui a d’ailleurs amené plusieurs entreprises à mettre certains de leurs personnels en congés techniques.

Osons la mutualisation des dettes souveraines : le cas de l’Afrique Centrale et de l’Ouest

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Par Cedric Mbeng Mezui, membre du Think tank FinanceAfrika.

Depuis le début de la crise engendrée par la pandémie du COVID-19, un débat vif est engagé sur la gestion des dettes africaines, notamment la dette externe d’environ 368 milliards d’USD. Moratoire, rééchelonnement, annulations, club de Paris, etc. font partie du jargon à connaître pour comprendre les différentes positions. La moitié de cette dette est due à la Chine, environ 100 milliards d’USD pour les eurobonds (parfois « eurobomb »), donc il reste moins de 100 milliards représentant les dettes commerciales, bilatérales et multilatérales.

Je ne suis pas favorable aux plans d’austérité dans la période actuelle, car ils poussent à la récession et à un endettement cher et inefficace qui étrangle davantage nos économies. J’ai également exprimé mes réserves sur les demandes d’annulation de dettes pour éviter, entre autres, l’aléa moral. Un moratoire sur certaines dettes est nécessaire pour donner de l’oxygène aux Etats au regard de la brutalité de la crise. Nous avons besoin de stratégies endogène et régionale d’industrialisation. Nous avons besoin de politiques volontaristes ! Dans cette démarche, il est utile de rappeler que la densification des systèmes financiers locaux est le pilier principal d’un financement soutenable des économies.

Malgré la période exceptionnelle à partir de 2007, avec les prix des matières premières particulièrement élevés, l’endettement externe des Etats africains a été soutenu, puis amplifié avec le retournement de la conjoncture en 2014. La situation actuelle crée de nombreux défis. On pourrait citer la baisse massive du prix des matières premières et la chute des volumes d’exportation vers les pays développés. Un autre défi est celui qui découle du confinement que les gouvernements imposent. Il se traduit par un arrêt brutal d’activité. La baisse des recettes et leur impact sur les estimations des PIB se traduit par une détérioration de plusieurs ratios dont celui du service de la dette en pourcentage des revenus de l’Etat.

C’est dans ce contexte que j’aimerais faire quelques propositions visant le renforcement de la crédibilité budgétaire de nos Etats. Une solution serait de mutualiser une partie des dettes des Etats. Une coordination efficace au niveau régional est indispensable. Nous pouvons tirer des enseignements de l’expérience américaine du 18e siècle avec Alexander Hamilton. Pour illustration, je vais prendre le cas des six Etats regroupés au sein de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et des huit de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA). Chaque bloc a l’avantage d’avoir la même monnaie et une banque centrale commune.

D’abord, il faudrait commencer par faire une déclaration pour indiquer à tous les créanciers que les dettes souveraines seront entièrement payées. L’intensité de l’engagement du souverain pour honorer ses dettes doit être le même (pari passu) que celui de préserver l’intégrité territoriale. C’est ce qui fonde la crédibilité de la signature de l’Etat.

Il appartient aux gouvernements de gérer les anticipations des agents économiques. En effet, si un gouvernement prend ou annonce une mesure jugée par les investisseurs (locaux et internationaux) comme non cohérente, cela peut limiter l’accès aux crédits et/ou détériorer les conditions de mobilisation des financements. La réalité est que les marchés regardent vers le futur. Ils récompensent aujourd’hui les bons comportements annoncés pour l’avenir. Ainsi, ils peuvent récompenser l’annonce de plans crédibles d’efficacité budgétaire et de relance économique. Ce qui est essentiel pour tout gouvernement est la notion de « crédibilité » à l’égard de toutes les parties prenantes à la vie d’un État parmi lesquelles les ménages, les entrepreneurs, les créanciers locaux et étrangers, les institutions internationales, etc. C’est cette crédibilité qui assure à tout gouvernement le statut d’actif sans risque.

Ensuite, il est nécessaire de créer pour chaque région, un véhicule financier dont la mission sera de porter et de refinancer une partie des dettes internes et externes. Les Banques Centrales (BEAC et BCEAO) assureraient les activités de back office de chacun de ces véhicules financiers. De plus, elles pourraient affecter en ressources par exemple l’équivalent d’un mois de réserves de change et un autre mois comme un portefeuille en garantie (cash collatéral) investi dans des titres de notations financières comprises entre A et AAA. L’objectif est de rehausser le crédit du véhicule financier. A cela, il faut ajouter des contributions des Etats qui passeraient par exemple par la collecte d’une taxe régionale sur une liste de produits d’importations (voitures de luxe, boissons, vêtements neufs, etc.), ainsi qu’une taxe sur les sorties de capitaux hors de chaque région.

Premier résultat attendu : une des missions du véhicule financier consistera à soutenir le reprofilage des dettes intérieures de sa région, en rachetant une partie des titres publics nationaux de maturités courtes (6 mois à 3 ans) contre l’émission de titres CEMAC et/ou UEMOA de longues maturités (« obligations CEMAC » et « obligations UMOA »), au moins dix ans, sur le marché régional des titres publics. Ce qui permettra d’alléger le service de la dette domestique des Etats et de libérer ainsi des marges de manœuvres budgétaires. Ce mécanisme permettrait ainsi l’essor d’un marché de titres de référence CEMAC ou/et UEMOA beaucoup plus « liquides » tout en réduisant la « prime de liquidité » actuelle entre les Etats. En effet, sur chaque marché régional des titres publics, il y a de fortes disparités dans les conditions d’emprunts des Etats.

Deuxième résultat attendu : chaque véhicule aura l’exclusivité de la levée des fonds externes (hors dette multilatérale), pour le compte des Etats, sur les projets nationaux et régionaux d’investissements pour une période d’au moins 5 ans afin de permettre aux Etats de retrouver l’équilibre budgétaire. La liste des projets prioritaires devrait être en phase avec une stratégie endogène et régionale d’industrialisation. Cette dernière devra être préparée par les Etats sous la coordination des instances régionales et approuvée par la Conférence des Chefs d’Etats de chaque région. Ce qui permettra d’avoir un endettement externe cohérent et soutenable, tout en renforçant l’équilibre de la balance des paiements. Une priorité sera faite aux projets PPP et autres projets productifs. L’évaluation des projets pourrait être assurée dans chaque région par sa banque de développement, BOAD et BDEAC.

Troisième résultat attendu : le mécanisme aura aussi le mandat de favoriser l’essor de nouvelles classes d’actifs dans la région avec par exemple des programmes d’émissions régulières d’obligations de projets d’infrastructures et d’obligations vertes CEMAC et UMOA. La nature régionale de ces titres apportera de la clarté pour les investisseurs, ce qui devrait se traduire par une réduction des coûts des financements.

Pour y arriver, il y a des préalables comme l’harmonisation du calcul du PIB, la révision des critères de convergence, l’approbation des budgets par le parlement régional, etc. Le jour d’après devrait être l’opportunité d’un nouveau départ sans dogmes et sans crispations. Il devra se faire dans la rupture. En 2020, pendant que nous discutons des annulations des dettes externes, les investisseurs engagent plus de 19 mille milliards d’USD dans des actifs qui ont des rendements négatifs. En d’autres termes, ils acceptent de perdre de l’argent en achetant des titres crédibles comme ceux de la Suisse, de l’Allemagne et bien d’autres pays sur des maturités allant même jusqu’à 50 ans.

Covid-19: Michel SIDIBE, ministre Malien de la santé et des affaires sociales « l’Afrique ne sera pas le prochain épicentre de l’épidémie après la Chine, l’Europe, les États-Unis, et désormais l’Amérique latine »

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C’est à travers une interview accordée à la chaîne de TV française (francé24) que Michel Sidibé, le ministre de la Santé et des Affaires sociales malien, a affiché son optimisme quant à l’évolution de la pandémie de Covid-19 dans son pays, comme sur le continent africain.

Dans cet entretien, il s’exprime aussi sur l’usage controversé de la chloroquine et sur celui du Covid-Organics, produit à Madagascar. Le ministre SIDIBE redoute, « avant tout, les répercussions économiques et sociales de la crise sanitaire, ainsi que celles sur le traitement d’autres maladies infectieuses présentes sur le continent, comme le paludisme ou le VIH, « des pathologies courantes en Afrique« . selon notre confrèes de la france 24

Outre, le ministre de la Santé et des Affaires sociales malien, Michel Sidibé, n’a pas manqué d’afficher son optimisme quant à la situation sanitaire dans son pays, estimant selon lui, que « la jeunesse de la population, sa faible densité et les mesures préventives, comme le port du masque, la fermeture des frontières et celle des écoles ont permis d’endiguer la pandémie« , souligne le médias français (France24)

« Nous avons anticipé, le gouvernement a pris des mesures fortes pour nous permettre de contrôler l’explosion de cette pandemie« , déclare-t-il dans un entretien accordé à France 24 depuis Bamako. Le Mali enregistre pour l’heure, 60 décès liés au coronavirus et 1059 cas officiellement confirmés.

Dans son entretien sur les ondes de la France24 « Le ministre défend la décision de ne pas fermer les mosquées du pays, soulignant que les mesures prises par le gouvernement devaient être « acceptables » par la population et que le choix a donc été laissé aux autorités religieuses« .précise, nos confrère de la chaîne française.

« Michel Sidibé estime, par ailleurs, que l’Afrique ne sera pas le prochain épicentre de l’épidémie après la Chine, l’Europe, les États-Unis, et désormais l’Amérique latine, ajoutant que les pronostics de « millions de morts » sur le continent, émis notamment par le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ne se réaliseraient pas, mais qu’ils avaient, en revanche, servis à mobiliser l’Afrique« , selon france24.

Le ministre de la Santé malien redoute, avant tout, le « tsunami économique et social », qui va suivre le « tsunami sanitaire ». « On se prépare à ce deuxième tsunami, dont les vagues peuvent faire plus mal à notre continent que cette première vague sanitaire », affirme-t-il.

Concernant le traitement de la maladie, Michel Sidibé assure que, suite à la décision de l’OMS de suspendre ses essais cliniques sur la chloroquine et ses dérivés, le Mali est prêt à suspendre l’utilisation de la chloroquine, ajoutant que les autorités sanitaires maliennes allaient consulter les organisations régionales et les voisins à ce sujet.

Il dévoile également que le Mali est disposé, en l’absence de traitement et de vaccin, à essayer le Covid-Organics, remède issue de la médecine traditionnelle, préconisé par Madagascar et qui a d’ores et déjà été distribué dans plusieurs pays africains.

A la fin de son interview, Michel Sidibé, qui est également l’ancien patron de l’Onusida, lance un cri d’alarme concernant les risques que fait peser la pandémie sur la lutte contre les maladies infectieuses sur le continent comme le VIH et le paludisme, estimant que l’interruption de l’approvisionnement en traitements et en vaccins, suite aux mesures prises contre le coronavirus, pourraient ainsi avoir des conséquences bien plus mortelles en Afrique que la pandémie actuelle. « Il ne faut pas fermer les yeux sur les autres chantiers », déclare-t-il, « d’autres pathologies sont présentes en Afrique et elles sont tueuses« .conclu notre confrère de la France24.

Daouad Bakary KONE

Transport aérien: La compagnie Emirates ne prévoit pas de retour à la normale avant 18 mois

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Le fait qu’Emirates reprenne ses vols vers l’Afrique du Sud sera essentiel pour le tourisme et les affaires en Afrique, et contribuera fortement à la reprise post COVID-19. En donnant aux délégués venant au Cap un moyen de transport de classe mondiale et en leur offrant, également, des tarifs réduits, la compagnie aérienne collaborera grandement au succès de l’événement.

La compagnie aérienne de Dubaï Emirates a estimé ce dimanche qu’il faudrait au moins 18 mois, avant que la demande de voyages ne retrouve « un semblant de normalité ». Elle affiche, pour la période d’avant la crise du nouveau coronavirus, un résultat annuel en hausse.

La compagnie aérienne de Dubaï, la plus importante du Moyen-Orient, a enregistré 1,1 milliard de dirhams (288 millions de dollars) de bénéfices nets pour l’exercice annuel se terminant en mars, contre 237 millions de dollars l’année précédente, selon un communiqué. C’est la 32e année consécutive de bénéfices pour Emirates qui exploite une flotte de 115 Airbus A-380 et 155 Boeing-777.

Liaisons limitées depuis le 22 mars

La compagnie a suspendu ses vols le 22 mars avant de reprendre des liaisons limitées, deux semaines plus tard. Le président et directeur général du groupe Emirates, Cheikh Ahmed ben Saïd Al-Maktoum, a déclaré que la compagnie avait réalisé une forte performance au cours des 11 premiers mois de l’année fiscale.

« Toutefois, à partir de la mi-février, les choses ont rapidement changé, la pandémie de Covid-19 a déferlé sur le monde entier provoquant une chute soudaine et énorme de la demande de voyages aériens internationaux, les pays ayant fermé leurs frontières et imposé de strictes restrictions aux voyages », a-t-il indiqué.

« Nous prévoyons qu’il faudra au moins 18 mois avant que la demande de voyages ne revienne à un semblant de normalité », a-t-il souligné, dans le communiqué.Contenus SélectionnésAilleurs sur le WebLes 20 plus beaux parcs nationaux dans le mondePetit FutéUne rémunération « dans la moyenne européenne » pour les infirmières : ça fait quelle augmentation ?par Taboola

Les bénéfices d’Emirates ont été stimulés par une baisse de 15 % des coûts de carburant, qui ont atteint 7,2 milliards de dollars, soit 31 % des coûts d’exploitation.

Cependant, la compagnie a vu son revenu annuel diminuer de 6 %, à 25,1 milliards de dollars, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus et de la fermeture, pour entretien, d’une piste de l’aéroport de Dubaï.

Une économie dépendante de l’aviation et du tourisme

La compagnie a déclaré avoir transporté 56,2 millions de passagers au cours de l’exercice annuel, soit une baisse de 4 % par rapport à l’année précédente, et son fret a diminué de 10 % à 2,4 millions de tonnes.

Un dollar fort a érodé ses bénéfices de 272 millions de dollars et le résultat net a également été affecté par la faiblesse de la demande de fret aérien et une concurrence active.

Avant même que la pandémie de coronavirus ne paralyse l’industrie aéronautique, Emirates avait réduit ses commandes d’Airbus et de Boeing.

Le gouvernement de Dubaï, dont l’économie dépend fortement de l’aviation et du tourisme, a déclaré le mois dernier qu’il injecterait des capitaux dans Emirates pour l’aider à faire face aux retombées de la pandémie.